Deuxième volet d’une série entamée avec Le miroir des âmes , mettant en scène le procureur Norbert Jemsen, sa greffière Flavie Keller et l’inspectrice Tanja Stojkaj. Les enquêtes sont tout à fait indépendantes et peuvent se lire séparément sans aucun problème.
Le miroir des âmes m’avait « à moitié » réconciliée avec l’auteur, L’ombre du renard est une belle surprise, d’autant plus belle que je ne l’attendais pas. Dans le premier volet, mon gros reproche c’était les personnages, je les trouvais fort survolés, l’action occupant toute la place. Les choses ont changé, j’ai l’impression que l’auteur a grandi, sa plume s’est affinée, il a étoffé ses personnages, leur donnant plus de profondeur.
Corse 1943. Sur les hauteurs de Bastia, un convoi SS quitte un couvent avec une mystérieuse cargaison. Les caisses sont chargées sur un bateau à destination de l’Italie. Victimes d’un bombardement, elles finissent au fond de l’eau. Et voilà, la légende du trésor de Rommel est née et cette légende va exciter l’imagination durant 70 ans. Hélas, les nombreuses recherches sous marines se soldent toutes par un échec. L’énigme reste entière jusqu’à aujourd’hui.
Suisse 2018. Un lingot d’or frappé de la svastika réapparaît à côté du cadavre d’un vieux bijoutier. Un jeune toxico en proie à des hallucinations s’immole à Neuchâtel.
Corse 2018. Un homme est retrouvé émasculé dans le couvent de 1943. Les morts s’enchaînent sans lien apparent, entrainant notre trio le procureur, sa greffière et l’inspectrice dans une enquête complexe.
Une intrigue à cheval sur deux époques 1943/48 – 2018 et deux pays la Suisse – la Corse. Accrochez vous, Nicolas Feuz nous entraîne dans une palpitante chasse au trésor parsemée de cadavres laissés par des femmes de ménage d’un genre un peu spécial. Un beau mélange entre faits réels et fiction, une plongée dans les sombres secrets du troisième Reich entre une organisation secrète, un vaste complot, la Mafia corse, le tout pimenté par des crimes atroces.
J’ai dévoré ce roman d’une traite en apnée. Il faut avouer que l’auteur sait y faire pour nous embarquer, jouer avec nos nerfs et nous maintenir sous tension maximale. L’intrigue démarre au quart de tour sur les chapeaux de roues et nous réserve bien des surprises, l’alternance des époques et des lieux donne un formidable rythme au récit et nous tient en haleine jusqu’à la toute dernière page. Les rebondissements nous baladent sur de nombreuses fausses pistes. Je sens mon adrénaline monter en flèche, je tente de reprendre mon souffle, je tourne les pages frénétiquement, je veux savoir !!! Dans les derniers chapitres, tout s’accélère… jusqu’au final EXPLOSIF que je me prends en pleine face.
Un thriller sous haute tension, entre action et aventures. Un très bon divertissement. A découvrir !!!
Je remercie chaleureusement les éditions Slatkine & Cie pour leur confiance renouvelée.
4ème Couverture
Le 16 septembre 1943, alors que les Alliés s’apprêtent à libérer la Corse de l’occupation nazie, un convoi SS quitte un couvent situé sur les hauteurs de Bastia en emportant une mystérieuse cargaison. Chargées sur une barge à destination de l’Italie, les caisses sont victimes d’un bombardement américain et finissent englouties au large du Cap Corse.
Ainsi naît la légende du Trésor de Rommel, qui suscitera bien des convoitises et engendrera de somptueuses dépenses en recherches sous-marines durant plus de 70 ans. Toutes infructueuses.
Jusqu’à ce jour de l’été 2018 où un lingot d’or caractéristique réapparaît en Suisse, à côté du cadavre d’un vieux bijoutier de Neuchâtel. Le premier d’une longue série, qui va entraîner le procureur Norbert Jemsen, sa greffière Flavie Keller et l’inspectrice Tanja Stojkaj dans un tourbillon mortel entre la Suisse et la Corse.
Editeur : Slatkine & Cie, 316 pages, date sortie : 22 août 2019
Un commentaire sur « L’ombre du renard – Nicolas Feuz »