Un premier roman mené de main de maître…
Une plongée dans l’Amérique profonde, au coeur de l’Alabama. Nous sommes en 1963 en pleine ségrégation raciale et combats des droits civiques. Les lois raciales sont en vigueur, les Blancs et les Noirs se côtoient mais chacun reste à sa place. Les Noirs constamment humiliés sont juste bons à être au service des Blancs, ils luttent pour obtenir les mêmes droits. L’effroyable Ku Klux Klan fait régner la terreur au nom de la supériorité de la race Blanche.
L’histoire s’ouvre sur un meurtre. Le corps d’une jeune fille blanche battue et violée à mort est retrouvé dans les bois.. C’est la fille d’un riche entrepreneur local, ségrégationniste notoire et membre du Ku Klux Klan. La police du coin entre en scène, le shériff Miller et ses sbires, aucun doute possible pour eux, c’est un Noir qui l’a assassinée. Peu de temps avant sa mort, la jeune Meredith a envoyé un courrier au Bureau du FBI, elle craignait pour sa vie. Ce dernier dépêche un de ses agents sur place, Dwayne Olsen, celui-ci emploiera tous les moyens pour faire éclater la vérité qui dérange, quitte à mettre de l’huile sur le feu.
Nicolas Koch est un vrai raconteur d’histoires, il aborde un sujet historique ô combien sensible et il le traite avec une grande intelligence et beaucoup de sensibilité, en nous offrant une équation parfaite et le juste équilibre entre suspense, tension et émotions sans tomber dans le pathos.
Un fruit amer n’est pas un livre qu’on lit, on le vit à fond en vibrant intensément de la première à la dernière page. Tous les ingrédients d’un bon thriller sont réunis: scénario en béton, suspense, tension, retournements de situation, rythme haletant et personnages forts.
Les décors s’impriment sous nos yeux, on est plongé dans un film tant la plume est fluide, précise et visuelle. L’auteur excelle à nous immerger dans cet Alabama dans années soixante, entre chaleur et moiteur qui vous colle à la peau, il nous fait ressentir la tension, la peur, la folie, l’absurdité de ce racisme, la violence et la haine viscérale qui dévore certains personnages.
L’histoire est portée par les personnages, c’est même la toute grande force de ce roman poignant. On s’y attache énormément et on suit leur combat au quotidien. Certains sont émouvants, attachants; d’autres nous révoltent, nous horrifient, nous retournent les tripes et nous donnent envie de hurler mais aucun ne nous laisse indifférent.
Un roman hautement addictif qui vous transporte complètement. 495 pages sans aucune longueur, ni fausse note, je les ai avalées en deux jours en ralentissant ma lecture pour ne pas refermer le livre trop vite.
Un fruit amer, on a du mal à croire que c’est un premier roman tant il est abouti. Un pur plaisir de lecture, redoutablement efficace, à mettre entre toutes les mains.
Nicolas Koch, un auteur à suivre, c’est une certitude !
Je remercie chaleureusement les éditions De Saxus pour cette fabuleuse découverte.
4ème Couverture
Un thriller étouffant dans la chaleur de l’Amérique du Ku Klux Klan.
Comté de Woodbridge, Alabama, 1963.
En pleine ségrégation raciale, le Ku Klux Klan répand la terreur au nom de la suprématie blanche alors que la communauté noire fait entendre sa voix pour obtenir plus de droits. C’est dans ce contexte explosif qu’un fait divers va mettre le feu aux poudres. Un matin, le corps d’une jeune blanche violée et battue à mort est retrouvé dans les bois. Elle n’est autre que la fille d’un riche entrepreneur de la région qui est lui-même membre du Klan.
Qui a bien pu la tuer ? Pour les autorités, ça ne fait aucun doute : c’est l’œuvre d’un Noir. Peu avant le drame, la victime avait écrit au FBI, car elle craignait pour sa vie. Le Bureau dépêche alors sur place l’un de ses agents afin de tirer l’affaire au clair. Ce dernier va découvrir qu’elle a été tuée et il va se retrouver au cœur de la haine des hommes, face à une vérité dérangeante…
Editeur: De Saxus, 498 pages, date sortie: 28 février 2019
Je ne lis pas ta chronique parce que l’ai bientôt en lecture et que je veux rester vierge lol
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Je te comprends fort bien, mais tu sais que je ne spoile jamais.
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Oh oui je sais mais pour le coup celui-là je n’ai même pas lu la quatrième… je ne veux rien savoir et tout découvrir 😊
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