Je manque cruellement de temps depuis la rentrée, la faute à mon boulot ! J’ai accumulé beaucoup de retard dans mes chroniques, les journées ne font que 24 heures et j’essaie de garder le peu de temps disponible pour la lecture. Je vous propose ces courtes chroniques, l’essentiel de mon ressenti en quelques lignes. Je sais que vous les appréciez beaucoup, certains m’ont même dit qu’ils les préféraient aux longs retours… donc, je ne culpabilise plus du tout (enfin, juste un chouia…). Et pour ceux qui en douteraient, les courtes chroniques ne sont pas synonyme de « je n’ai pas ou peu aimé les romans ».
Allez, c’est parti pour un concentré de mes ressentis !
Une écharpe dans la neige est le premier volet d’une nouvelle série. Exit l’archipel suédois et « les meurtres à Sandhamm », bienvenue à Are dans les montagnes du Jämtland.
9 décembre, moins 20 degrés. La saison de ski débute, un cadavre complètement gelé est retrouvé sur une remontée mécanique. L’inspecteur Daniel Kindskog est chargé de l’affaire. Il traverse une période difficile en tant que jeune papa, il a quitté le stress de la police de Goteborg pour se consacrer à sa famille et goûter à la tranquillité de Are, petit village où il ne se passe jamais rien, hormis quelques bagarres d’ivrognes.
Hanna, enquêtrice à Stockholm, vient d’être virée par son patron et larguée par son compagnon. Elle se réfugie dans le chalet de sa soeur à Are. A peine arrivée, elle participe aux recherches menées par Missing People pour retrouver une adolescente disparue.
Nouvelle série, nouveaux décors, nouvelle ambiance, nouveaux personnages mais la façon de faire reste la même que dans les précédents romans. On reconnaît bien la marque de fabrique de Viveca Sten. Le mécanisme est parfaitement huilé, on y retrouve les mêmes ingrédients de ses précédents succès. Un meurtre. Une ambiance et un décor de rêve. Une intrigue simple et bien construite qui mélange enquête et vie privée des personnages. Un duo d’enquêteurs qu’on découvre avec leurs travers et leurs secrets, on s’y attache et on prend plaisir à entrer dans leur intimité, un peu comme des amis qui nous ouvrent leur porte.
Ne vous attendez pas à un rythme effréné, ça ronronne tranquillement et l’enquête progresse à petits pas, ralentie par quelques longueurs. Les choses commencent à bouger sérieusement quand Hanna vient renforcer l’équipe sur place. Son sens aigu de l’observation lui permet d’avancer des hypothèses intéressantes quant au meurtrier et à ses motivations. Quelques rebondissements viennent dynamiser l’histoire dans la dernière partie.
Une écharpe dans la neige est un polar classique, sans prise de tête, sans violence, sans scène sanglante, une lecture détente malgré les longueurs.
Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Sur un télésiège de la station suédoise d’Åre, dans les montagnes du Jämtland, on découvre un corps gelé. Dans la neige, une écharpe en laine…
Hanna Ahlander, récemment virée de la police de Stockholm (et accessoirement larguée par son petit ami), mène l’enquête avec l’inspecteur Daniel Lindskog. Entre la rebelle hantée par ses échecs et le jeune père débordé par son boulot, le courant passe. Mais parviendront-ils à résoudre cette affaire plus sombre et complexe qu’il n’y paraît ? Que cache ce décor de luxe ?
Editeur : Albin Michel, 473 pages, date de sortie : 28 septembre 2022
Un premier roman très réussi !
Je vous fais un aveu. Savez-vous pourquoi j’ai choisi Les liens mortifères ? Le hasard ? Le titre ? La quatrième de couverture ? Non, pas du tout. J’ai eu envie de le découvrir quand j’ai vu le nom de l’auteure, Sophie Lebarbier, la créatrice la série policière Profilage, je suis 100% fan et j’adore l’héroïne Chloé Saint-Laurent, une psycho-criminologue déjantée et haute en couleurs.
Les liens mortifères en quelques mots.
La belle Ingrid a disparu, un bébé est retrouvé seul dans l’appartement.
Une disparition fort inquiétante, la police découvre un étrange indice sur place.
Deux héroïnes à forte personnalité, atypiques et attachantes vont mener l’enquête.
Léonie, la soeur d’Ingrid, une jeune psychologue névrosée et perturbée.
La commandante Fennetaux, une femme de poigne, un brin déjantée et qui sait se faire entendre.
La psychologie des personnages est bien creusée.
Une solide enquête menée tambour battant par les deux femmes.
Une histoire qui se lit d’une traite, sans aucun temps mort.
La plume est vive et très cinématographique
Le découpage dynamique, les chapitres courts et les rebondissements nous scotchent à notre lecture.
Un secret. Un mystère qui plonge ses racines dans le passé et les vieilles légendes.
Une communauté médiévale au coeur de l’Ardèche qui voue un culte à la sorcière Halaïde.
Une ambiance particulière, mystérieuse et troublante.
Un voyage entre présent et passé, déroutant et fort intrigant.
Les deux femmes parviendront-elles à remonter la piste de ces Liens mortifères ?
Une chose est sûre… Sophie Lebarbier maîtrise l’art du suspense.
Le scénario original sort des sentiers battus.
J’espère retrouver les deux héroïnes dans une nouvelle aventure.
Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Un meurtre, un enfant, une légende… Quel est le lien ?
Qui a tué la ravissante Ingrid ? Et pourquoi ? Sa soeur Léonie, psychologue trentenaire, aussi vive que névrosée, tente de comprendre. En parallèle, Fennetaux, une commandante de police atypique, légèrement allumée mais redoutable, mène l’enquête officielle.
Tandis que le mystère s’épaissit, les deux femmes unissent leurs forces pour démêler les liens mortifères d’une histoire dont les origines remontent à il y a fort longtemps… au coeur d’un village médiéval de l’Ardèche.
Entre passé et présent, ce polar saisissant, mâtiné d’une dose de perversité et de folie, donne naissance à un duo attachant et sensible.
Sophie Lebarbier est la créatrice de la série policière à succès Profilage. Elle signe ici un premier roman addictif, digne de la meilleure des séries.
Editeur : Albin Michel, 304 pages, date sortie : 28 septembre 2022
Après La République des faibles , un premier roman très remarqué et couronné par le prestigieux prix Landerneau du polar, Gwenaël Bulteau nous revient avec un nouveau roman noir.
La république des faibles a été une magnifique découverte, un coup de maître pour un polar historique qui nous plonge dans le Lyon explosif de 1898. Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille plus vivement.
Le Grand Soir nous entraîne à la Belle Epoque au son des cris de révolte des ouvriers. Le 22 janvier 1905, la foule se presse aux funérailles de Louise Michel, une icône de la Commune. Jeanne Desroselles, une jeune héritière en rupture avec sa famille, idéaliste et militante disparaît. Un an plus tard, sa cousine Lucie ne se satisfait pas des conclusions de la police, elle se lance sur ses traces. Au même moment, partout en France, des grèves ouvrières se répandent. Dans le nord du pays, un drame frappe les mineurs, ils se révoltent contre leurs conditions de travail et leurs salaires misérables. Les femmes haussent le ton pour faire entendre leurs revendications et défendre leurs droits. Le peuple se prépare à venir manifester à Paris pour le 1er mai, ce sera Le Grand Soir.
L’enquête occupait la première place dans La république des faibles, elle était même au centre du récit. Dans Le Grand Soir, elle est en filigrane, comme un prétexte pour suivre les différents personnages. L’accent est clairement mis sur la peinture sociale et le contexte historique. La fresque de l’époque et la reconstitution sont plus que réussies, fourmillant de détails et de tragédies, mêlant la vie des petites gens et les émotions. La plume soignée de Gwenaël Bulteau nous immerge totalement dans cette atmosphère de colère, noire et bouillonnante.
Le Grand Soir, un très beau roman noir aux accents historiques mais il m’a manqué la tension d’une vraie enquête.
Je remercie chaleureusement La Manufacture de livres pour leur confiance.
Quatrième de couverture
22 janvier 1905. Paris se presse à la suite du cortège funéraire de Louise Michel, icône légendaire de la Commune. Parmi les ouvriers, la jeune Jeanne Desroselles, travestie en femme du peuple, se mêle à la foule.
Idéaliste et militante, cette jeune héritière fréquente depuis quelques mois les rassemblements publics, vibrant des revendications de ceux qui luttent pour la justice et la liberté. Mais ce matin d’hiver sera pour Jeanne le dernier. Aux yeux de la police comme de sa famille, Jeanne s’est volatilisée. Sa cousine Lucie n’entend pas se satisfaire de cette conclusion, et elle se glisse de tavernes en ruelles pour retrouver la trace de la disparue.
Pendant ce temps, aux quatre coins de la France, les manifestations se multiplient, les femmes se rassemblent pour faire entendre leur droit à la parole et à disposer de leur corps, les mineurs et les ouvriers réclament un travail qui ne les condamne pas à mort… Tous s’apprêtent à venir massivement à Paris, manifester ensemble le 1er mai. Ce sera le Grand Soir.
Après La République des faibles, lauréat de plusieurs prix littéraires, Gwenaël Bulteau nous entraîne aux côtés de Lucie, dans une Belle Époque vibrant au son des cris de révolte.
Editeur : La Manufacture de livres, pages, date sortie 6 octobre 2022
J’ai dévoré La Bestia
Au printemps 1834, Madrid, au coeur les guerres carlistes, est dévastée par une épidémie de choléra. La ville est au bord de l’effondrement, la pauvreté, le manque d’hygiène et l’insalubrité rendent la situation ingérable, la ville ferme ses portes. Le peuple, persuadé que le choléra est une punition divine, accuse le clergé d’empoisonner les eaux, les couvents sont incendiés et les prêtres tués. Au milieu de tout ce chaos, le cadavre d’une adolescente est découvert, sauvagement mutilé et démembré. Les rumeurs attribuent le meurtre à La Bête, personne ne l’a vue mais tout le monde la craint. Quand d’autres adolescentes disparaissent, un jeune journaliste aidé d’un policier borgne va mener l’enquête.
Crimes, mystère, aventure et émotions intenses sont au programme de ce thriller historique. L’intrigue sordide démarre en force et l’enquête occupe une place importante dans le récit. On frémit aux côtés des personnages et on s’y attache énormément. On est immergé dans le Madrid contrasté et violent de l’époque. L’atmosphère est magnifiquement rendue grâce à un fabuleux travail de documentation. Les deux premiers tiers se dévorent, le suspense est intense, les rebondissements nombreux, le rythme effréné et la mécanique bien huilée, les chapitres courts se terminent souvent par des cliffhangers. L’histoire finit par s’essouffler vers la fin, laissant apparaître quelques longueurs. La tension retombe un peu, le temps de souffler avant le feu d’artifice final.
La Bestia possède tous les ingrédients d’un excellent divertissement.
Je remercie chaleureusement les éditions Actes Sud pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Au printemps 1834, dans Madrid assaillie par les guerres carlistes et le choléra, surgit le cadavre d’une pré-adolescente, sauvagement démembrée. Elle porte à la bouche un insigne en or représentant deux masses croisées. Dans les quartiers miséreux affolés, on attribue le crime à un animal chimérique géant, vite dénommé “La Bête”. Les disparitions se multiplient et il n’y a guère qu’un journaliste idéaliste pour croire que “La Bête” est un homme. Aidés d’un policier borgne et désabusé et d’une jeune orpheline, il mène l’enquête depuis les bas-fonds jusqu’aux palais à colonnades. L’enfer n’est pas toujours là où on le pense.
Editeur : Actes Sud, 527 pages, date sortie : 12 octobre 2022
Mais elles sont géniales tes chroniques « courtes » ma Nadia. Ça donne très envie de découvrir ces livres là.
Merci à toi 🙏😘
J’aimeAimé par 1 personne
Merci tout plein pour tes encouragements 🙏😘
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis en train de lire les liens mortifères et j’aime bien pour le moment 🙂
Les chroniques courtes c’est très bien aussi 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup et bonne lecture 😍
J’aimeJ’aime
Je me note « Le grand soir » 🙂
Très bien tes chroniques… je manque pas mal de temps aussi avec mon boulot pour lire.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ! Un vrai sujet ce manque de temps 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Courage pour le manque de temps, je connais ça ! Mais tes retours sont parfaits !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ! 🙏
J’aimeJ’aime
Ça vient du cœur ❤️
J’aimeAimé par 1 personne