Quel plaisir de retrouver le commissaire Marsac dans le deuxième opus d’Elsa Roch.
J’ai tellement aimé Ce qui se dit la nuit, polar rural à l’atmosphère envoûtante, c’est avec une certaine appréhension que j’ai ouvert Oublier nos promesses. La magie allait-elle opérer à nouveau ?
Changement complet de décor, Elsa Roch ose un virage à 180° pour nous transporter au coeur des bas fonds parisiens dans un polar noir, très noir et urbain.
Une plongée en enfer dans la violence, la folie et les pires dérives de l’âme humaine.
Emma Loury, jeune journaliste qui défendait la cause des femmes, est retrouvée sauvagement assassinée chez elle. Son compagnon, Jérôme Pieaud, un militaire de retour d’Afghanistan, en proie au stress post traumatique (SPT) prend la fuite et recherche l’assassin de sa compagne. Marsac, de retour au 36 à Paris, toujours tiraillé par ses démons va mener l’enquête envers et contre tout. Qui a tué Emma ? Son amant qui a fui ? La mafia qu’elle combattait ? Une véritable chasse à l’homme va s’engager.
Au delà de cette course poursuite, deux thèmes d’actualité sont mis en lumière: les violences faites aux femmes à travers l’abominable trafic des femmes des pays de l’est et le syndrome du stress post traumatique dont on parle très peu en France.
Comme dans son premier roman, la magnifique plume de l’auteure, fine, précise, empreinte d’une rare poésie excelle à nous plonger dans une atmosphère noire et sombre, un univers violent et cruel.
Elsa Roch possède un don et une sensibilité toute particulière pour décortiquer l’âme humaine (on sent bien la psychanalyste qui se cache sous l’auteure, c’est tout bonheur pour le lecteur).
Elle aime ses personnages, les fouille, les cisèle dans les moindres détails… des personnages profonds, d’une grande humanité, aux prises avec leurs démons et leurs failles.
Un cri du coeur, un cri d’amour, une promesse que je n’oublierai pas.
Ne passez pas à côté du grand talent d’Elsa Roch. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Ce qui se dit la nuit vient de sortir en poche.
Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy et Elsa Roch pour leur confiance
4ème Couverture
Emma Loury aimait les causes perdues et dangereuses. Emma vient d’être découverte, sauvagement assassinée, dans son appartement du IVe arrondissement. Son amant, un officier français de retour d’Afghanistan, s’est enfui. Le coupable idéal.
Le commissaire Marsac se plonge dans cette enquête avec rage : de l’avis de tous, Emma était une personnalité solaire et une excellente journaliste indépendante, qui se battait pour les femmes et contre la traite des êtres humains. Marsac se demande si la vraie raison de sa mort ne serait pas là. Mais alors pourquoi son compagnon a-t-il fui ?
Jérôme a fui parce qu’Emma était toute sa vie, son dernier lien avec ce monde qu’il ne comprend plus. Il a fui parce qu’il est malade, plongé dans un syndrome post-traumatique, flirtant avec la folie. Il veut massacrer l’assassin comme Emma a été massacrée.
S’engage alors une double chasse à l’homme dans un Paris insoupçonné, en proie aux trafiquants. Jérôme combat le mal par le mal et Marsac par la loi. Qui retrouvera le meurtrier d’Emma ?
Editeur: Calmann-Lévy, 352 pages, date sortie: 7 février 2018
Superbe chronique, comme d’habitude.
Qu’il est doux pour un auteur de lire de tels retours de lecture.
1000 mercis !
Elsa
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Comme c’est jouissif pour un lecteur de découvrir un roman aussi fort ! 1000 mercis pour ces beaux moments lecture que vous nous offrez…
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