La cité de feu – Kate Mosse

Une course haletante !

J’ai découvert Kate Mosse en 2007 avec son premier roman « Labyrinthe ». Un fabuleux roman historique et une lecture que je n’oublierai jamais, je me souviens des nuits quasi blanches pour ‘lire encore un chapitre’.  « Sépulcre » et « Citadelle » ont complété la trilogie languedocienne.

Aujourd’hui Kate Mosse nous revient en grand forme avec une tétralogie ambitieuse. Elle a toutefois changé les règles du jeu : dans ses précédents romans, elle nous avait habitué à une double structure temporelle alternant passé et présent, cela donnait un côté très addictif à la lecture. Cette fois, nous restons immergés dans le passé et je vous avoue avoir été quelque peu déstabilisée, il m’a fallu un petit temps pour entrer dans l’histoire.

« La cité de feu » s’ouvre sur un prologue se déroulant dans un cimetière de Franschhoek en 1862, laissant entrevoir la tournure que prendre l’histoire à venir. Mais le récit débute 300 ans plus tôt, en 1562, dans le Languedoc entre Toulouse, Carcassonne et Puivert. Les tensions entre catholiques et protestants se sont transformées en affrontements violents qui ont alimenté 35 ans de guerres de religion.

Nous allons suivre Minou Joubert, fille d’un libraire catholique à Carcassonne et détentrice d’un secret sans le savoir. Elle a reçu un lettre anonyme portant un écusson inconnu et le message « Elle sait que tu vis ». Elle va rencontrer Piet, un protestant converti qui a participé à un complot visant à voler une relique inestimable, le linceul d’Antioch.

Kate Mosse nous embarque dans une histoire passionnante mêlant guerres, intrigues, aventures, complots, corruptions, loyautés et trahisons, persécutions, meurtres, secrets transmis de génération en génération et amour. Un vrai tour de force, l’immersion est totale !

Hormis son grand talent, l’auteure possède trois dons particuliers.

Le premier : elle réussit à mélanger l’intime à la grande Histoire. Cela fourmille de petites histoires quotidiennes et de détails nous parlant de la vie des femmes à cette époque.
Le deuxième : son érudition et le travail colossal de documentation, elle a l’intelligence de ne pas simplifier le sujet et le contexte complexe, les références historiques sont bien présentes mais le récit est très fluide, accessible et jamais indigeste.
Le troisième : les fabuleux personnages auxquels elle donne vie. Je vous mets au défi de ne pas tomber immédiatement sous le charme de Piet et Minou. Et contrairement à la plupart des fictions historiques qui nous parlent des rois, des reines, des illustres personnages, l’auteure a choisi de nous présenter des personnes ordinaires, des gens du peuple.

Kate Mosse est une sacrée raconteuse d’histoires, elle a le sens inné de la narration, du suspense et du tempo. Le rythme ne faiblit que quelques fois en 600 pages. Sous sa plume talentueuse, les guerres de religion deviennent captivantes et se dévorent à la vitesse de l’éclair.

Je referme « La cité de feu » avec une frustration au creux du ventre, le temps va me sembler long pour lire la suite !

Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine pour leur confiance.

 

4ème Couverture

France, 1562. Les tensions entre catholiques et protestants s’exacerbent, le royaume se déchire. Le prince de Condé et le duc de Guise se livrent un combat sans merci. Les huguenots sont persécutés, les massacres se succèdent. À Carcassonne, Marguerite Joubert, la fille d’un libraire catholique, fait la connaissance de Piet, un protestant converti dont la vie est en danger. Alors que la violence commence à se déchaîner dans la région, le couple se retrouve bientôt au centre d’un vaste complot lié à une sainte relique. Leur quête va les mener vers une ancienne forteresse, où sommeille un secret enterré depuis des décennies.

3 commentaires sur « La cité de feu – Kate Mosse »

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