Cette rentrée 2019 commence très fort et nous offre des crus exceptionnels. Je viens de prendre ma deuxième claque de septembre. Et quelle claque !

Il y a tout juste deux ans, Jérôme Loubry faisait une entrée très remarquée dans le monde du thriller en publiant son premier roman Les chiens de Détroit . Dans ma chronique, j’avais écrit « Jérôme Loubry… de la graine de géant ».  L’an dernier, il a négocié le deuxième virage avec brio, il nous a surprit avec l’excellent Le douzième chapitre .

Cette année, l’auteur a placé la barre très haut, osant un pari audacieux, il se renouvelle complètement et c’est une très belle réussite.

Je vous le dis haut et fort : Les Refuges est un énorme COUP DE COEUR !!!!  Une pure merveille de thriller psychologique.

Me voilà devant une chronique bien difficile à écrire. Il est impossible de vous parler de l’intrigue sans en dévoiler la moelle et la substance. La quatrième de couverture est bien suffisante et vous en dit déjà beaucoup. Quand je pense à ce thriller, une dizaine d’adjectifs dithyrambiques me vient en tête mais les deux qui ressortent le plus sont TROUBLANT et ENVOUTANT.

Un voyage bouleversant qui vous emmènera loin des sentiers battus, lisez le d’une traite pour laisser la magie opérer. Vous perdriez énormément en le lisant par petits bouts (attendez donc d’avoir du temps devant vous).

Les Refuges … Une île, un décor très particulier, une atmosphère étrange et flippante,
une grand mère, un héritage, Sandrine, un camp de vacances en 1949,
des enfants, des cauchemars, un refuge, des blessures,
des secrets, un poème, le Roi des Aulnes,  une jeune psychiatre.

Un récit complexe et très noir plongeant ses racines dans le passé. L’auteur aborde un thème fort sensible, je ne peux malheureusement pas vous en parler, l’humain en est le centre.

Un thriller psychologique de haut niveau. L’intrigue est ficelée à merveille, la construction est tout simplement ingénieuse, une mécanique minutieusement huilée, d’une rare intelligence. Toutes les rouages s’emboîtent à la perfection dans les moindres détails.
Attendez vous à être drôlement secoué et à avoir le cerveau retourné plus d’une fois. Vous tenterez de comprendre, vous émettrez des hypothèses mais vous serez constamment embrouillé. Vous pousserez des grands cris NON, NON, c’est pas possible, mais comment n’ai-je rien vu venir ???  Et l’auteur continuera de vous balader cruellement, de surprises en révélations.  Du grand art !  La tension ne vous lâchera pas un instant, les émotions vous déstabiliseront, le suspense soumettra vos nerfs à rude épreuve, vous serez scotché à votre lecture jusqu’au FINAL…. cette terrible vérité qui vous bouleversera complètement.

Il est sacrément doué Jérôme Loubry.  Ne passez pas à côté de cette pépite. C’est brillant et bluffant.

Je remercie chaleureusement les éditions Calmann Lévy pour leur confiance.

4ème Couverture

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a. Pourtant, l’atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d’entre eux ne quitte-t-il jamais l’île ? Qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Qui était vraiment sa grand-mère ?  Sandrine sera retrouvée quelques jours plus tard, errant sur une plage du continent, ses vêtements couverts d’un sang qui n’est pas le sien…

Editeur : Calmann-Lévy, 360 pages, date sortie : 4 septembre 2019