Quand le Bien et le Mal se confondent…. où est la limite ?
Troisième enquête de Max Wolfe, après « Des garçons bien élevés » et « Les anges sans visage ». J’ai lu la première enquête il y a deux ans, cela avait été une très belle découverte, c’est donc avec une certaine excitation que je me suis plongée dans Le club des pendus.
Quand la justice d’un pays est défaillante, des criminels, des violeurs s’en sortent avec une peine minuscule en regard des atrocités commises. Nous sommes au coeur de Londres, un groupe de citoyens masqués décide de rétablir l’ordre et la loi en s’inspirant des exécutions du dernier bourreau anglais Albert Pierrepoint (1905-1992, les dernières exécutions datent de 1964). Ils kidnappent, pendent les meurtriers impunis et filment leurs assassinats pour les diffuser sur Youtube.
Max Wolfe est partagé et tiraillé de tous côtés. Il mène l’enquête et pourchasse ce club des masqués, peu importe qu’ils ne tuent que des ordures, son rôle de flic est de les arrêter. Oui, mais l’homme à l’intérieur du policier en a plus marre de voir les criminels libérés pendant que les familles des victimes souffrent et réclament justice. Un personnage profond, plein d’humanité que j’aime de plus en plus.
Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive et pendant ce temps, les habitants de Londres, les médias et les réseaux sociaux admirent et acclament ces justiciers masqués.
Une enquête sous tension extrême, riche en suspense, en rebondissements, captivante de bout en bout. Un roman sombre, glauque et dérangeant. Un roman brutal, les scènes de pendaison sont violentes, rien n’est épargné au lecteur, nous les vivons en direct minute par minute.
Une lecture qui divisera à coup sûr, Tony Parsons nous place sur la ligne fragile entre le Bien et le Mal. Il nous perturbe et nous englue dans un sérieux malaise en abordant des thèmes très sensibles: la justice et ses vices, la vengeance et le châtiment, a-t-on le droit de faire justice soi-même ? les réseaux sociaux, jusqu’où va leur impact dans notre société ? Il nous met face à nos positions sur la peine de mort. Il nous interroge et remet nos certitudes sur ces épineuses questions en balance.
Un livre qui secoue profondément, ne passez pas à côté de cet excellent polar anglais.
Je remercie chaleureusement Anaïs (Anne & Arnaud) pour sa confiance.
4ème Couverture
À Londres, les bourreaux sont de retour.
Ils ont décidé de rétablir la peine capitale.
Ils forment un étrange club avec pour modèle le célèbre bourreau anglais Albert Pierrepoint, responsable de plus de quatre cent cinquante exécutions au siècle dernier. Et c’est par la corde qu’ils ont décidé de punir violeurs d’enfants, chauffards et autres délinquants qui réussissent à échapper au système judiciaire.
La conscience du détective Max Wolfe le tourmente.
La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens-vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s’enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants.
Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le bien et le mal se confondent.
Editeur: La Martinière, 336 pages, date sortie: 21 septembre 2017
J’avais bien aimé – sans adorer – le premier tome mais pas lu le second dont l’histoire ne me tentait pas. Je note celui-ci vu ton enthousiasme.
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