Un petit bijou qui nous vient du Japon !
Un roman noir sauce nippone saupoudré d’une bonne dose d’humour noir. Un conte social qui laisse la part belle aux femmes.
Décapant, drôle et caustique !
Suite à son divorce et à la perte de son emploi, Ai Kitazawa se retrouve sans un sou, elle est obligée de quitter Tokyo pour revenir vivre dans une banlieue pauvre, auprès de sa grand-mère Yasu et sa mère Takado. Les deux femmes cohabitent tant bien que mal mais ne cessent de se quereller pour l’argent. Ai tente de fuir cette ambiance familiale pourrie et se rapproche de la douce et dévouée voisine Miyoko qui se consacre à son grand père. Les deux jeunes femmes deviennent très amies. Mais Ai découvre vite le lourd secret que cache Miyoko.
Une grande famille nous prend lentement dans ses filets pour nous conter une intrigue singulière où les héroïnes sont des femmes ordinaires qui tentent de survivre par des moyens gentiment immoraux. Le lecteur se retrouve vite piégé dans une spirale de l’horreur. Certaines scènes sanglantes sont hautement jubilatoires et resteront dans ma mémoire. Entre surprises et rebondissements, la tension monte crescendo et la lente descente aux enfers s’amorce jusqu’au coup de théâtre final.
Une grande famille est une plongée captivante dans le Japon d’aujourd’hui, une formidable peinture de la société des « petites gens », parsemée de réflexions très pertinentes sur la condition des femmes. Hika Harada porte un regard très acide sur la société japonaise patriarcale et machiste dans l’âme où l’homme continue de dominer, encore et toujours, peu importe l’évolution vers la modernité. La femme subit et accepte en silence sous peine d’être montrée du doigt et taxée de mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise employée.
Une mention spéciale pour l’excellente traduction !
Soyez curieux et laissez vous surprendre par cette satire grinçante et acide, je suis sûre que vous ne regretterez pas le voyage. J’ai pris un plaisir fou à dévorer cette histoire tranchante et très originale.
Je remercie chaleureusement l’Atelier Akatombo pour leur confiance.
4ème Couverture
Ai Kitazawa, la trentaine, est dans une très mauvaise passe. Trompée par son mari, elle émerge à peine d’un divorce houleux. Sa belle-famille, qui l’a toujours méprisée, l’empêche de voir ses deux enfants. Et elle vient d’être licenciée de son emploi à temps partiel suite au scandale suscité par son aventure avec le responsable du personnel. Sans ressources, n’ayant jamais eu les moyens et le soutien qui lui auraient permis de faire de bonnes études, elle n’a d’autre choix que de repartir vivre dans sa maison familiale, où elle n’était pas revenue depuis plus de dix ans. Celle-ci se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, dans une impasse au fin fond d’une banlieue défavorisée, bâtie à la hâte après la guerre et bordée par une ligne de chemin de fer. Sous le même toit cohabitent Takako, la mère, qui vogue comme d’habitude d’homme en homme et de bouteille en bouteille, et Yasu, la grand-mère, aussi fière que pauvre. Les deux femmes se querellent sans cesse. Quant au père, il est parti depuis longtemps. Lorsque Ai pose ses valises, Yasu est à l’hôpital après avoir reçu un coup de couteau de Takako ; heureusement, la blessure est sans gravité. Ai s’interroge : sa vie est-elle devenue un désastre parce que sa famille était elle-même désastreuse ou est-ce une question de malchance et de destinée ? Pour échapper à cette ambiance délétère, elle renoue le contact avec sa douce et dévouée voisine, Miyoko, qui prend bien soin de son vénérable grand-père. La retraite de ce dernier leur permet de survivre.
Mais cette charmante voisine ne cacherait-elle pas un secret ?
Editeur : Atelier Akatombo, 242 pages, date sortie : 19 mars 2020