Les gentils – Michaël Mention

Les gentils

Juin 1977, Franck est un disquaire heureux à Pigalle, marié et papa d’une petite fille. Un beau matin, c’est le drame et tout bascule en une seconde. Sa gamine meurt brutalement, victime innocente d’un braquage. Durant six longs mois Franck attend en vain l’arrestation du coupable. Hanté, tourmenté, rongé par le chagrin, ravagé par le désespoir qui s’est infiltré dans chacune de ses cellules. Sa soif de vengeance le maintient en vie, elle est tellement forte qu’il largue tout pour retrouver l’assassin de sa fille.

Bienvenue en enfer ! On va suivre Franck pas à pas dans sa course poursuite hallucinante à travers la France, Marseille, jusqu’en Amazonie et en Guyane.

Un road trip aux confins de la folie et du désespoir, émouvant, radical, terriblement noir. Franck n’est plus que l’ombre de lui même, une grosse, une énorme boule de souffrance. Ecorché vif, un mort-vivant prêt à tout pour aller au bout de sa quête. Il part en vrille, il s’enfonce dans les extrêmes et nous entraîne dans sa douleur, là au fond de lui où les pensées s’entrechoquent, là où il parle à sa gamine, les dialogues intérieurs sont très émouvants. L’immersion dans sa souffrance est totale ! L’écriture viscérale de Michaël Mention nous fait ressentir les émotions jusqu’au fin fond des tripes, des mots qui claquent et nous percutent, d’une puissance à couper le souffle.

Chapitres courts et rythme infernal. On tourne les pages à toute vitesse, complètement happé par cette spirale de violence et à certains moments, on ralentit pour reprendre son souffle, pour s’imprégner des mots et des émotions. On reste scotché jusqu’au terrible dénouement.

Une sacrée expérience, une lecture qu’on vit à fond !  Intense et noire de noire, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Sur les routes de l’enfer…
Ça hurle, ça cogne dans la tête de Franck. Six mois que sa fille est morte dans un braquage à Belleville. Six mois qu’il attend l’arrestation du coupable. Mais rien, aucun suspect, aucune piste, et les flics semblent avoir lâché l’affaire.
Alors Franck ratisse les bas-fonds de Paris, finit par trouver un vague indice. Il largue tout et embarque dans sa R5 pour un trip halluciné à la recherche de sa proie : un tox’ avec un tatouage  » Anarchie « .
Jusqu’où iriez-vous pour venger la mort de votre enfant ? Franck, lui, va loin, très loin, jusqu’en Amazonie, pour traquer un meurtrier parti racheter sa conscience dans un mystérieux camp de hippies. Mais dans cette jungle où la violence est partout, la folie de Franck va se heurter à des âmes plus extrêmes encore…

Avec sa voix si singulière, son style ciselé, Michaël Mention signe un roman radical tout en rythme et en émotions pour conter le plus insoutenable des deuils, la plus viscérale des vengeances, et peindre le portrait d’un homme et d’un monde qui vacillent.

Editeur : Belfond, 352 pages, date sortie : 2 février 2023

12 commentaires sur « Les gentils – Michaël Mention »

  1. Intéressant ! Merci pour cette chronique qui me donne envie de découvrir cet auteur qui aime apparemment les voyages. Je vois qu’ils ont trois de ses livres à la bibliothèque, dont deux dont les histoires se déroulent aux États-Unis à notre époque, l’autre pendant les années ’60 et dont le sujet principal est le racisme, et le troisième en Australie ! Avec son dernier que tu me donnes envie de lire, ça en fait, des pays et des paysages ! Un nom à retenir !

    Aimé par 1 personne

    1. Que de découvertes à faire ! J’ai découvert l’auteur avec un polar historique « La voix secrète », j’ai beaucoup aimé. Ensuite j’ai lu « Bienvenue à Cotton’s Warwick »… et j’ai eu beaucoup de mal. Tu pourras le découvrir dans mes chroniques. Beau week-end à toi !

      Aimé par 1 personne

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