Premier volet d’une nouvelle série policière mettant en scène l’inspecteur Washington Poe, Le cercle de pierres a reçu en 2019 le prestigieux Gold Dagger, récompensant le meilleur suspense de l’année. Cinq tomes ont déjà été publiés en Angleterre.

Des meurtres horribles secouent la campagne du Lake District. Des vieillards sont mutilés, brûlés vifs, leurs corps abandonnés dans des cercles de pierres sur des sites préhistoriques. Aucun lien apparent entre les victimes sinon leur âge. La police se sent impuissante, le tueur en série semble toujours avoir une longueur d’avance sur elle. Quand on découvre son nom gravé sur la poitrine de la troisième victime, l’inspecteur Washington Poe -mis pied en raison d’une erreur ayant entraîné la mort d’un suspect- est réintégré par sa supérieure et contraint de faire équipe avec Tilly Bradshaw, une jeune analyste de données au QI très supérieur à la moyenne, elle est autiste asperger, socialement inadaptée.

On retient son souffle dès la première page, on est très vite plongé dans l’intrigue, les premiers chapitres assez dynamiques introduisent les différents personnages. Washington Poe, brut de décoffrage, bourru et désabusé, va prendre Tilly Bradshaw sous son aile et l’aider à sortir de sa coquille pour interagir avec le monde. Ensemble, ils formeront un duo efficace et très attachant. Un troisième enquêteur se joint au duo, Kylian Reid, un ami d’enfance de Poe.

L’intrigue très classique est bien maîtrisée dans l’ensemble. On baigne dans l’atmosphère « typically English » de la campagne anglaise. Les indices distillés au compte goutte entretiennent le suspense et aiguisent l’attention. Nous suivons les enquêteurs sur le terrain, nous avançons pas à pas au coeur des procédures policières et des aspects techniques de l’enquête. Hélas, après un démarrage en force, le rythme ralentit au fil des chapitres, l’auteur nous inonde de détails et de descriptions, les longueurs finissent par lasser et l’ennui pointe le bout du nez . Changement de rythme dans la dernière partie, on alterne entre révélations et rebondissements. La révélation finale est une belle surprise, même si j’avoue avoir deviné le nom du coupable.

Au final, une lecture en dent de scie mais un bon moment de détente. J’ai beaucoup aimé les personnages et j’ai craqué pour la jeune Tilly. Je laisserai sa chance à la suite de la série, l’auteur a peut être gommé les défauts du premier tome.

Je remercie chaleureusement les éditions l’Archipel pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Premier volet d’une nouvelle série policière, un roman lauréat du Gold Dagger décerné par la Crime Writers’ Association

Dans la région sauvage du Lake District, au centre de cercles de pierres, un tueur brûle vif des hommes fortunés âgés de soixante à soixante-dix ans.
Aucun lien apparent entre les victimes, aucun indice, jusqu’au jour où l’on découvre gravé sur le torse de l’une d’elles un nom : Washington Poe. Celui de l’inspecteur-chef mis à pied pour une erreur ayant entraîné la mort d’un suspect !
Contraint par sa supérieure Stephanie Flynn de reprendre du service, Poe doit faire équipe avec Tilly Bradshaw, une geek surdouée mais socialement inadaptée. Et avec son ami d’enfance, le policier Kylian Reid. Ensemble, ils remontent quelque vingt-cinq ans en arrière…
Poe comprend bientôt qu’il a été manipulé, mais, surtout, qu’il y a bien pire que de mourir immolé ! À lui de choisir désormais comment justice devra être rendue…

Editeur : l’Archipel, 400 pages, date sortie : 22 septembre 2022