L’alibi

Suite au succès de l’album Le crime parfait, des courts récits où quinze auteurs ont interprété cette thématique chère à tout amateur de romans policiers, les éditions Philéas ont la bonne idée de nous proposer un nouvel album collectif réunissant une grande palette de talents.

Hugues Labiano, Jimmy Beaulieu, Olivier Berlion, Laurent Galandon et Benoît Blary, Richard Guérineau, Laurent Astier et Xavier Bétaucourt, Séverine Lambour et Benoît Springer, Etienne Le Roux et Vincent Froissard, Jack Manini, Jeanne Puchol, Thierry Robin.

Vous connaissez la recette pour commettre un crime parfait ? Avoir un alibi. Tout accusé en a besoin pour passer entre les mailles du filet. Pas de preuves, pas de crime ! Encore faut-il que l’alibi soit bien solide, ne laissant aucune place à l’imprévu.

Dix récits qui explorent la thématique en long en large et en couleurs. Les quinze auteurs déploient les ailes de leur talent. La recette n’est pas simple et demande beaucoup d’imagination. Un peu comme dans l’art de la nouvelle. Respecter le thème donné, l’interpréter et lui donner vie, immerger le lecteur en quelques pages et lui offrir une chute qui claque. Une sacrée gageure !

Dix récits ironiques, cyniques, à l’humour noir mordant et décapant. Dix récits audacieux qui nous réservent de belles surprises. Dix récits d’une grande richesse et d’une folle originalité. Tous les graphismes sont étonnants, tellement variés dans les styles et la palette des couleurs. La qualité est au rendez-vous. Véritable bonheur de naviguer à travers tant de perspectives et de créativité !

Vous croiserez un cirque et un méchant clown, une épouse empoisonnante, les deux frères jumeaux Nobody et Georges, l’un est gentil, l’autre pas, un couple qui se déteste, un autre qui a créé une agence spécialisée en alibis, un vieux sénile… Tous sont animés des mêmes mobiles, la vengeance, la haine, la mesquinerie, les soucis de voisinage, les crises existentielles, les intrigues familiales…

Mon coup de coeur va aux trois récits suivants :

Guérineau « Alibi en rouge »… le Petit Chaperon rouge revisité façon KKK. Excellent !
Blary & Galandon « Contre tout alibi »… un couple qui se déteste. Jubilatoire !
Springer & Lambour « Troubles de voisinage »… un vieillard sénile qui crée la surprise. Décapant !

Tout comme dans Le crime parfait, Anaïs Bon conclut chaque récit avec un texte piquant et d’une grande finesse.

Vous l’avez compris, j’ai passé un excellent moment et j’ai beaucoup aimé le voyage.

Je remercie chaleureusement les éditions Philéas pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Après le succès du premier recueil de fictions policières Le Crime parfait, les éditions Philéas proposent cette année un nouvel album collectif réunissant à son sommaire un nouveau palmarès de talents !

Un alibi est une réponse ou un mode de défense d’une personne soupçonnée d’un crime ou délit, pouvant aller du vol de bonbons au meurtre avec préméditation. Au XIVe siècle, il signifie  » s’être trouvé ailleurs au moment où un crime a été commis  » mais ne prendra le sens juridique que nous lui connaissons que des siècles plus tard. Au sens figuré, alibi prend le sens de justification : des agences d’alibi ont fait leur apparition au Japon en 1990 puis en Europe. Ces agences fournissent des justificatifs qui permettent à leur client d’expliquer une absence, qui, le plus souvent, concerne l’adultère…

Cette nouvelle anthologie réunit Hugues Labiano, Jimmy Beaulieu, Olivier Berlion, Laurent Galandon et Benoît Blary, Richard Guérineau, Laurent Astier et Xavier Bétaucourt, Séverine Lambour et Benoît Springer, Étienne Le Roux et Vincent Froissard, Jack Manini, Jeanne Puchol, Thierry Robin. Chacun use de ses meilleurs arguments pour tantôt détourner tout soupçon d’un coupable, faire plonger un innocent ou au contraire défaire l’argumentation, parfois savante, d’un criminel tentant d’échapper à une accusation méritée. Les surprises sont nombreuses au fil des récits, soulignés par les textes ciselés d’Anaïs Bon.

Editeur : Philéas, 111 pages, date de sortie : 2 novembre 2023

2 commentaires sur « L’alibi »

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