Beaucoup de lectures….
Trop de boulot…
Manque de temps…
Et je sais que vous les aimez…
Allez, c’est parti pour quatre courtes chroniques !
Quatrième opus de la série Bretzel & Beurre salé, le cosy crime à la mode bretonne.
C’est toujours un plaisir de retrouver Cathie et sa joyeuse bande. Ces personnages haut en couleurs, au caractère bien trempé sont devenus des amis auxquels on est attaché.
Vu de loin, le petit village de Locmaria a l’air fort paisible, les habitants y coulent des jours heureux mais la tranquillité ne dure jamais bien longtemps. Une fois de plus, un fâcheux évènement vient perturber les villageois. Le cadavre d’une femme est découvert dans un gîte. C’est Cléopâtre, une guide touristique choisie par Cathie, qui a accompagné les habitants du village durant leur voyage en Alsace. Quand la police fait fausse route et soupçonne un peu trop vite une villageoise, Cathie reprend l’enquête pour faire éclater la vérité.
Tous les ingrédients du genre sont réunis pour nous faire passer un bon moment sans prise de tête. La légèreté avec un zeste d’humour, les dialogues savoureux. L’ambiance détendue et fort sympathique. L’aventure amusante avec ses scènes cocasses, l’intrigue bien rythmée par les chapitres courts et une double temporalité, les fausses pistes et les rebondissements, les secrets, les jalousies, les soupçons et l’infidélité de couple et beaucoup de ragots.
Un quatrième opus dans la lignée des trois premiers et qui remplit bien son rôle de divertissement. J’avoue avoir été un chouia moins emballée par cette aventure, peut être qu’à force de les côtoyer, les villageois nous réservent un peu moins de surprises.
Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.
Quatrième de couverture
C’est la panique à Locmaria ! Le cadavre d’une femme est découvert dans un gîte. La petite station balnéaire n’a décidément plus rien de tranquille depuis l’arrivée de Cathie Wald !
Notre joyeuse quinquagénaire se retrouve aussitôt dans le viseur de la gendarmerie, car elle connaît bien la victime, qu’elle avait choisie comme guide touristique lors d’une excursion en Alsace avec des habitants du village.
Mais l’attention des forces de l’ordre se reporte rapidement sur Annick Rochecouët, la patronne du Timonier oriental, dont le mari avait fait les yeux doux à la morte. Entre sa jalousie légendaire et ses empreintes partout sur la scène de crime, pas besoin d’être Colombo pour tirer les conclusions qui s’imposent.
Des conclusions un peu trop faciles au goût de Cathie qui va reprendre l’enquête. Et prouver une fois de plus qu’une Alsacienne peut être aussi (têtue) persévérante que des Bretons, surtout s’il s’agit de faire éclater la vérité !
Editeur : Calmann-Lévy, 400 pages, date sortie : 22 mars 2023
Mon retour va un peu (beaucoup) à contre courant de tous les avis dithyrambiques, il sera court et je l’assume entièrement.
Fan de la première heure, c’est toujours avec beaucoup de plaisir que j’ouvre un roman de Bernard Minier. Cette huitième enquête de Martin Servaz est une descente aux enfers et un voyage dans les coulisses du cinéma d’horreur. Un parallèle intéressant est effectué entre le cinéma d’horreur et le thriller, deux genres qui sont loin d’avoir acquis leurs lettres de noblesse. L’auteur n’a pas fait les choses à moitié, il a visionné 200 films d’horreur avant de se lancer dans l’écriture de ce roman. Il maîtrise son sujet à fond et nous plonge dans une atmosphère glauque, malsaine, entre snuff movies et violence gore où le mal absolu côtoie la folie. Le travail sur l’ambiance est particulièrement réussi et l’immersion est totale, de quoi vous glacer le sang et vous faire hurler par moment.
Le problème, c’est que je déteste le cinéma d’horreur et que la thématique occupe la place centrale du roman.
La première partie est fort déstabilisante, on nage en plein brouillard sans vraiment comprendre où l’auteur nous emmène. Plusieurs intrigues s’entremêlent, Servaz et son équipe enquêtent sur une série de meurtres abominables qui semblent liés à un film maudit C’est lent, décousu, bourré de descriptions et de longueurs, il faut s’accrocher pour ne pas sombrer et lâcher sa lecture. La deuxième partie est bien meilleure, elle bascule vers le thriller, le rythme s’accélère, les rebondissements se multiplient et la lecture devient fort palpitante. On retrouve le Martin Servaz qu’on aime confronté à son enquête la plus folle, la plus déroutante et éprouvante. Attendez-vous à être bien secoués !
Au final et malgré la deuxième moitié que j’ai aimé, cela reste une lecture en demi teinte. Vous savez que ce n’est que mon humble avis, n’hésitez surtout pas à vous faire le votre.
Je remercie chaleureusement les éditions XO pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d’horreur, Morbus Delacroix.
Culte, misanthrope, fou.
Parmi ses fans, une étudiante en cinéma.
Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d’hôpital.
Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière…
Editeur : XO, 501 pages, date sortie : 6 avril 2023
Après avoir beaucoup entendu parler de son précédent roman « Si la bête s’éveille », j’ai eu envie de découvrir Frédéric Lepage.
Une jeune femme, victime du rarissime syndrome d’Urbach-Wiethe, qui annihile le sens de la peur, disparaît de son appartement new-yorkais. Pourquoi ? Elle s’appelle Luna Ritter. Qui convoite le secret de sa maladie ? Qui voudrait le mettre au service de tueurs ?
Une enquête originale et captivante qui nous balade au coeur de New York. La première partie du roman est fort intrigante et pleine de suspense. On s’attache assez vite au duo d’enquêteurs, deux sacrés caractères que tout oppose. Autour d’eux gravitent de solides personnages, bien campés. Mention spéciale pour Popo King, la vieille voisine chinoise.
Changement d’ambiance dans la deuxième partie se déroulant au sein d’un étrange institut de recherches neurologiques. Le malaise s’installe doucement quand on prend conscience de ce qui se trame derrière les recherches effectuées sur les patients, de quoi avoir froid dans le dos. Les rebondissements se multiplient et la tension monte dans les derniers chapitres.
Au delà du divertissement, les réflexions sont riches et pertinentes. L’auteur aborde une thématique passionnante, il nous questionne sur les peurs tapies au fond de nous et ce qu’il y a derrière, là tout au fond de notre cerveau.
L’intrigue est originale, aucune hésitation là dessus, mais un roman, c’est aussi (et avant tout) une plume qui nous accroche. Et je vous avoue que ma lecture a été plombée par le style de l’auteur. J’ai eu beaucoup de mal avec sa plume fort bavarde et les nombreux détails inutiles qui apportent des longueurs et cassent le rythme. « La salle est meublée d’un large canapé de toile couleur chocolat, acheté en ligne chez Wayfair et couvert de plaids, et de cinq chaises de style True Mission au dossier incurvé, formé de de six lattes de bois clair, acquises auprès du même fournisseur. »
Au final, malgré les qualités de l’intrigue, ce sera une lecture en demi teinte pour moi.
Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Au plus profond de son cerveau, Luna Ritter détient le secret de nos peurs…
Soudain, Luna se demande qui est cette femme qui évalue, analyse, calcule… plutôt que de laisser la panique s’emparer d’elle et mourir de frousse ! Elle devrait hurler, blêmir, voir défiler sur sa rétine le film accéléré de sa vie. Au lieu de quoi elle n’est en proie ni à la peur ni à l’angoisse. Luna se sent déconnectée, séparée du reste de l’humanité – il lui semble qu’une partie de son cerveau n’assure plus l’une de ses fonctions fondamentales, faisant d’elle un monstre froid, indifférent à son propre destin.
La rarissime maladie d’Urbach-Wiethe provoque chez le sujet l’abolition du sentiment de peur. De quoi couler des jours paisibles… ou se mettre en danger de mort.
Dans un appartement de Chinatown, à New York, une jeune femme est victime de ce syndrome. Elle s’appelle Luna Ritter. Et elle va disparaître. Pourquoi ?
Editeur : Robert Laffont, 396 pages, date sortie : 2 mars 2023
Troisième volet d’une trilogie entamée avec 1793 et 1794. Je me suis pris une sacrée claque avec les deux premiers, des thrillers historiques exceptionnels et époustouflant à tous niveaux. J’attendais ce troisième opus avec une fébrile impatience, quasi certaine de vivre à nouveau un grand moment lecture, un tourbillon d’émotions. Hélas, c’est tout l’inverse qui s’est produit.
L’intrigue démarre juste là où se termine 1794 et je ne spoile rien en vous disant ça. J’ai eu un mal fou à m’accrocher à ce récit très lent, manquant cruellement de rythme. Je me suis sentie noyée par tous les détails et les descriptions, ça fourmille de partout au détriment de l’action. Le récit se déroule sur un espace temps d’une année, douze mois qui paraissent si longs. A mi parcours, l’ennui a eu raison de moi, j’ai mis ma lecture en pause et j’ai vraiment dû me forcer pour la terminer.
Les deux premiers étaient des thrillers historiques avec une solide intrigue accrocheuse, celui ci est un roman noir qui vaut plus pour son côté historique, sa magnifique plume, ses personnages inoubliables, son ambiance nauséabonde et son côté fresque sociale.
Mon ressenti est que 1795 est l’épisode de trop, étiré inutilement sur près de 500 pages. Pourquoi l’auteur n’a t il pas clôturer après le deuxième tome ? Quel dommage !
Ce n’est bien sûr que mon humble avis, n’hésitez pas à vous faire le votre. Et surtout, lisez les deux premiers opus !
Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Les portes de l’enfer se referment.
Stockholm, 1795. Devant une Révolution qui couve, la famille royale s’enferme dans une paranoïa d’une ampleur inédite. Une traque acharnée se prépare contre tous les opposants au pouvoir en place. La police secrète traque ainsi sans relâche jeune femme, Anna Stina Knapp, qui serait en possession d’une lettre contenant les noms des principaux conspirateurs. Un ancien artilleur, Jean Michael Cardell recherche lui aussi Anna, mais pour la protéger. Pendant ce temps, son acolyte, Emil Winge, piste une ombre menaçante qui étend son emprise, dans les rues de la ville : Tycho Ceton. Celui-ci peaufine en effet un plan d’une ampleur inédite pour plonger la capitale suédoise dans des abîmes infernaux.
Editeur : Sonatine, 466 pages, date sortie : 9 février 2023
Suis pas d’accord avec toi pour Minier ma Nadia. Mais ce n’est pas grave. L’ambiance des films d’horreur ne m’a pas gênée du tout. C’est Servaz qui me plaît le plus dans ce roman. Les autres, je ne connais que de nom. Merci pour tes courtes chroniques. 🙏🥰
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Heureusement que nous avons tous nos sensibilités par rapport à nos lectures. Et même si t’es pas d’accord avec moi, je suis très contente que tu aies passé un bon moment avec Servaz 😘
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Oh oui j’ai passé un super moment avec Servaz. Il m’a permis de sortir de ma panne de chronique de trois ans.
Heureusement oui, que nos ressentis sont différents. Cela fait notre force. 🥰🤗
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J’espère que tu es bien sortie de ta panne chronique et que tu vas t’y remettre sérieusement 🤗
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Je vais essayer Nadia. J’ai passé deux jours à pleurer comme si j’avais lâché prise ( ENFIN) 💕
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Je compte bien découvrir un jour la série « Bretzel & Beurre salé ».
Merci pour le partage de ces p’tites chroniques, un bel article.
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merci beaucoup ! Si tu aimes le cosy mystery, c’est une série bien sympathique !
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Je n’ai pas encore lu de « Cosy Mystery » mais très envie de découvrir ce genre.
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Je ne suis pas très fan du cosy mystery, je l’ai découvert avec cette série il y a deux ans et j’ai passé un très bon moment !
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J’ai bien aimé Lucia de Bernard Minier mais je n’y ai pas trouvé totalement mon compte, j’aimerais bien lire d’autres de ses livres.
J’aime pas mal les films d’horreur, sûrement qu’Un oeil dans la nuit pourra davantage me plaire.
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Les premiers Martin Servaz sont excellents, je te les conseille plus que vivement !
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eh bien… 4 lectures en demi teinte!
Pour 1795 je vais passer mon tour, j’avais adoré 93, et déjà 94 était pour moi en trop, la romance du début avait pris trop de place et la fin était tellement désespérante, j’avais vraiment eu une overdose de noir. Le Minier, je vais aussi passer aussi. Meme si je suis un grand fan de l’auteur, j’ai en horreur les films d’horreur… et le trop glauque me rebute. Vivement un Servaz de la première heure. Lucia m’avait quant à elle, moyennement séduit. J’ai beaucoup aimé Si la bête s’éveille, y trouvant une intrigue fort originale. J vais me laisser séduire par celui ci, d’autant que Frédéric Lepage avec qui j’ai eu la chance de partager une journée de dédicaces est doté d’une personnalité particulièrement attachante. Enfin pour le 4°beurre salé, j’avais bien aimé le premier mais le cosy mystery n’est pas trop mon style de lecture.
Merci, Livresse, pour votre avis toujours sincère
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Disons trois lectures en demi teinte, la série Bretzel et Beurré Salé reste fort sympathique, un bon moment lecture, juste un peu moins surprise que dans les trois premiers tomes. Et je ne cesse de le répéter, ce ne sont que mes humbles ressentis, je ne détiens aucune vérité et nous avons tous nos sensibilités et heureusement. J’ai toujours promis la transparence sur le blog, c’est important pour les lecteurs. Plein de belles lectures à venir.
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