Courtes Chroniques

 

J’ai accumulé beaucoup trop de retard durant le mois de novembre, tant dans mes lectures (six livres lus dont deux briques) que dans mes chroniques… mais ça, vous le savez déjà !  J’ai beaucoup de mal à me remettre à flot, les journées ne font que 24h et mon niveau d’énergie est proche du niveau de la mer. Le retard, c’est un cercle vicieux, si je passe un temps fou à écrire les chroniques, le temps lecture se rétrécit considérablement et le retard perdurera en décembre, etc…. et je n’en verrai jamais le bout.  J’ai envie de repartir sur de bonnes bases pour la rentrée de janvier. Je fais donc le choix de vous présenter ces courts retours de lecture. Un concentré de mes ressentis.  Allez, c’est parti ! 

 

Glen Affric

Des centaines de chroniques ont été publiées sur ce roman, tout a déjà été dit et redit et re-redit. Est-il nécessaire d’ajouter une pierre à l’édifice ?

Ouvrir un roman de Karine Giebel, c’est plonger dans un océan de noirceur, tenter de reprendre son souffle quand l’air vient à manquer au fond de l’eau, laisser nos larmes couler et se mêler aux vagues, accepter qu’on en sortira pas indemne.

Glen Affric est un hommage au magistral roman de John Steinbeck « Des souris et des hommes » (1937). L’auteure est en très grande forme, pour vous situer le roman, nous sommes entre Meurtres pour rédemption et Toutes blessent la dernière tue. L’intrigue, menée de main de maître, nous tient en haleine durant plus de 700 pages, grâce à l’immense attachement pour les fabuleux personnages… des paumés, des broyés de la vie, des écrasés du système. L’auteure maîtrise l’art de l’intensité, ce récit est d’une puissance émotionnelle incomparable, un concentré d’émotions qui nous transpercent au fil des pages… poignant, déchirant, bouleversant, puissant. A travers le personnage de Léonard, une grande tendresse s’infiltre au coeur de la noirceur, apportant quelques touches de douceur et beaucoup d’humanité. 

On dévore cette histoire le coeur au bord des lèvres, entre larmes et frissons, on est scotché jusqu’au final. Et c’est la gifle, la grosse gifle, black is black ! Un grand creux au coeur de la poitrine, les tripes toutes nouées, c’est fini.

Une chose est certaine, Karine Giebel a un immense talent pour sonder la noirceur de l’âme humaine. Ses histoires nous poursuivent bien longtemps après avoir refermé le roman.

Quatrième de couverture
–; Des fois, tu sais… Des fois j’ai envie de mourir, murmure soudain Léonard.
–; À cause de ce qui arrive à Mona ?
–; Oui, à cause de ça. Et aussi parce que je suis un débile et que tout le monde se moque de moi…
–; Tu n’es pas débile et de toute façon tu ne peux pas mourir.
–; Et pourquoi ?
–; Parce que tu n’as pas vu Glen Affric. On ne peut pas mourir sans avoir vu Glen Affric…
Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n’ai pas de cervelle.
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu’il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
Léo le triso. Léonard le bâtard.
Léonard n’est pas comme les autres et il a compris que le monde n’aime pas ceux qui sont différents.
Alors il rêve parfois de disparaître.
Être ailleurs. Loin d’ici.
À Glen Affric.
Mais les rêves de certains sont voués à finir en cauchemars…
Editeur : Plon, 768 pages, date de sortie : 4 novembre 2021

 

Voyage au bout de l'enfer

Lucie, une flic écorchée vive, au caractère plus que trempé, est mutée à la tête de la brigade criminelle de Lyon. A peine arrivée sur place, elle est confrontée à une macabre découverte, dix cadavres sont retrouvés dans un charnier. L’enquête sera terrifiante et très éprouvante.

Une étonnante intrigue lorgnant du côté des dérives et délires de l’anthroposophie, de l’ésotérisme et du mysticisme. Je salue au passage l’énorme travail de documentation effectué par l’auteur et sa profonde connaissance du sujet. 

Un thriller dense, intense, très noir et sanglant à souhait. L’auteur est un ex gendarme qui connaît bien le milieu et les procédures policières. Il nous plonge à fond dans une enquête complexe qu’on suit de l’intérieur dans tous ses moindres rouages, on est plongé dans le bain jour après jour aux côtés de Lucie et ses deux équipiers. Des personnages attachants qu’on découvre en profondeur au fil des pages. Rien ne nous est épargné, on entre dans les détails et on creuse profondément. La construction assez déroutante dans sa deuxième partie est originale et très surprenante. Si l’enquête prend son temps pour s’installer, le rythme s’accélère en cours de route, on est happé par cette intrigue au suspense infaillible et il devient difficile de lâcher sa lecture. Hormis quelques longueurs au passage, ce polar est excellent et parfaitement maîtrisé. Une belle découverte pour moi.

Quatrième de couverture
Lucie, capitaine de police, est jetée dans le grand bain dès sa prise de commandement à la PJ de Lyon. Sa première enquête va la renvoyer face à ses propres démons et il faudra toute l’implication de son équipe pour déjouer la machination implacable qui s’est mise en place. C’est le début de son voyage terrifiant, une piste d’ésotérisme et de sang, jusqu’au bout de l’Enfer.
Editeur : Cosmopolis, 557 pages, date sortie : 4 novembre 2021

 

 

5 commentaires sur « Courtes Chroniques »

  1. Merci pour ces courts rendus, mais alléchants ! Je retiens le « Voyage au bout de l’enfer » …! Quant au Milowzewski, il faut persévérer ! Le premier tome, que j’ai lu, était un vrai page-tourner. Je pense me plonger un jour ds « Inestimable » !

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