J’ai découvert Sandrine Destombes avec Les jumeaux de Piolenc , une révélation et un véritable coup de coeur. Dans ma chronique, j’avais écrit « Les jumeaux de Piolenc » frôle la perfection et possède ce petit supplément d’âme que j’aime tant. Je me suis jetée sur Le prieuré de Crest, excitée à l’idée de découvrir un deuxième coup de coeur.
Il ne se passe pas grand chose à Crest, la routine calme et tranquille… jusqu’à ce banal contrôle routier qui vire au cauchemar, la conductrice finit dans le fossé et l’enfant kidnappée qui l’accompagne se retrouve dans le coma, pas loin du drame, on découvre un cadavre aux yeux énucléés. Durant leur enquête plus que complexe, les gendarmes iront de surprises en révélations, ils croiseront une étrange communauté de femmes sous la protection de Joséphine, une psychiatre qui semble cacher des choses et de nombreux personnages sombres et intrigants.
J’ai adoré la thématique du roman qui laisse la part belle aux femmes. J’ai beaucoup aimé la première partie, un démarrage en force qui happe complètement le lecteur et laisse présager une belle réussite. J’ai ADORE le très bon final qui nous explose en pleine face, une fin ouverte qui pose d’excellentes questions. Hélas, la deuxième partie ne m’a pas séduite complètement. Le prieuré de Crest a donc été une lecture en demi teinte et j’en suis la première désolée.
Tous les ingrédients d’un excellent thriller sont réunis : une ambiance glauque, une intrigue tordue et pleine de ramifications, des secrets, les premiers rôles donnés aux femmes, une plume affutée. Mais alors, que s’est il passé ? Il m’a manqué un petit quelque chose pour que la sauce prenne complètement. Ce n’est que mon humble ressenti, je crois que l’histoire est racontée façon « fait divers » et le côté technique et minutieux de l’enquête a pris le dessus sur les émotions, du coup, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux nombreux personnages. L’intrigue est très complexe et le rythme se casse par moment avec l’impression de répétitions.
Peut être avais je placé la barre tellement haut, avec des attentes démesurées, j’imagine ! Au final, une bonne lecture mais pas « the coup de coeur » attendu. Et je le répète, soyez curieux, rien ne vaut votre propre avis, Le prieuré de Crest rencontre un vif succès auprès des lecteurs.
Une chose est sûre, je continuerai à suivre Sandrine Destombes de très près et je lirai son prochain roman.
Je remercie chaleureusement les éditions Hugo Thriller pour leur confiance.
4ème Couverture
» Madame, je vais vous demander de sortir du véhicule, s’il vous plaît. »
Le sous-lieutenant Benoit se remémorera longtemps cette scène avec une seule question en tête : aurait-il agi différemment s’il avait su ce que déclencherait ce simple contrôle routier ?
Une enfant de huit ans tourmentée.
Une mère disparue à cause du 6-6-B.
Une conductrice qui finit sa course dans le fossé.
Un cadavre aux yeux énuclés.
Telle une comptine macabre, voilà les quelques mots qui se trouveraient dans le rapport du gendarme avant que les Experts du Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale ne débarquent à Crest.
Toute cette agitation vient troubler cette commune tranquille de la Drôme. La tranquilité, c’est aussi ce que sont venues chercher la hiératique Joséphine et ses protégées ; ces femmes du prieuré, sorte de gynécée où les hommes n’ont pas droit de cité.
Editeur : Hugo Thriller, 347 pages, date sortie: 7 mars 2019
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