Les neufs dragons – Michael Connelly

Les neufs dragons

 

J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l’inspecteur Harry Bosch. Grande fan de la première heure, j’avais lâché l’affaire depuis quelques années, déçue par les dernières enquêtes. 

Un commerçant chinois est assassiné dans son magasin de liqueurs. Bosch est sur l’enquête avec un collègue de l’Asian Unit, il soupçonne assez vite un racket de la mafia locale. Au moment de boucler le suspect, il apprend que sa fille de 13 ans a disparu, elle vit à HongKong avec sa mère. A-t-elle été enlevée ? A-t-elle fugué ? Existe-t-il un lien avec son affaire de racket mafieux ?  Bosch lâche tout et s’envole à l’autre bout de la planète pour retrouver sa fille Maddie. 

Dès son arrivée à HongKong, les choses s’emballent et s’accélèrent à la vitesse de l’éclair, pas une minute à perdre. Dépaysement total, Bosch est plongé dans le monde des triades, un milieu totalement inconnu pour lui et dont il ne connait pas les us et coutumes. La police locale ne fait rien, persuadée qu’il s’agit d’une fugue. Il ne pourra compter que sur Eleanor, son ex femme et Sun Yee, son nouveau compagnon. Bosch ne fait pas dans la dentelle, il fonce dans le tas et joue le cowboy sans aucune subtilité, il aligne les morts sans aucun état d’âme, il veut juste sauver sa fille. Il enfreint tous les règlements en s’attaquant aux triades chinoises, rien ni personne ne l’arrêtera. 

Côté face, on découvre un Bosch justicier; côté pile, il nous donne à voir une facette plus touchante, celle d’un père vulnérable qui aime sa fille.

C’est nerveux, efficace, plein de scènes d’action et de rebondissements, mené à la façon 24H chrono. Ca va très vite, le rythme est intense sans aucun temps mort. Si on ferme les yeux sur les quelques invraisemblances, les heureuses coïncidences et le manque de réalisme d’une partie de l’enquête, on prend beaucoup de plaisir à suivre les péripéties de Bosch et cette folle course contre la montre bouclée en une longue journée de 36h (décalage horaire oblige). Les pages se tournent toutes seules, on reste accroché jusqu’au dénouement inattendu.

Au final, ce quatorzième opus se révèle un bon divertissement, mais l’auteur nous a habitué à tellement mieux dans ses premières enquêtes. 

Si vous n’avez jamais lu Michael Connelly, il faut absolument vous plonger dans ses premiers romans, des pépites devenues des classiques « Les égouts de Los Angeles », « La glace noire », « La blonde en béton » et son roman culte « Le poète ». 

Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.

Une première édition en français a paru en mai 2011

 

Quatrième de couverture

Pour sauver sa fille, Bosch s’enfonce dans le Hongkong des triades.

Los Angeles, années 2000. Avec l’aide de l’équipe de l’« Asian Gang Unit » du LAPD, Bosch enquête sur l’assassinat d’un commerçant par un membre de la mafia locale. Il s’apprête à arrêter le suspect lorsqu’il apprend que sa fille Maddie, dont il ne connaît l’existence que depuis quelques années mais qui est devenue la prunelle de ses yeux, a disparu à Hongkong, où elle habite avec sa mère.
Doit-il lâcher son enquête et oublier ainsi le  sens de la mission qu’il s’est fixée depuis toujours ?
Pour essayer de la sauver dans un pays dont il ne sait rien ? Certaines causes personnelles passant avant tout, Bosch n’hésite pas et part pour Hongkong, où rien ne l’arrêtera.
Connelly nous offre un roman plein d’action, mais nous parle surtout de l’amour d’un père pour sa fille.

Editeur : Calmann-Lévy, 405 pages, date sortie : 9 novembre 2022

5 commentaires sur « Les neufs dragons – Michael Connelly »

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