Chapitre un. Franco Mannara annonce d’emblée la couleur et frappe très fort avec les quelques premières pages. La jeune Betty Walters est retenue prisonnière depuis plusieurs jours, sanglée sur un lit dans le noir… Scotchant et très angoissant !
Chapitre deux. Changement de décor. Une bande de cinq potes qui se connaissent depuis longtemps et étaient soudés comme les doigts d’une main. Trois hommes. Lucas, l’animateur radio, Maxime, l’artiste et Stan, le flic. Et deux femmes. Cristina, propriétaire d’une galerie d’art et Mélanie, la mère de Zoé. Depuis le suicide tragique de Mélanie, il y a huit ans, la douleur a dispersé la bande et détricoté les liens d’amitié. Les trois hommes étaient fous amoureux d’elle et sa fille Zoé ne sait pas qui est son véritable père. Elle a trois papas potentiels mais c’est Lucas qui l’a élevée au quotidien.
Quand Zoé la rebelle disparait du jour au lendemain, sans donner de nouvelles depuis une semaine, Lucas fouille son studio dans l’espoir de découvrir une piste. Il découvre que sa fille était accro à un jeu internet violent ‘Transgression’. Les liens de la bande vont se resserrer, Zoé devient la priorité de chacun, ils sont prêts à tout pour la retrouver. La disparition de Zoé est-elle liée à ce jeu ultra glauque et no limit ? Aurait-elle fait une mauvaise rencontre ? Il semblerait qu’un serial killer bien tordu rôde dans le milieu des gamers. Stan le flic dirige aussi l’enquête sur l’assassinat de Betty Walters, son équipe nage en plein brouillard.
On navigue dans la noirceur des soirées underground au coeur de Paris, dans des pièces cachées derrière un miroir où il se passe des choses glauques, dans des entrepôts à Amsterdam. On prend plaisir à se ‘perdre’ dans l’univers des jeux vidéos. On découvre une face méconnue du milieu de l’art, le voyage nous emmènera jusqu’au Brésil. L’enquête est passionnante, bourrée de surprises et de rebondissements.
L’auteur a le sens du rythme dans la peau, il impulse un tempo rapide au récit. Des musiques endiablées se mêlent à l’enquête lui donnant une couleur particulière. Aucun temps mort, on est embarqué à fond et on s’accroche bien car ça file à cent à l’heure. Au fil des chapitres courts, les enquêtes convergent, elles gagnent en intensité et en noirceur, le suspense s’intensifie, impossible de décrocher. Ca pulse à mort grâce à la plume tranchée et incisive.
On est tenu en haleine jusqu’au final complètement inattendu. La surprise XXL !
Je ne connaissais pas du tout Franco Mannara, la découverte a dépassé mes attentes.
Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Zoé a trois papas. Trois hommes bien différents qui ont tous été fous de sa mère Mélanie. Il y a Lucas, l’animateur radio ; Maxime, l’artiste ; et Stan, le flic.
Huit ans après le suicide de Mélanie, Zoé disparaît du jour au lendemain. C’est le choix pour le trio qui se met à sa recherche par tous les moyens.
Chaque soir à l’antenne, Lucas envoie des messages à sa fille des morceaux de musique diffusés dans son émission Radio Silence, espérant un signe de vie…
Mais où à donc pu disparaître la jeune Zoé ? Et surtout, qui pourrait lui vouloir du mal ?
Editeur : Calmann-Lévy, 405 pages, date sortie : 3 novembre 2021