Une lecture très mitigée….
Après vingt ans de mariage et d’amour, le mari de Martha lui annonce « Martha, il faut que je te parle… ». Les mots terribles que personne n’a envie d’entendre… Quoi de plus tragique, quoi de plus banal qu’une séparation ?
Vingt ans d’amour qui volent en éclat. Martha refuse la rupture, elle est prête à tout pour continuer d’exister, pour que son homme lui revienne. Elle va se filmer entrain de parler à son mari, elle veut que tout le monde entende sa confession, elle crie sa douleur et la partage sur le réseaux sociaux.
Une première partie d’une force incroyable. Des mots qui tordent les tripes. Le long monologue, la confession très bavarde et impudique d’une femme qui sombre, une femme atteinte au plus profond de son âme, un cri d’amour, une mise à nu d’elle même, une immersion totale dans la douleur, une plongée vers la folie. Une femme blessée et humiliée, une femme en colère qui nous épargne rien.
Hélas, le soufflé retombe dans la deuxième partie. C’est lent, c’est long, Martha continue à geindre durant 300 pages. Le choix du monologue n’aide pas le lecteur. Je crois que j’ai saturé, je me suis ennuyée, j’ai même failli abandonner ma lecture, ne ressentant aucune empathie pour Martha. La tension chute de plus en plus pour remonter dans les cent dernières pages totalement jouissives, un final que j’ai adoré !
Un roman inclassable entre le roman d’amour, la tragédie grecque et le thriller psychologique, un brillant exercice littéraire, un roman original, une plume exceptionnelle mais j’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher à ce trop long texte. Un roman qui fera le bonheur des psychanalystes, j’en suis certaine.
Je remercie chaleureusement les éditions Fleuve pour leur confiance. Une mention spéciale pour la magnifique couverture.
4ème Couverture
L’histoire commence ainsi : une femme parle à l’homme qu’elle aime.
Devant elle : les restes d’un repas.
Plutôt que le papier, elle a choisi l’écran.
À l’intimité d’une lettre, elle a préféré la vidéo et la multitude des réseaux sociaux.
Cette femme, c’est Martha Delombre, psychologue criminelle habituée aux confessions les plus abominables.
C’est désormais à son tour de se confesser. L’impudeur ? Peu lui importe, car tout le monde doit savoir. À commencer par lui. Le traître.
Peut-on dire adieu à vingt ans d’amour fou en succombant à la première inconnue qui passe ? C’est ce qu’il croyait. Au rythme des likes et des partages, traquant la fréquence des connexions, scrutant le pouls des commentaires, Martha la ténébreuse se montrera prête à tout pour continuer d’exister sans baisser la garde, jusqu’au point de rupture. Celui qu’on n’attendait pas et qui a le pouvoir de redistribuer les cartes.
Editeur: Fleuve noir, 480 pages, date sortie: 23 août 2018