J’ai TOUT aimé dans ce roman, absolument TOUT !
De cendres et de larmes, ces deux mots symbolisent la noirceur, le deuil, les émotions et tant d’autre choses. La magnifique couverture révèle toutes les nuances de l’ambiance du roman… la promesse d’un voyage envoûtant.
Sophie Loubière nous offre un roman noir et lumineux d’une grande finesse, un petit bijou de sensibilité. L’humain et les émotions sont au coeur de ce récit d’atmosphère. Je l’ai dévoré quasi d’une traite et plus la fin approchait, plus je ralentissais ma lecture pour rester encore un peu dans l’histoire.
L’histoire en bref…
Madeline, Christian et leurs enfants ressemblent à une famille recomposée ordinaire. Ils vivent les uns sur les autres dans un minuscule appartement parisien, en rêvant d’un logement plus grand. Le rêve devient réalité quand Christian accepte le poste de conservateur au cimetière de Bercy avec un logement de fonction, une maison de 180 mètres carrés, située dans le cimetière. La famille s’y installe sans aucune hésitation, l’opportunité est trop belle. Si la famille Mara semble ordinaire, leurs deux métiers le sont moins et s’opposent diamétralement. Christian devient gardien de cimetière et veille sur les morts. Madeline est caporale cheffe sapeur pompier, elle veille sur les vivants. A travers les personnages, l’auteure rend un magnifique hommage aux hommes et aux femmes du feu et elle nous offre des réflexions intéressantes sur le deuil et notre rapport à la mort, sur l’art et la créativité, sur certaines maltraitances et dérives de notre société.
Il y aurait tant de choses à dire sur ce roman d’une incroyable richesse, mais j’ai décidé de ne pas trop vous le dévoiler, par peur de vous spoiler.
Lentement…
On entre à petits pas dans cette histoire hypnotique.
On assiste à la lente descente aux enfers de cette famille.
Lentement…
L’intrigue psychologique bascule dans un fabuleux huis clos.
La maison devient un personnage à part entière et ses fêlures apparaissent,
elles déséquilibrent les liens familiaux et révèlent la fragilité émotionnelle des personnages.
Leurs âmes se mettent à nu, entre les failles, les désirs, les peurs, les doutes.
Les secrets bien enfouis se libèrent.
Le malaise s’installe et grandit. L’équilibre se rompt.
Lentement…
Christian laisse émerger ses aspirations artistiques, il se met à peindre, jusqu’à l’obsession et la paranoïa.
Le couple est menacé, les enfants perdent leurs repères, la famille se fissure.
L’ambiance devient oppressante, étouffante. Et le décor fort anxiogène.
Lentement…
L’atmosphère est de plus en plus noire mais la lumière n’est jamais loin.
Et une certaine dose d’humour dans les dialogues allège le climat.
Lentement…
Entre les conversations, les repas de famille, les enfants, le boulot… la tension monte crescendo, le suspense devient insupportable, je ne sais pas où l’auteure m’emmène. Je tourne les pages en retenant mon souffle, je suis scotchée jusqu’à l’éblouissant final… du grand ART !
La plume de Sophie Loubière est magnifique. Toute en nuances, en délicatesse et d’une grande finesse. J’ai lu et relu certaines phrases pour m’imprégner de leur sensibilité.
Je remercie chaleureusement les éditions Fleuve pour leur confiance.
4ème Couverture
Le nouveau roman de Sophie Loubière après Cinq Cartes brûlées, Prix Landerneau Polar 2020
Madeline, Christian et leurs enfants rêvent depuis longtemps d’un appartement plus grand où chacun aurait son espace. Un rêve rendu impossible par la réalité du marché parisien. Quand l’occasion se présente pour Christian d’obtenir le poste de conservateur au cimetière de Bercy, avec un pavillon de fonction de 180 m2, la famille Mara n’hésite pas et s’y installe au début de l’été 2019. Peu à peu, les enfants se font au panorama. Tandis que Madeline, caporale cheffe sapeur-pompier, sauve les vivants, Christian veille les morts. L’âpreté de son métier réveille bientôt en lui le besoin d’extérioriser ses émotions par la peinture. Au cœur de ce fragile équilibre où les métiers de l’un et de l’autre pèsent lourd, la maison révèle ses fêlures. Lentement. Insidieusement.
Quelque chose menace cette famille recluse au milieu des tombes.
Une menace dont personne ne mesure encore l’ampleur.
Editeur : Fleuve, 352 pages, date sortie : 3 juin 2021
J’ai adoré !
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J’aime la sensibilité de Sophie Loubière ! ♥️
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Celui-là me tente bien, les personnages ont des metiers hors du commun…habiter dans 1 cimetière…c est prometteur. La « tendresse » de la couverure aussi…
J ai bien aimé ta nouvelle mise en page. Phrase par phrase, c est plus lisible et plus vivant, c est 1 peu comme 1 conversation…
Jack
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J’ai vu passer pas mal de critiques positives sur ce livre, Tu as fini par me convaincre de le lire.
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Quand mes ressentis lecture donnent des envies aux lecteurs, c’est tout bonheur. Bonne lecture et belle découverte !
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Ça tombe bien, il vient de rejoindre ma PAL !
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Bonne lecture et belle découverte !♥️
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Coup de cœur partagé, c’était ma première lecture de Sophie Loubière, j’ai aimé l’originalité de et la sensibilité qui émanent de ce roman.
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Oui tout à fait, beaucoup de finesse et de sensibilité. Je te conseille de découvrir un autre de ses romans, L’enfant aux cailloux. Une pépite, tu verras !
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Merci, je le note !
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j’ai aimé mais je suis en peu resté en suspend car je m’attendais à quelques choses d’encore plus poussé dans la folie. Ce n’est pas un coup coeur mais il bien
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Dans ce roman, c’est la subtilité et la finesse qui fait la différence. Mais après, chacun son avis 😉
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