Il y a tout juste un an, j’ai eu un coup de coeur pour L’Enclave. Un huis-clos à ciel ouvert, une histoire follement dingue, un thriller aux limites de l’horreur nous réservant de nombreuses surprises. C’est donc avec une grande excitation que j’ai ouvert le petit dernier de Nicolas Druart.
Je rassure d’emblée les lecteurs qui n’ont pas aimé L’Enclave. CINABRE est un thriller un peu plus sage, tout en restant original, exit le côté série B hyper trash.
Cinabre, c’est la couleur d’un piment rouge minéral qui évoque la couleur du sang. C’est la couleur de l’hôtel le plus chic de Toulouse. Mesdames et Messieurs, bienvenue à l’Hôtel Ferdinand qui a rouvert ses portes en 2010, après trente ans de fermeture. Un quadruple homicide s’y est déroulé dans les années 80, le directeur a massacré toute sa famille avant d’être abattu par la police. Sauf le petit Richard qui a survécu miraculeusement. C’est lui qui décide de redonner vie à l’Hôtel. Un lieu fort singulier à l’ambiance baroque, dirigé par un directeur mégalo et réservé aux clients fortunés. Le temps semble s’y être arrêté.
Six copains de promo « les Rois de Pique » se sont associés pour créer un cabinet d’infirmiers indépendants. L’un deux, appelé à l’Hôtel Ferdinand pour soigner une cliente, disparaît. Elliot, le sensible, le timide, le gentil de la bande, part à la chasse aux infos. On a envie de lui donner des claques tant il est naïf par moment. Il écrit des polars et rêve d’être publié. Son amie le prévient et insiste pour qu’il n’entre pas dans cet étrange Hôtel. La légende raconte que l’Hôtel aurait une emprise sur ses clients, qu’il les envoûterait avant de les rendre fous. Alors légende ou rumeurs ou …. vérité ?
Un malade se promène dans le centre de Toulouse, il enchaîne les meurtres à coup de sabre et sa folie meurtrière ne semble pas s’arrêter. Les habitants sont terrorisés et la psychose se répand sur la ville. Le capitaine Antoine Aubert mène l’enquête, l’affaire est complexe et il possède très peu de pistes pour progresser, rien ne relie ces meurtres, à part un vague indice lié à la téléphonie mobile.
Ces trois histoires nous embarquent dès les premières pages, elles vont s’entremêler avec beaucoup de fluidité. Comme dans ses précédents romans, le décor est partie prenante de l’intrigue, jusqu’à devenir un personnage à part entière. Sans aucune hésitation, on peut dire que Nicolas Druart est passé maître dans l’art du huis clos, il aime enfermer son lecteur pour le torturer et lui vriller les nerfs.
L’auteur soigne ses ambiances, sa plume fluide et très visuelle nous plonge dans une atmosphère anxiogène, oppressante et un brin fantastique par moments. L’enquête réserve son lot de surprises, sa dose de suspense et d’hémoglobine. Les chapitres courts installent un rythme prenant. On est happé par les nombreux rebondissements et on prend plaisir à se faire balader sur des fausses pistes. L’angoisse monte crescendo grâce à l’audacieuse construction.
Frissons garantis jusqu’au final particulièrement réussi !
Mesdames et Messieurs, les réservations sont ouvertes pour l’Hôtel Ferdinand, ne tardez pas, le nombre de chambres est très limité.
Je remercie chaleureusement les éditions HarperCollins pour leur confiance.
Mention spéciale pour la magnifique couverture en relief au toucher velours exceptionnel ♥️
Quatrième de couverture
Cinabre, c’est la couleur de l’hôtel le plus chic de Toulouse, étau de velours fréquenté par une clientèle fortunée. Un rouge minéral qui rappelle la couleur du sang.
L’Hôtel Ferdinand fut le théâtre d’un quadruple homicide dans les années 1980. Son directeur, Eugène Ferdinand, y massacra sa famille avant d’être abattu par la police. Toute sa famille sauf Richard, petit dernier miraculé. C’est lui-même qui décidera trente ans plus tard de rouvrir l’établissement… Mais on n’efface pas à coups de travaux monumentaux une réputation sulfureuse.
Les Rois de Pique sont six anciens camarades de promo qui ont fui l’hôpital pour se lancer en indépendants. Lorsque l’un d’eux disparaît après avoir soigné une cliente de l’Hôtel Ferdinand, personne ne semble s’en émouvoir. Seul Elliot Akerman, infirmier sensible et sans concession, va partir à sa recherche.
Pendant ce temps, Toulouse vit sous la terreur d’un tueur qui attaque ses victimes au sabre. Est-il isolé ? Et qui doit se sentir menacé ? Pour le capitaine Aubert et son équipe, c’est le début d’un combat sans fin contre une hydre voilée par des nappes de sang.
Editeur : HarperCollins, 460 pages, date sortie : 9 mars 2022
Cela fait quelques temps que je lis des avis sur ce thriller et je dois dire que ça me tente beaucoup !
Merci pour cette belle chronique !
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Avec plaisir pour la chronique. N’hésite pas à le découvrir s’il te tente 😉
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