L’engrenage du mal – Nicolas Feuz

Troisième opus de la série du procureur Jemsen.

Le premier opus :  Le miroir des âmes  m’avait un peu réconciliée avec l’auteur, mon gros bémol : les personnages que je trouvais fort survolés, l’action occupant toute la place.
Le deuxième opus : L’ombre du renard  a été une très belle surprise. L’auteur a étoffé ses personnages, leur donnant plus de profondeur et l’intrigue à cheval sur deux époques 1943/48 – 2018 et deux pays Suisse-Corse était fort passionnante, nous  entraînant dans une palpitante chasse au trésor parsemée de cadavres.

Place au troisième !  Le procureur Jemsen et sa greffière Flavie Keller sont de la partie. Ainsi que l’ancienne inspectrice fédérale Tanja Stojkaj en vedette au centre du récit. Elle n’est plus que l’ombre d’elle même, en bien mauvaise posture, coincée dans un procès où elle risque d’y laisser sa peau.

L’histoire commence par un prologue de choc : « Après avoir craché du sang, la montagne avait vomi des corps« . La brave famille qui pique niquait dans cet endroit si paisible s’en souviendra longtemps.

Dès les premières pages, le lecteur sent qu’il a mis les pieds dans un engrenage infernal, il ne se doute pas encore qu’il aura un mal fou à s’en extirper avant la fin. Plusieurs histoires s’entremêlent au passé et au présent, avec des allers retours entre les deux.

L’inspectrice Tanja se retrouve sur le banc des accusés, pourquoi et comment en est-elle arrivée là ? Les raisons sont loin d’être simples, la Présidente du tribunal la charge au maximum, de nombreuses questions se posent. Il faudra dénouer les noeuds du passé pour trouver des réponses et faire la lumière sur cette étrange histoire qui donne le premier rôle aux femmes.

Quatre hommes qui ne se connaissent pas se retrouvent prisonniers dans une grotte, au coeur des Moulins souterrains du Col des Roches. Mystère ? Vengeance ?  Sont-ils liés par une sordide affaire ?

Un court roman qui se lit d’une traite, l’intrigue ficelée à merveille ne laisse aucune place au hasard, la mécanique de l’engrenage est huilée dans les moindres détails, l’auteur s’amuse juste à brouiller les cartes pour balader son lecteur. Les chapitres courts filent à la vitesse du TGV. Les nombreux rebondissements nous laissent peu de moments de répit, juste quelques respirations pour laisser la place aux émotions et entrer en résonance avec les personnages auxquels on s’attache de plus en plus.

Et au moment où toutes les pièces du puzzle sont assemblées, allez il en manque juste une,  LA PIECE en or qui va tout changer.  Waou, celle là, je ne l’ai pas vue venir ! Un sacré final !!!

Je remercie chaleureusement les éditions Slatkine & Cie pour leur confiance.

4ème Couverture

Une fin d’été caniculaire qui transpire la vengeance, un mois de janvier polaire où la justice relève les compteurs. Entre ces deux temps s’installe un aller-retour oppressant, réglé comme une montre suisse à complication.
La scène se passe entre Lausanne et La Chaux-de-Fonds. Quatre hommes sont enlevés et séquestrés dans des moulins souterrains  désaffectés. Ils ne se connaissent pas et pourtant tout les réunit.
Le nouveau roman du procureur Feuz a l’échappement inquiétant d’un barillet dont on armerait le remontoir à vide. Implacable, impeccable. De la très grande horlogerie.

Editeur : Slatkine & Cie, 299 pages, date sortie : 28 mai 2020

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