La lune de l’âpre neige – Waubgeshig Rice

La lune de l'âpre neige

Sortie de ma zone de confort avec ce roman post-apocalyptique et j’ai beaucoup aimé le voyage… immersif et envoûtant.

Quand une communauté indienne coupée de tout découvre que la civilisation s’est effondrée.

Un monde s’effondre, un nouveau va naître….

Une puissante histoire de survie au coeur d’un hiver impitoyable.
La résilience va naître au coeur de la catastrophe.

Au nord du Canada dans une petite communauté indienne anichinabée, l’automne se termine et l’hiver s’installe. Un beau matin, une coupure générale d’électricité surprend les habitants. Les téléphones tombent en panne, ainsi que la télévision et la radio, plus rien ne fonctionne. Les camions qui livrent l’approvisionnement des magasins ne viennent plus. Personne ne sait ce qui se passe ailleurs. Le village se retrouve complètement coupé du monde.
Ce roman apocalyptique raconte leur survie au coeur de l’hiver glacé. Sans aucune communication avec le monde extérieur, sans électricité, ni approvisionnement en nourriture… Les responsables du village s’organisent pour assurer le minimum de confort aux habitants mais les conditions de survie s’aggravent de jour en jour. Les mois passent et les tensions montent, le désespoir gagne du terrain, le nombre de morts augmente et le chaos s’installe.

Ce huis-clos met l’accent sur les personnages, l’aspect social, les petits détails de la vie quotidienne, l’entraide entre les habitants, les us et coutumes au sein du village. La plume simple et sobre nous immerge à fond dans le récit.

Les anciennes coutumes anichinabée et leur culture les sauveront-ils ? Cette communauté qui s’est battue durant des décennies contre l’adversité imposée est-elle mieux équipée pour survivre à l’effondrement de la civilisation moderne ?

Aileen, l’ainée de la communauté, la dernière à connaître tous les rituels de son peuple, s’exprime et ses paroles sont d’une grande sagesse.
-Le monde n’a pas de fin, reprit elle. Notre monde n’a pas de fin car il a déjà disparu. Il a cessé d’être le jour où les Visages pâles nous ont chassé de notre baie…. Notre monde s’est éteint pour la deuxième fois, et ce ne sera pas la dernière. Nous avons déjà assisté à l’apo… Comment disent-ils déjà ?
-L’apocalypse.
-Oui. On l’a vécue et revécue, sans disparaître pour autant. On est toujours là, et on le sera encore sans radio ni électricité. Sans plus aucun Blanc. »

La fin quelque peu précipitée laisse espérer une suite. On m’a soufflé dans l’oreillette que l’auteur était entrain de l’écrire.

Waub-Rice

L’auteur Waubgeshig Rice a une fine connaissance de cette communauté, c’est un écrivain et journaliste anishinaabe de la Première nation Wasauksing près de Parry Sound, en Ontario, au Canada.

Je remercie chaleureusement les éditions Les Arènes pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Quand une communauté indienne au bout des terres habitées découvre que la civilisation s’est effondrée.
Au nord du Canada, dans une petite réserve indienne anichinabée, on chasse et on stocke des vivres à l’approche de l’hiver. Lorsqu’une panne d’électricité générale survient, peu s’en émeuvent. Mais, au fil du temps, l’absence de moyens de communication avec l’extérieur et la diminution des stocks de nourriture font monter la tension. L’inquiétude s’installe. Le conseil de la tribu tente de gérer la situation. Des clans se forment. Puis des étrangers viennent chercher refuge dans la réserve : le monde semble avoir sombré dans le chaos. Les mois passent, les conditions climatiques se durcissent, les premiers décès adviennent. L’affolement gagne du terrain. Les habitants comprennent que la plus grande menace ne vient pas du dehors mais de la communauté elle-même. Guidés dans le chaos par un leader improbable nommé Evan Whitesky, ils s’efforcent de rétablir l’ordre. Tous les savoirs ancestraux n’y pourront rien : quand un monde s’effondre, un autre renaît.

Editeur : Les Arènes, 291 pages, date sortie : 1er septembre 2022

4 commentaires sur « La lune de l’âpre neige – Waubgeshig Rice »

  1. Le genre de livres que j’adore ! Je me permets de partager ta chronique ! J’aime beaucoup les écrivains amérindiens, les indiens du Canada comme Richard Wagamese, un écrivain ojibwé canadien qui nous a malheureusement quitté trop tôt ! Je pense que tu le connais, il écrit merveilleusement bien et bien entendu, l’écrivaine Louise Erdrich !

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