J’ai pris mon pied en le lisant…
Le tueur au miroir est la suite directe de Une forêt obscure . C’est une nouvelle enquête, mais elle a tellement de liens avec la précédente que je vous conseille vivement de la lire pour apprécier pleinement celle-ci.
Fabio M. Mitchelli reprend le même procédé, il mêle faits réels et trame imaginaire en s’inspirant d’un véritable tueur, alias William R. Bradford (1948-2008), surnommé le killer photographe.
J’ai adoré Une forêt obscure, je vous avoue avoir eu peur en entamant ma lecture. Et si Fabio M. Mitchelli s’était contenté de réchauffer la sauce pour nous offrir un deuxième tome copié/collé sans grande surprise ?
Rassurez-vous, l’auteur se surpasse, il parvient à nous surprendre et envoie du lourd, du très lourd ! Tabernacle, il nous offre de l’imprévu, des secrets, des révélations sur nos deux héroïnes, de la peur, du macabre, du glauque, du noir dans son incroyable puzzle à vous faire pèter les neurones et le coeur en même temps. Un bonheur de lecture si vous aimez les serial killers.
Nous retrouvons notre duo de choc, nos deux héroïnes flics. Louise, la québécoise et Carrie, l’américaine d’Alaska. Toutes deux borderline, cabossées par la vie et se fichant éperdument des règles. Nous étions en Alaska sur le territoire de Carrie dans Une forêt obscure, nous sommes maintenant au Québec où Carrie s’invite pour épauler Lucie. Plusieurs enquêtes s’entremêlent, un corps retrouvé emmuré dans un chantier, des jeunes filles retrouvées mortes, le pubis décoré de morceaux de miroirs, un morceau de peau découpé et un jeu de piste pour Louise qui reçoit des sms d’un tueur.
Les pages défilent vite, très vite, nos tripes se serrent, on tremble pour nos deux héroïnes, leur duo fonctionne si bien, elles sont fort attachantes et gagnent en profondeur dans cet opus.
L’auteur tisse une toile pour nous emprisonner, nous sommes en immersion totale, plongé jusqu’au cou dans son histoire palpitante, stressante et glaçante. Nous traversons toute la palette d’émotions et plus d’une fois nous frissonnons de peur et d’effroi. Les différentes intrigues se mêlent à la perfection dans cette construction sans faute. Une merveilleuse mécanique qui fonctionne à la perfection.
J’ai essayé d’imaginer le dénouement… peine perdue, l’auteur OSE et nous emmène là on ne l’attend pas du tout dans un final bluffant, oh my god, j’ai froid dans le dos, j’ai froid partout.
Je l’ai déjà dis dans ma chronique de Une forêt obscure, je le répète, Fabio M. Mitchelli au sommet de son art, il est passé « maître es serial killer » et impose sa marque de fabrique unique.
Vivement le prochain !
Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont et la Bête Noire pour leur confiance.
4ème Couverture
Fasciné par leurs tatouages, il les appâte avec son appareil photo, fige leurs désirs de starlettes sur du papier glacé, puis les tue et s’empare de ce qu’il convoite. Le lendemain, on retrouve le corps de ces jeunes femmes sur les berges du Saint-Laurent, le pubis orné d’éclats de miroir et un morceau de peau découpé.
Pour piéger celui qu’à Montréal on appelle déjà » le tueur au miroir « , il faut des flics borderline : Louise Beaulieu, qui se fiche des limites et des règles, et Carrie Callan, qui, sous son air bien sage, est un vrai pitbull.
Des photographies à clé, un secret de famille, des messages cryptés… Le passé rattrape Louise. Désorientée, elle ment et triche. Et Carrie soupçonne l’impensable : des liens entre l’enquêtrice québécoise et Singleton, le redoutable tueur en série qu’elles ont traqué ensemble un an auparavant.
Editeur: Robert Laffont (coll. La Bête Noire), 384 pages, date sortie: 19 octobre.