COUP DE COEUR !
Mea culpa, je n’avais encore jamais lu Chrystel Duchamp. Ses deux premiers romans ( L’art du meurtre et Le sang des Belasko ) ont pourtant été salués par la critique. Je la découvre avec Délivre-nous du mal. Mes amis, quelle SACREE découverte !!! Vous le savez, ce n’est un secret pour personne, je lis essentiellement du Noir-Polar depuis une quarantaine d’années. A force, je deviens exigeante et il en faut beaucoup pour me surprendre. L’auteure est parvenue à me couper le souffle et à me retourner les neurones avec un roman d’une folle originalité. Loin du polar classique, à mi-chemin entre le polar et le roman noir. Une révélation pour la serial lectrice que je suis !
Une évidence saute aux yeux quand on referme le roman, l’auteure maîtrise à merveille l’art du suspense et de la construction. Elle déstabilise ses lecteurs avec brio. C’est tout simplement brillant !
L’histoire débute par trois prologues très intrigants.
Février 2018
Esther, une jeune femme solitaire, disparait. Son portable, ses papiers et ses clés de voiture sont chez elle. Sa soeur est persuadée qu’elle a été enlevée.
Mars 2019
Matéo, un photographe urbain, découvre un cadavre de femme dans une usine désaffectée. Pendue, crâne rasé et langue coupée.
Janvier 2020
Un veuf retraité est terrorisé quand il aperçoit son épouse, décédée depuis quelques années, entrer dans sa chambre…
De quoi vous mettre les neurones en ébullition, non ? N’essayez pas de trouver le lien entre les trois, c’est peine perdue d’avance. Ce polar vous happera dès la première page et vous maintiendra sous haute tension jusqu’au final glaçant. Note : pensez à respirer et à relâcher les épaules au passage.
Trois périodes, trois enquêtes
Plusieurs disparitions de femmes sans lien apparent s’enchaînent, quand certains corps sont retrouvés, les mises en scène macabres se ressemblent, les cadavres sont pendus et mutilés. Tout laisse penser qu’un serial killer rôde dans la région. L’enquête est menée par Thomas et Louise de la PJ de Lyon, un duo de flics très attachants. Les mois passent sans grand résultat, l’enquête piétine et s’enlise. Les flics sont dépassés par ces affaires, d’autant plus quand des faits étranges au coeur d’un village se greffent à l’enquête. Cela vire à l’obsession pour Thomas, ses problèmes familiaux avec sa fille adolescente le préoccupent beaucoup et interfèrent avec son boulot.
A mille lieues d’un polar classique
Tous les ingrédients d’un polar classique sont réunis : des disparitions, des cadavres, des flics, une enquête… mais vous êtes loin d’imaginer l’originalité de ce récit. Chrystel Duchamp nous immerge à fond dans son histoire, elle nous embrouille et nous retourne le cerveau. Le jeu sur la temporalité est d’une virtuosité remarquable, déstabilisant à souhait. Et la façon dont les différentes époques et histoires s’entremêlent, glissant les unes dans les autres est hautement jouissif.
Une intrigue noire pleine de suspense, des enquêtes complexes et déroutantes. Une construction d’une incroyable maîtrise. Un engrenage machiavélique qui nous crispe jusqu’au bout des doigts. Une très belle plume à la personnalité affirmée, fluide, accrocheuse où chaque mot trouve sa place.
La surprise finale
La grosse, l’énorme surprise, c’est le basculement qui s’opère à la fin et la thématique principale qui nous est révélée dans la dernière partie du roman. Une thématique grave liée aux dérives et à la folie de notre société et qui pose la question des limites. Un véritable choc, un dénouement qui vous glace la moelle et vous donne sacrément à réfléchir.
Chrystel Duchamp, un nom que je vais graver profondément dans mes tablettes !
Je remercie chaleureusement les éditions l’Archipel pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Le nouveau suspense de Chrystel Duchamp, autrice de L’Art du meurtre et de Le Sang des Belasko.
Février 2018. Anaïs sollicite l’aide de son ami Thomas Missot, commandant à la PJ de Lyon. Pour elle, pas de doute, sa soeur Esther a été enlevée. Pourquoi aurait-elle, sinon, laissé derrière elle ses clés de voiture, ses papiers et son téléphone portable ?
Les mois passent et, tandis que l’enquête s’enlise, d’autres jeunes femmes se volatilisent. Jusqu’à ce qu’un corps soit retrouvé pendu dans une usine désaffectée, le crâne rasé, la langue sectionnée. Puis un deuxième…
Thomas sait désormais qu’un tueur en série sévit dans la région. Mais il ignore encore que ces cadavres ne sont que la partie immergée du plan machiavélique d’un individu avide de vengeance…
Editeur : l’Archipel, 297 pages, date sortie : 20 janvier 2022
Tellement contente de te voir adhérer à cette auteure que j’adore !
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oh que oui, dès que j’en ai l’occasion, c’est à dire le temps, je découvrirai ses deux premiers romans 😉
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On peut dire qu’en ce moment je vois beaucoup ce livre sur la blogosphère, il a l’air vraiment bien 🙂
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Une très belle découverte pour moi, une auteure que je découvre et que je suivrai de près ♥️
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