La constance du prédateur – Maxime Chattam

La constance du prédateur

Du pur CHATTAM !

Après La conjuration primitive, La patience du diable et L’appel du néant, voici la quatrième enquête de Ludivine Vancker. Je précise d’emblée que les différents opus se lisent indépendamment les uns des autres, on retrouve juste Ludivine et quelques personnages à travers les différentes enquêtes.

Ludivine Vancker vient d’être mutée, elle a intégré le département des sciences du comportement (le Quantico français). A peine arrivée dans son nouveau service, elle est appelée sur une affaire étrange et fort interpellante. Un photographe a fait une macabre découverte, 17 cadavres de femmes dans une mine désaffectée du nord est de la France. Le charnier semble très ancien, plusieurs décennies, et l’enquête s’annonce plus que complexe car l’ADN découvert dans la mine est identique à celui d’une affaire récente. Comment le tueur a-t-il pu échapper à la police durant toutes ces années et traverser les époques ?

Impossible de vous parler plus en détail de l’intrigue sous peine de la spoiler. Cette traque d’un tueur en série hors norme nous emmènera aux portes de l’enfer.

Ludivine, encore fragile et éprouvée par sa dernière enquête (voir L’appel du néant), va faire équipe Lucie, sa nouvelle supérieure. J’ai beaucoup aimé le duo. Deux femmes au caractère trempé qui se complètent à merveille. Deux femmes fortes qui devront descendre dans les ténèbres pour comprendre l’âme du monstre et ses motivations.

Maxime Chattam explore, comme il sait si bien le faire, le mal et son essence « on ne naît pas psychopathe, on le devient ». Il plonge dans la noirceur de l’âme humaine et repousse les frontières de l’horreur en malmenant ses lecteurs. C’est diablement efficace, sueurs froides garanties.

Passé le prologue glaçant, le démarrage est lent, la mise en place des personnages traîne un peu en longueur et les cent premières pages manquent de rythme, accrochez vous pour les lire d’une traite. Ensuite l’intrigue s’accélère à coups de rebondissements et de fausses pistes. La pression monte, le suspense s’intensifie, le stress et les palpitations prennent le dessus.  L’auteur multiplie les points de vue, passant de celui des enquêteurs à celui du tueur machiavélique et à celui de la victime. On plonge dans l’esprit dérangé du tueur, dans toute sa perversité, jusqu’à la nausée, à la limite du dérangeant. L’ambiance devient de plus en plus malsaine, anxiogène, glauque et le réalisme de certaines scènes donne froid dans le dos. On retient son souffle jusqu’au bout.

Sans grande surprise, La constance du prédateur tient ses promesses malgré les petits bémols du début.

Inutile de préciser que les âmes sensibles passeront leur chemin.

Si vous voulez découvrir cette quadrilogie, le meilleur de la série reste sans aucune hésitation La conjuration primitive. Et si vous n’avez jamais lu l’auteur, courez chez votre libraire pour acheter La trilogie du mal (les trois premiers romans qui ont imposé Maxime Chattam comme un maître du thriller). Un must, un indispensable pour tout amateur du genre !

Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée…
Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.

Editeur : Albin Michel, 448 pages, date sortie : 2 novembre 2022

5 commentaires sur « La constance du prédateur – Maxime Chattam »

  1. Je suis entièrement d’accord avec toi Nadia. À ne pas mettre entre toutes les mains. J’en ai passé quelques nuits blanches. Avec la trame, mais aussi par le fait que l’auteur met une graine à germer et on ne sait pas de quel côté elle va pousser, du côté du mal ou du bien. Merci à toi pour ta chronique. 👏❤️

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.