Un ovni, un conte cruel, une satire féroce qui nous interroge sur les dérives de notre société matérialiste et décadente où les réseaux sociaux, les médias règnent en maître et où l’argent, la réussite, la violence, le pouvoir sont les symboles de l’accomplissement.
Un court roman que j’ai lu d’une traite, en retenant mon souffle. En le refermant, j’étais perplexe et je me posais la question : ai-je aimé ou pas ? Les jours ont passé et je dirais : on peut l’aimer ET le détester en même temps. J’ai détesté l’aimer et j’ose avouer avoir pris un plaisir malsain durant ma lecture, j’ai même jubilé de bout en bout.
C’est abominable, tordu, violent, cinglant, dérangeant, provoquant, piquant, immoral, cynique. Contrebalancé par la drôlerie, fort heureusement.
Un mélange explosif et politiquement incorrect entre American Psycho de Bret Easton Ellis, Le démon de Hubert Selby et Tarentino.
Un récit qui secoue très fort et donne froid dans le dos. A ne pas mettre entre toutes les mains, les âmes trop sensibles passeront leur chemin.
Vous ne regarderez plus jamais les trottinettes de la même façon.
Je remercie les éditions La Martinière pour leur confiance.
4ème Couverture
» Avant, j’aimais bien aller au travail. Voir tous ces gens malheureux, ça m’émerveillait. On croise un mec dans l’ascenseur, il a l’air au bord de l’abîme, alors on lui demande si ça va et il répond :
– On fait aller.
Et il sort à son étage, drapé de mystère. Il s’éloigne vers son open space, foulant des carrés de moquette interchangeables. «
Alexandre Rose fait partie du système. Ingénieur brillant, il a avalé toutes les couleuvres qu’on lui présentait. Jusqu’à l’overdose. Jusqu’au jour où il décide de renverser le jeu et de détruire la société par ce qu’elle a de pire : la violence. Dans un monde rongé par les réseaux sociaux et l’info en continu, sa créature, le Cool Killer, a toutes les « qualités » pour y parvenir.
RÉSERVÉ À UN PUBLIC AVERTI
Editeur : La Martinière, 336 pages, date sortie : 13 juin 2019