Reine rouge est le premier tome d’une trilogie. Un thriller intense qui vous accroche dès le premier chapitre pour vous relâcher complètement essoufflé 490 pages plus tard.
L’inspecteur Jon Gutiérrez vient d’être mis à pied par la police de Bilbao, il a utilisé des méthodes un peu trop personnelles pour faire tomber un dealer, allant jusqu’à fabriquer de fausses preuves. Mentor, travaillant pour une organisation de l’ombre, lui propose un deal. Effacer son blâme s’il parvient à convaincre Antonia Scott de reprendre du service. Antonia, la surdouée avec un QI qui crève le plafond, dotée de capacités d’analyse exceptionnelles. Mentor l’a entrainée et formée pour devenir la meilleure. Antonia est très « spéciale » avec son passé énigmatique, ses blessures, ses secrets et son caractère plus que trempé. De loin, je lui trouve des petits airs de Lisbeth Salander (Millénium). Jon est un bon flic, assez solitaire, homosexuel, leveur de pierres à ses heures, il vit chez sa mère et adore sa cuisine. Ce duo de choc portera une grande partie du roman sur les épaules.
Nous sommes dans une histoire d’enlèvements impliquant deux familles de la haute société espagnole, mieux vaut ne pas en savoir plus. L’affaire est tellement complexe qu’elle est confiée à Jon et Antonia. Un étonnant duo d’enquêteurs, tout les oppose mais ils sont complémentaires et complices, touchants et très attachants. Ils manient à merveille l’humour noir et le sarcasme.
100% adrénaline 100% action 100% tension
Une intrigue assez classique mais bien ficelée. Tous les ingrédients du genre sont réunis : des chapitres courts, des courses poursuites mémorables, des passages musclés, de multiples rebondissements, une scène explosive très réussie où toute une unité d’élite se fait dégommer dans un appartement. Un véritable page turner au rythme trépidant sans aucun temps mort, n’espérez pas un instant de répit.
Un petit bémol pour la dernière partie qui se dégonfle un peu. La fin précipitée et nébuleuse me laisse perplexe. Tout se résout en quelques pages de façon embrouillée, dommage. Mais in fine, quid des véritables motivations du tueur ? Le final se termine sur un cliffhanger laissant présager des retrouvailles pour le fameux duo. Une suite qu’on a hâte de découvrir.
Ce thriller (vendu comme le thriller phénomène de la décennie… faudrait quand même penser à se calmer !) rencontrera beaucoup de succès auprès des lecteurs, aucun doute là dessus. La trilogie sera d’ailleurs adaptée en série par Amazon.
Je remercie chaleureusement les éditions Fleuve pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Antonia Scott est spéciale. Très spéciale.
Elle n’est ni flic ni criminologue. Elle n’a jamais porté d’arme ni d’insigne, et pourtant, elle a résolu des dizaines d’affaires criminelles.
Avant de tout arrêter. Depuis un tragique accident, Antonia se terre dans un appartement vide et n’aspire qu’à une chose : qu’on lui fiche la paix.
C’était compter sans l’inspecteur Jon Gutiérrez. Missionné pour lui faire reprendre du service, il parvient à la convaincre d’étudier un dernier dossier, celui d’un assassin sans scrupule qui s’en prend aux héritiers des plus grandes fortunes d’Espagne. Sa particularité ? L’homme ne semble motivé ni par l’appât du gain, ni par le plaisir de tuer. Un cas complexe auquel la police madrilène n’entend rien. En un mot, le terrain de jeu favori d’Antonia Scott.
Editeur : Fleuve, 493 pages, date sortie : 6 janvier 2022
Je viens de le terminer. Je partage cet avis en particulier pour la dernière partie qui finit un peu en queue de poisson. J’ai trouvé le duo d’enquêteur très attachant.
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Nous sommes bien d’accord. Je suivrai la deuxième enquête pour le duo 😉
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Je suis assez d’accord avec vous, « le thriller du siècle » … n’exagérons rien ! Ce roman se lit bien, mais ns emporte-t-il totalement, pas absolument. J’ai préféré, et de loin, « La face nord du cœur », de Dolorès Redondo.
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Ah oui « La face nord du coeur » est une pépite ! Et dans le thriller espagnol, la talentueuse Eva Garcia Saenz de Urturi est à découvrir avec « Le silence de la ville blanche ». Son prochain polar sortira d’ailleurs en avril 😝
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Je ne connais pas cette auteure … je note ! Quant à D. Redondo, j’espère la voir bientôt au Quai du Polar …
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Tu trouveras la chronique « Le silence de la ville blanche » sur le blog 😉
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Je vais voir la chronique ! Merci !
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