Beaucoup de lectures….
Trop de boulot…
Manque de temps…
Et je sais que vous les aimez…
Allez, c’est parti pour trois courtes chroniques !

Bienvenue chez les Corrigan est le premier tome d’une nouvelle série de cosy crime. Mo Malo, surtout connu pour ses polars groenlandais « les Qaanaaq », se lance dans un nouveau genre : la comédie policière légère. Et ça lui réussit plutôt bien !

Vous savez que le cosy crime n’est pas un genre que j’affectionne beaucoup. Après la série « Bretzel et Beurré salé » de Margot et Jean Le Moal (que je vous conseille de découvrir), c’est ma deuxième incursion dans cet univers léger-coloré.

Le manoir des Corrigan, une chaleureuse maison d’hôte dans la petite ville portuaire de Saint Malo, est géré par trois sacrées femmes au caractère bien trempé. Maggie, la doyenne, une septuagénaire facétieuse, sa fille Louise, beaucoup plus discrète et sa petite fille Enora, la rebelle. Le manoir est plein durant le festival de musique bretonne, la maison d’hôte voisine -les ennemis de toujours- accueille les membres d’un célèbre groupe « Briac Breizh Bagad ». Le corps sans vie de Paul Le Tohic, joueur de cornemuse, est retrouvé mort dans sa chambre, la cornemuse enfoncée dans la bouche.  Qui a pu assassiner ce coureur de jupons ? La thèse du suicide est vite écartée. La police enquête et les soupçons pèsent sur la dernière personne a l’avoir vu le soir de sa mort, Maggie Corrigan. Il n’en faut pas plus pour que les trois femmes, qui adorent les mystères et prennent un plaisir fou à les résoudre, reforment la célèbre Breizh Brigade, bien décidées à enquêter sur cette mort mystérieuse.

Tous les ingrédients du genre sont réunis pour nous divertir. Une intrigue bien ficelée, de nombreux suspects, des secrets de familles, des dialogues savoureux piqués d’humour, des personnages hauts en couleur, des scènes cocasses et rocambolesques, des rebondissements et des surprises et un zeste de dérision.

Au final, je me suis bien amusée. Une lecture légère et rafraîchissante, une moment détente sympathique et sans prise de tête.

Je remercie chaleureusement les éditions Les Escales pour leur confiance.

Quatrième de couverture

L’alliance délicieuse de trois générations de femmes aux caractères bien trempés, résolues à élucider le mystère d’un meurtre au cœur de Saint-Malo. Du cosy crime comme on aime : piqué d’humour et surprenant.
Bienvenue au Manoir des Corrigan, maison d’hôte chaleureuse entretenue par trois générations de femmes hautes en couleur : Maggie Corrigan, facétieuse quasi-septuagénaire, Louise Corrigan, sa fille, institutrice de métier et mère de la jeune Énora Corrigan, aux allures d’  » elfe rebelle  » à en croire sa grand-mère. C’est ensemble qu’elles vont ressusciter la Breizh Brigade, une équipe d’enquêtrices hors du commun, autrefois formée pour résoudre un mystère familial…
Dans la maison d’hôte des ennemis de toujours, le Repaire des Corsaires, une jeune fille découvre avec effroi le corps sans vie de Paul Le Tohic, joueur de cornemuse virtuose du Briac Breizh Bagad. Les circonstances de sa mort écartent la possibilité d’un suicide. Qui a pu assassiner cet homme ? La police enquête, mais la Breizh Brigade est, elle aussi, sur le coup.

Editeur : Les Escales, date sortie : 16 février 2023

Premier roman de la suédoise Maria Grund.

Meurtres abominables sur une petite île de Suède

Petite île au large de la Suède. Le corps d’une adolescente est retrouvé sur le rivage, ses poignets lacérés et un masque de renard à ses côtés. La police conclut vite à un suicide et classe l’affaire. L’inspectrice Sanna a un autre avis, son intuition lui dit que cette mort est bizarre. Le lendemain, une riche collectionneuse est retrouvée sauvagement assassinée chez elle, son corps a été mutilé. Aucun lien ne semble relier ces deux affaires. Mais Sanna et sa nouvelle co-équipière Eir font une découverte fort interpellante… un tableau représentant la jeune fille noyée avec son masque de renard est accroché au mur.

Deux femmes fortes têtes mènent l’enquête

Voilà une enquête fort difficile qui démarre, sans réelle piste à suivre. Quand les meurtres violents commencent à s’enchaîner, l’affaire s’accélère et prend de l’ampleur,  Sanna et Eir se retrouvent entrainées dans à une véritable course contre la montre. Le coupable ne laisse aucun indice derrière lui, rien ne semble l’arrêter et ses motivations restent obscures. J’ai bien aimé les deux enquêtrices, complexes et déterminées. Deux femmes écorchées, tourmentées par leur passé et en proie à leurs démons, têtues, rebelles, très indépendantes mais qui parviennent à mettre leurs désaccords de côté et finissent par s’apprivoiser l’une l’autre.

Au fil des investigations, des liens apparaissent entre les différents meurtres et de nouvelles pistes apparaissent. De secrets inavouables sont enterrés bien profondément et certains habitants aimeraient qu’ils le restent, c’est dans le passé que les enquêtrices vont creuser pour tenter d’arrêter le coupable. L’enquête devient passionnante, le rythme est soutenu, les rebondissements et les surprises maintiennent la tension et nous captivent jusqu’au final.

La toute fin est tirée par la cheveux mais  elle n’entache en rien le plaisir de lecture.

Un bon début pour un premier roman ! Ce nordique réunit tous les ingrédients d’un thriller avec tueur en série, s’il utilise les codes habituels et n’échappe pas à certains clichés, il vous fera passer un bon moment lecture.

Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont (coll. La Bête Noire) pour leur confiance.

Quatrième de couverture

7 MASQUES
7 ENFANTS
LE MAL ABSOLU
Un dimanche matin, sur une île au large de la Suède. Le corps d’une adolescente s’échoue sur le rivage. À côté de son cadavre, un masque de renard. Malgré les troublantes circonstances de sa mort, la police conclut à un suicide. Mais l’enquêtrice Sanna a l’intuition que quelque chose leur échappe. Dès le lendemain : une riche collectionneuse de livres anciens est retrouvée sauvagement assassinée. À son domicile, Sanna et sa nouvelle équipière Eir découvrent un effrayant tableau représentant une petite fille. Cette dernière n’est autre que la victime au masque de renard…

Editeur : Robert Laffont (La Bête Noire), date sortie : 2 février 2023

Un roman noir fort spécial et très littéraire !

Une jeune fille sans nom s’enfuit d’un train près de Stockholm. Un homme abattu dans un hôtel minable. Une femme retrouvée assassinée dans son appartement. Les affaires semblent liées mais les connexions sont très complexes. Parallèlement aux différentes enquêtes, on suit le lancement du dernier roman de Per Qviding, un romancier à la mode, il raconte l’histoire de Stina, une jeune femme qui a émigré aux Etats Unis pour échapper à la misère, le récit se déroule au 19ème siècle et on le découvre à travers des extraits de son journal.

J’ai dévoré la première moitié, fort intriguée par ce récit multicouches assez étrange, teinté de macabre. Je me suis laissée porter sans trop aimer, ni comprendre les différents fils tissés. La construction est d’une grande complexité. On navigue entre plusieurs d’histoires parallèles sans lien apparent entre elles, trois époques et de très nombreux personnages. Les thématiques abordées sont très fortes, l’identité, l’amour, le pouvoir et la violence. Certaines pages sont réservées à un public averti. La perspective change constamment, on commence à peine à suivre un fil qu’on saute à une autre histoire. Difficile de s’attacher aux personnages principaux.  Au fil des chapitres, j’ai tenté de m’accrocher à toutes ces récits parallèles, à tous ces allers-retours présent-passé mais l’intrigue très fragmentée et fort alambiquée comporte des longueurs et manque de suspense. Mon plaisir de lecture s’est émoussé et l »ennui a pris le dessus.

Dommage, la rencontre tant espérée n’a pas eu lieu ! Depuis le temps que j’entends parler de ces auteurs, mes attentes étaient grandes et au final, je n’ai pas du tout accroché à leur univers.

Ce n’est bien sûr que mon humble avis, à vous de vous faire le votre.

Je remercie chaleureusement les éditions Actes Sud pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Gare de triage de Tomteboda, au nord de la capitale. Deux chocs attendent le conducteur d’un train de marchandises en provenance du comté de Norrbotn ce matin : le premier lorsqu’il découvre un cadavre dans le wagon de queue, le deuxième lorsque le cadavre agrippe sa main et saute du train. La jeune fille pâle et maigrichonne qui s’enfuit à une vitesse surnaturelle lui rappelle la vittra, cette créature mythologique de la forêt qui hantait ses cauchemars lorsqu’il était enfant.
Avec ce dernier opus indépendant de la trilogie « Mélancolie », le duo Erik Axl Sund tisse avec brio une intrigue encore plus ambitieuse et démontre une nouvelle fois que la sensibilité poétique n’est pas étrangère à la terreur.

Editeur : Actes Sud, 448 pages, date sortie : 1er février 2023