Les heures indociles – Eric Marchal

 

Une véritable pépite !

La magie a opéré… j’ai adoré.

Un roman historique richement documenté, qui mêle avec maestria la grande Histoire et la petite. Aventures, intrigues, complots, amour, suspense, frissons sont au rendez-vous. Une fois entamé, vous ne le lâcherez pas, un vrai feuilleton plein de rebondissements qui vous tiennent en haleine du début à la fin.

Eric Marchal nous immerge au coeur de Londres en 1908 et nous raconte -à la façon de Ken Follet- l’histoire de trois rebelles qui feront trembler l’Angleterre.
Olympe Lovell, une suffragette très engagée dans le courageux combat des femmes dans un pays conservateur qui leur refuse le droit de vote (elles l’obtiendront en 1928, et en 1944 pour la France). Des femmes qui secouaient la société et se battaient parfois au péril de leur vie pour changer les choses.
Thomas Belamy, un brillant médecin urgentiste à l’hôpital St Bart’s. Il suscite le respect et l’admiration de ses collaborateurs, il est aimé de tous les malades, considéré comme un médecin exceptionnel qui fait des « miracles » en alliant l’acupuncture et la médecine non conventionnelle aux traitements classiques. Il cache un mystère lié à son passé. Horace de Vere Cole, un aristocrate excentrique, énervant sur les bords, un épicurien qui ne cesse de provoquer des scandales avec ses canulars.

Le récit est nourrit de faits historiques, je salue l’impressionnant travail de documentation effectué par l’auteur. C’est très bien écrit, pointu, habilement décrit avec un souci du détail. Cela reste fluide sans lourdeur, ni complication et nous apprenons énormément de choses sans nous ennuyer une seule seconde.
Une immersion dans le service des urgences de l’hôpital, les progrès de la médecine et la chirurgie de l’époque en détail, la pharmacopée, la rivalité entre la médecine officielle et la non conventionnelle (personnellement j’ai été fascinée par les détails sur l’acupuncture).
Une magnifique reconstitution de Londres au début du siècle, la bourgeoisie et ses salons, la politique en vigueur, les services de police, le palais royal et le roi Edward VI. Une plongée dans les quartiers pauvres de l’East End, les misérables conditions de vie et la misère qui y règnaient.

Les 596 pages se lisent toutes seules et vous entraînent dans un tourbillon d’aventures passionnantes, foisonnantes, plus palpitantes les unes que les autres, aux côtés de personnages extrêmement attachants, hauts en couleur et finement étudiés.

Si je devais émettre un mini bémol, ce serait le dénouement fort rapide qui m’a quelque peu frustrée. Mais  ce n’est qu’un détail.

Une lecture immersive qu’on referme à regret, un pur bonheur que je vous recommande à 1000%.

Je remercie chaleureusement les éditions Anne Carrière pour leur confiance.

4ème Couverture

1908. La reine Victoria n’est plus et son fils Edward VI se rapproche de ses voisins européens. Le vieux monde britannique se fissure sous l’impulsion de groupes d’avant-garde, comme les suffragettes qui mènent une lutte acharnée pour le droit de vote des femmes. L’heure n’est pas à la révolution, mais à une révolte sociétale de moins en moins feutrée dont les hautsfaits se déroulent dans le Londres de Virginia Woolf et de Conan Doyle, celui des parcs et de la bourgeoisie de l’ouest et que des taudis de l’East End ouvrier.
Dans Les heures indociles, Éric Marchal relate le parcours de trois personnages hors du commun : Olympe Lovell, la suffragette, une guerrière au service de Mrs Pankhurst, prête à tous les sacrifices pour la cause. Thomas Belamy, l’annamite, médecin au Saint Bartholomew Hospital, le plus vieil établissement de Londres. Il travaille dans le service flambant neuf des urgences et dirige un département de médecine non conventionnelle dont le but est d’unifier les pratiques occidentales et chinoises. Enfin, Horace de Vere Cole, le plus excentrique des aristocrates britanniques, poète et mystificateur, à la recherche de son chef d’oeuvre, le plus grand canular de tous les temps.
Chacun d’eux est un rebelle. À deux, ils sont dangereux. À trois, ils sont incontrôlables et deviendront la cible du pouvoir et d’un mystérieux personnage se faisant appeler l’Apôtre.

Editeur: Anne Carrière, 596 pages, date sortie: 7 septembre 2018

 

2 commentaires sur « Les heures indociles – Eric Marchal »

  1. Je suis en plein  » dedans » : ce livre est un vrai bonheur.
    Merci à la Griffe Noire pour la recommandation et votre article qui m’a convaincu.
    Les personnages sont très attachants et c’est une immersion addictive dans ce Londres du début du XXième.

    J’aime

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