Deuxième volet de la trilogie « Les trois visages de la vengeance ».
Plantons le décor: une ruelle dans un petit quartier du 17e à Paris.
Et les personnages: un écrivain déprimé en mal d’inspiration, un nouveau voisin bizarre et son fils invisible, une flic au caractère plus que trempé et un criminel pyromane qui crame à vif des personnes sans aucun lien apparent -un épicier arabe, une concierge et un couple de bourges friqués-.
Pourquoi commet il ces atrocités ? Quel est son motif ?
Pas de héros dans cette histoire, juste des personnes ordinaires du quotidien, plongées dans une aventure pas ordinaire du tout.
On retrouve l’atmosphère si particulière des deux autres tomes, une ambiance à huis clos et une tension sous jacente permanente. Le piège se referme dès les premières pages sur le lecteur, prisonnier d’une histoire qu’il ne peut lâcher avant la toute fin.
L’intrigue a l’air simple mais détrompez vous, elle est torturée, ambigüe, intelligente et maîtrisée de bout en bout.
La belle plume de l’auteur, fluide et très visuelle va droit au but et nous fait ressentir l’essentiel en quelques mots, on se régale.
T’es pas Dieu monsieur Setbon mais mon dieu que tes romans sont bons !
Les éditions du Caïman publient beaucoup de pépites rares. Merci !!!
4ème Couv.
T’es pas Dieu, petit bonhomme… Qu’est-ce qui peut pousser un individu à immoler son prochain ? Fred, auteur en mal d’inspiration, se pose la question. Le besoin de se faire connaître ? L’obéissance aux injonctions d’un dieu quelconque ? La vengeance ? Fred se lance dans l’écriture de son roman. Mais est-ce bien d’une fiction qu’il s’agit ? Dans son quartier, les Batignolles à Paris, celui que tout le monde appelle désormais « Le Faucheur » sème la mort sur son passage et redonne de l’inspiration à notre auteur… Le face-à-face est inévitable. Extrait : « Le Faucheur s’allume une cigarette, en aspire une bouffée et appuie l’extrémité incandescente sur une des croix, jusqu’à percer le papier. Il éteint la flamme en l’écrasant du pouce. C’est le troisième trou identique qu’il fait sur la carte. C’est bien, mais il y a encore du boulot. Beaucoup de boulot. Et à partir de maintenant, il devrait être prudent et ne pas se laisser prendre à son propre jeu. Il n’est pas là pour amuser les médias et terroriser les foules, son rôle n’est pas de jouer les croque-mitaines à deux balles. Le Faucheur a un travail à accomplir. Mieux : une mission. Et il est hors de question qu’il s’en détourne. L’enfer a ouvert ses portes et tel une entité vivante, il réclame qu’on le nourrisse. Et il a très faim. »
Editeur: éditions Caïman, 190 pages, date sortie: 15/01/2016