Le tueur en série sadique nous fait peur et nous fascine à la fois. C’est une thématique casse gueule et usée jusqu’à la corde, les intrigues vues et revues sont souvent bourrées d’invraisemblances. Peu d’auteurs arrivent tirer leur épingle du jeu avec des thrillers qui tiennent la route, audacieux et dérangeant.

Sam HOLLAND nous offre un roman impressionnant de maîtrise. On a du mal à croire que c’est son premier tant les différents fils de l’intrigue sont entrelacés avec beaucoup de talent. L’auteure coche toutes les cases du genre, elle touche l’essence du thriller mettant en scène un serial killer avec la noirceur, les émotions fortes, les frissons et le machiavélisme du tueur. Et elle apporte une autre dimension, celle de la profondeur avec ses personnages très crédibles, finement développés, auxquels on s’attache d’emblée.

Glaçant et terrifiant

Le roman s’ouvre sur une horrible scène en forêt, deux corps sont retrouvés dans le coffre d’une voiture. Ce n’est qu’un début, des meurtres sanglants vont s’enchaîner et secouer l’Angleterre. Tous différents, tous choquants et pourtant quelque chose les relie : ce sont des imitations de meurtres commis par des célèbres tueurs en série. Je n’en dirai pas plus, moins vous en saurez mieux vous profiterez de votre lecture.

Cinq personnages principaux portent l’intrigue et vont participer à l’enquête, chacun doit faire face à des blessures intérieures. La tension émotionnelle entre eux nous captivera d’un bout à l’autre. Cara Elliot, une brillante enquêtrice qui a gravi les échelons de sa carrière et se retrouve enquêtrice principale de la plus grande affaire de meurtre du pays. Elle subit une pression énorme et tente de garder l’équilibre entre ses lourdes responsabilités et ses obligations familiales. Son frère Nate Griffin, un policier suspendu de son boulot suite à une grave agression qu’il a subie, en perpétuelle colère, il souffre de nombreuses séquelles et est accro aux puissants analgésiques. Noah Deakin, le fidèle partenaire de boulot qui fait équipe avec Cara, il est en conflit avec Griffin, les relations entre les deux hommes sont très compliquées. Jessica Ambrose, une femme en fuite, soupçonnée d’avoir tué son mari. Et bien sûr, le serial killer copycat, surnommé L’imitateur par la presse. Démoniaque, très intelligent et d’un sadisme inouï.

Froid dans le dos

Une fois ouvert, on ne le lâche plus tant le suspense est palpitant. Les nombreux rebondissements et les fausses pistes qui jalonnent l’histoire nous tiennent en haleine et la tension est maintenue à un niveau très élevé. Les quelques moments invraisemblables ne nuisent absolument pas à la crédibilité de l’intrigue, le rythme est si effréné et on est tellement immergé dans l’enquête complexe qu’on ne s’y attarde pas. C’est méticuleusement documenté sur plusieurs tueurs de série notoires de l’histoire, passionnant ! Les âmes sensibles passeront leur chemin, elles ne supporteront pas les descriptions et la violence de certaines scènes macabres. Dans les derniers chapitres, les révélations coupent le souffle avec un gros twist final complètement inattendu.

Un excellent moment lecture entre frissons et émotions fortes !

L’imitateur est le premier tome d’une série intitulée « Major crimes » qui compte déjà quatre titres.

Je remercie chaleureusement les éditions Harper Collins pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Des restes humains sont retrouvés dans le coffre d’une voiture. Et ce n’est que le début. Des meurtres de plus en plus atroces sont perpétrés partout en Angleterre. Tous différents dans leur mode opératoire, tous horrifiques et choquants au dernier degré.
Un cadavre découvert après l’autre, impossible pour la police d’ignorer les similitudes entre ces crimes et ceux commis par Charles Manson, Jeffrey Dahmer, Edmund Kemper… les plus célèbres tueurs en série de l’histoire.
Soupçonnée d’avoir tué son mari en provoquant l’incendie qui a embrasé leur maison, Jessica Ambrose, elle, est en fuite. Grâce à l’aide de Nate Griffin, policier en disgrâce, elle comprend l’impensable : sa vie est inextricablement liée à la trajectoire du meurtrier démoniaque que la presse surnomme « L’Imitateur »…
… Mais l’imitation ne lui suffit plus. L’élève a bien l’intention de dépasser les maîtres, et le voilà prêt à exécuter son propre chef-d’œuvre, plus terrifiant que tout ce qui l’aura précédé.

Editeur : Harper Collins, 500 pages, date sortie : 5 février 2025