Ben, un jeune adolescent obèse et boiteux, fait des courses dans un supermarché avec son petit frère Eric, trois ans, lorsque celui-ci disparaît brutalement. Il ne sera jamais retrouvé. Cinq ans plus tard, Ben a vingt ans, il n’a jamais cessé de chercher son frère, cette disparition l’obsède au plus haut point. Il se fait même engager comme magasinier dans le supermarché où Eric a disparu. La police a abandonné les recherches, la famille s’est résignée mais lui, il veut découvrir la vérité à tout prix. Des choses étranges se passent durant la nuit dans le supermarché, laissant penser que la disparition d’Eric ne serait pas un simple enlèvement.
Ce roman avait tout pour me plaire, un enfant qui disparaît mystérieusement, une petite ville paumée des Etats Unis, des personnages étranges cachant des secrets et une quatrième de couverture qui nous le vend comme un roman d’angoisse et d’horreur lorgnant du côté de Stephen King.
Au final, un sentiment de lecture très mitigé… comme un rendez-vous manqué.
Une très bonne histoire ensevelie sous les longueurs, elle gagnerait à être coupée de cent pages. L’auteur réussit fort bien à nous plonger dans un huis clos à l’atmosphère noire, oppressante, anxiogène, flirtant avec le paranormal et le monde onirique. Une première partie réussie mais dès la moitié, les longueurs finissent par engluer le récit. Les moments de grande tension retombent soudainement et sont dilués dans de trop nombreuses répétitions, comme si l’auteur ne maitrisait plus son récit ou ne savait plus trop où il allait. Tout finit par devenir lassant, monotone et compliqué à souhait.
Les personnages bien travaillés sont le point fort de Bad Man. On s’y attache tout en gardant une certaine distance, sans ressentir beaucoup d’émotions. Ben, pétri de culpabilité, son collègue et ami Marty, Deirdre la maman d’Eric, dépressive et recluse, Flint le père absent, Beverly l’étrange vendeuse du rayon boulangerie, Palmer le patron du magasin qui semble cacher un secret.
Le rythme est lent, très lent, entre le milieu et la fin de l’histoire, je me suis beaucoup ennuyée. J’ai d’ailleurs failli abandonner en cours de route. Les révélations et rebondissements arrivent très tard, dans les dernières pages, le rythme s’accélère jusqu’à la fin inattendue… très ouverte. Non, je ne vous en parlerai pas !
Mon humble avis n’étant pas parole d’évangile, faites vous le vôtre !
Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour leur confiance.
4ème Couverture
On dit que, passé quarante-huit heures, les chances de retrouver une personne disparue sont quasi nulles. Deux jours pour ratisser les bois alentour, frapper à toutes les portes, remuer ciel et terre. Passé ce délai, l’espoir n’est plus permis.
Eric, trois ans, a disparu il y a cinq ans. Peu à peu, les affichettes ont jauni, les policiers se sont désintéressés de l’affaire, la vie a repris son cours dans cette petite ville désaffectée de Floride.
Pas pour Ben, le grand frère de la victime. Qui ne s’est jamais remis du drame. Qui a vu sa famille sombrer. Mais qui n’a jamais cessé ses recherches.
Recruté en tant que magasinier de nuit dans le supermarché même où Eric a disparu, Ben sent que les lieux ont quelque chose à lui révéler. Quelqu’un sait où est son frère, une personne qui prend un malin plaisir à se jouer de lui. Qui ? Le directeur qui n’a jamais collaboré à l’enquête ? Ses collègues auxquels il a accordé trop vite sa confiance ? Mais il y a plus que ça, une présence impalpable, diffuse, qui brouille ses pensées… Qui est ce bad man dont l’ombre inquiétante plane sur la ville ?
Editeur: Belfond, 448 pages, date sortie: 21 février 2019