Quand j’ouvre un roman de Sonja Delzongle, une seule question me trotte en tête… la magie va-t-elle encore opérer ?
Oui, oui, oui… dix fois oui ! Et comme toujours, je ne trouve pas les mots pour vous parler de son roman. Sonja Delzongle me surprend une fois de plus, elle ose mélanger les genres, le thriller pur côtoie le thriller scientifique, le roman d’aventures se veut engagé. Le dernier chant me déstabilise et me donne le vertige.
Un cri du coeur, un cri de douleur…
Tadoussac, sur le fleuve Saint Laurent au Québec, on assiste à une hécatombe d’animaux. Les baleines, les orques, les bélugas, flottent le ventre à l’air. Tous les animaux meurent une larme au coin de l’oeil, les survivants sont prostrés dans un état dépressif, ils semblent pleurer. Au Congo, dans une réserve protégée, les gorilles meurent sans raison apparente, avec les larmes aux coins des yeux. Le phénomène se produit un peu partout dans le monde. Et si les animaux étaient les sentinelles du monde et nous lançaient un cri d’alarme ? La jeune Shan, virologue basée à Grenoble, va s’y intéresser et mener l’enquête. Elle ne se doute pas à quel point sa vie entière sera bousculée. Une fabuleuse héroïne, forte et touchante puissance mille !
Bouleversant
La première partie est déchirante, d’une rare beauté et d’une incroyable puissance. Un pur concentré d’émotions, il s’en dégage une poésie troublante. Je l’ai lue en apnée, secouée de partout, bouleversée, les yeux emplis de larmes. Une scène très émouvante avec une baleine bleue restera longtemps gravée en moi.
Une bascule s’opère dans la deuxième partie, le rythme s’accélère jusqu’à devenir infernal. Shan va rejoindre un groupe d’activistes et le récit nous embarque dans un tourbillon d’aventures avec quelques scènes à couper le souffle. Le suspense s’intensifie, les chapitres courts et les nombreux rebondissements me font tourner les pages frénétiquement. L’intrigue est de plus en plus captivante, les multiples thématiques abordées sont passionnantes, nous posent des questions pertinentes tout en nous donnant froid dans le dos. Les dérives de la science, les télomères et la recherche de l’immortalité avec des modifications ADN, les accélérateurs à particules, les infrasons, le Hum ou le mystérieux chant de la terre que certains entendent, les théories de Nikola Tesla, des expérimentations militaires qui débouchent sur un scandale mondial.
L’auteure a effectué un travail de documentation impressionnant sur tous ces aspects scientifiques. Le récit reste fluide malgré la complexité des propos. A quelques moments, j’ai l’impression que ça part dans toutes les directions mais les pistes se resserrent vers la fin pour converger vers un final plus que réussi.
Un coup de coeur pour ce roman viscéral qui ébranle et dérange.
Je vous ai partagé le quart de la moitié de ce que j’avais envie… je ne vous ai pas parlé des fabuleux personnages, de la plume vibrante et de l’immense talent de Sonja Delzongle. Mais bon, l’essentiel a été dit.
Je remercie chaleureusement les éditions Denoël pour leur confiance.
4ème Couverture
Et si les animaux n’étaient que de malheureuses sentinelles… « C’est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort ». Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l’immense cimetière qu’est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d’août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l’air. Une hécatombe sans précédent. Deux mois après, dans une réserve du Congo, les gorilles succombent eux aussi à un mal inexpliqué. Et, chose stupéfiante, les survivants, prostrés semblent pleurer… Quel lien entre ces phénomènes qui se multiplient dans le monde ? A qui profite la disparition de ces êtres vivants ? C’est ce que se demande Shan, chercheuse à l’Institut de virologie de Grenoble, en découvrant le dossier déposé sur son bureau par un stagiaire. La voilà décidée à mener l’enquête, seule. Mais déjà, des yeux la surveillent, quoi qu’elle fasse, où qu’elle s’envole… Et à l’approche de la vérité, Shan mettra en jeu non seulement ses convictions, mais aussi sa propre vie. Entre peurs ancestrales et angoisses de fin du monde, une plongée vertigineuse aux confins de l’humanité. Un thriller intense et bouleversant.
Editeur : Denoël, 471 pages, date sortie : 31 mars 2021
Bonjour, très belle chronique concernant Le dernier chant de Sonja Delzongle. Ce livre est bouleversant, notamment la première partie mais j’avoue, à regrets, que je me suis un peu perdue ensuite tant les sujets abordés sont nombreux. C’est sans doute le parti pris de l’auteure mais pour moi, Boréal reste mon thriller préféré de l’auteur.
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Merci beaucoup pour le retour ! Je suis une inconditionnelle de Sonja Delzongle… je la suis depuis ses débuts et mis à part Cataractes (que je vais relire…), j’aime tous ses romans, ses one shot et sa série Hanah Baxter.
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Un livre qui me fera pleurer parce que ça touche les animaux mais il faut que je le lise!
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Alors oui, je peux te dire que tu verseras une ou plusieurs larmes, surtout dans la première partie. Je t’avoue que j’ai aussi beaucoup de mal à lire la « souffrance » des animaux… mais sous la plume de Sonja Delzongle, c’est tout autre chose. Ce roman est à découvrir, ainsi que tous ses autres. Ses one shot (comme Boréal) et sa série Hanah Baxter ♥️
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