La cité des morts – Kate Mosse

Comment Kate Mosse a-t-elle clôturé sa formidable saga consacrée à la diaspora huguenote et retraçant 300 ans de l’histoire de la famille Joubert durant les guerres de religions ?

Les lecteurs qui la suivent depuis le début se posent probablement la question et je lève tout de suite le voile sur le suspense. L’auteure nous offre une conclusion de toute beauté et riche en émotions. Et une fois de plus, elle place les femmes au centre du récit. Des femmes fortes, déterminées, courageuses et indépendantes.

La saga débute en France en 1562 et se termine au Cap en 1862. Ce quatrième tome s’inscrit la lignée directe et la continuité des trois premiers, je vous conseille vivement de les lire dans l’ordre en commençant par le début pour en apprécier toute la richesse, suivre le fil chronologique et découvrir les nombreux personnages. Je vous renvoie à mes trois précédentes chroniques La cité de feu, La cité des mers et La cité de larmes.

Il m’est très difficile de vous parler de La cité des morts sous peine de spoiler la série pour ceux qui ne l’ont pas encore lue.

1687, Suzanne Joubert fuit les persécutions menées envers les protestants. Elle quitte La Rochelle avec sa grand mère et après un long voyage de quinze mois, elle arrive en Afrique du Sud, au Cap de Bonne-Espérance. Une terre hostile et inconnue où des centaines de réfugiés huguenots vont bâtir la colonie du Cap. Dès son arrivée, Suzanne se lance dans une quête pour découvrir ce qui est arrivé à son ancêtre, sa cousine Louise Reydon Joubert (voir le tome précédent), arrivée au Cap soixante plus tôt. Elle entreprendra un long et périlleux voyage sur les traces de Louise, elle s’enfoncera sur les territoires des autochtones, prête à affronter tous les dangers de ces terres sauvages pour découvrir l’histoire de son ancêtre.

1862. Isabelle, une descendante des Joubert, journaliste de voyage, entre en possession des archives familiales. Elle décide de mener son enquête pour mettre en lumière les pans d’ombre laissés dans le journal de Suzanne.

Emouvant

Kate Mosse est une conteuse hors pair, la comparaison avec Ken Follet est plus que juste. Avec un sens aigu de la narration, du tempo et du suspense, elle raconte les histoires comme personne. On dévore cette véritable épopée romanesque mêlant à merveille la grande Histoire à la petite. Histoire, aventures, enquêtes, intrigues s’entremêlent dans un récit au rythme effréné, plein de rebondissements et de surprises. C’est tout simplement passionnant et palpitant !

L’intrigue regorge de détails historiques qui nous font découvrir la création de la colonie néerlandaise du Cap et des premiers vignobles, toutes les difficultés liées à la vie quotidienne sur ces terres inconnues, les relations tendues avec les autochtones… Aucune lourdeur, jamais, tout est d’une grande fluidité. L’immersion est totale dans les magnifiques descriptions du Cap, aux côtés des personnages qu’on aime d’emblée tant ils sont vivants et attachants.

Je referme ce dernier épisode avec une légère tristesse et un pincement au coeur. Il est temps de dire au revoir à Minou, Piet, Martha, Louise, Gilles, Suzanne, Florence, Isabelle…. et tous les autres.

Je remercie chaleureusement les éditions Sonatine pour leur confiance.

Quatrième de couverture

 » La Ken Follett au féminin !  »  Le Point

Octobre 1685 : Louis XIV révoque l’édit de Nantes. Les persécutions envers les protestants se multiplient. À La Rochelle, au petit matin, deux femmes, Suzanne Joubert et sa grand-mère Florence, quittent clandestinement la ville après avoir subi des exactions de la part de soldats français. Leur direction : Nantes, puis Amsterdam, et enfin Le Cap, en Afrique du Sud. Là où quelques décennies plus tôt, une femme de leur famille, Louise Joubert, venue elle aussi de La Rochelle pour fuir les persécutions, a mystérieusement disparu.

1862 : une descendante des Joubert, Isabelle, entre en possession des archives de la famille. Désireuse de reconstituer l’histoire des femmes de sa lignée depuis le début des guerres de Religion à Carcassonne trois siècles plus tôt, elle va à son tour être confrontée aux conséquences de la disparition de Louise. Déterminée à mener son enquête, elle réalise bientôt au péril de sa vie que les tragédies du passé sont loin d’être enterrées.

Editeur : Sonatine, 528 pages, date de sortie : 28 août 2025

11 commentaires sur « La cité des morts – Kate Mosse »

  1. J’ai le premier tome sur ma table de nuit, je n’arrive pas à entrer dedans. Cela vient sûrement de moi. Merci à toi ma Nadia pour le partage de la chronique 🙏 😘. On te sent très émue de quitter ces personnages. Des bisitous 😘 🥰

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    1. Tu n’arrives pas à entrer dedans et il n’y a aucun souci avec ça. On ne peut pas aimer tous les genres et tous les auteurs. Nous sommes déjà noyés et incapables de tout suivre en faisant des choix, t’imagine la catastrophe que ce serait si on aimait tout. Bonjour la frustration ! 😂 Moi j’aime bien me plonger dans des sagas historiques (pas toutes) car elles me dépaysent complètement !

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      1. Ça me désole ma Nadia parce que j’avais adoré les premiers livres de cette autrice. De toute façon, rien ne passe en ce moment niveau lecture. J’espère que ça va revenir. Des bisitous et caresses à Azelnut 🐈 🥰

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      2. Oh mince, tu es en panne de lecture, c’est ça ? Tu as peut être enchainé les déceptions ? Ne force rien car c’est pire, fais autre chose et ça reviendra tout seul. Des bisous 😘

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  2. Ce sont peut-être les couvertures ou un préjugé stupide qui mériterait une psychanalyse des profondeurs, mais je n’ai encore jamais été tentée par les livres de cette auteure.Il faudrait quand même que je trempe un bout de doigt de pied dans ces eaux-là.Merci Nadia !!

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    1. Je reconnais que les couvertures n’attirent pas trop le regard. Mais si tu aimes le genre « saga historique Ken Follet », n’hésite surtout pas car tu vas te régaler. Les trois premiers sont sortis en poche, l’idéal pour découvrir l’auteure 😉

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