Seules les bêtes – Colin Niel

Je découvre Colin Niel et sa sublime plume.

Un magnifique et saisissant roman choral.

Une vraie claque !

Le plateau des Causses, la campagne, les montagnes tout autour, quelques fermes isolées, des vaches, des chèvres, des paysans, des taiseux, la vie y est rude, sauvage et solitaire.

Une disparition inquiétante, cinq personnes y sont liées.  Cinq voix racontent un morceau de l’histoire, chacune a sa version.  Les  différents récits s’imbriquent pour révéler la terrifiante vérité à la toute fin.

La construction est virtuose et magistrale, elle nous entraîne dans une spirale infernale, au travers du prisme des cinq narrateurs.

Au delà de l’intrigue qui nous tient en haleine, Colin Niel nous secoue le coeur et les tripes et nous parle des Hommes.  Notre profonde solitude, notre isolement, nos rêves enfouis, nos espoirs et désespoirs, nos peurs profondes, notre fragilité, nos déchirements, notre combat quotidien, notre immense besoin d’aimer et d’être aimé. C’est impressionnant de justesse et de sensibilité, cela me donne envie de chialer.

Je me suis laissée porter par cette histoire déroutante, en forme de puzzle, j’ai aimé être déstabilisée sans savoir où l’auteur m’emmenait.

La fin est sidérante, terrifiante, glaçante.

Un roman social, un roman psychologique, un roman noir exceptionnel et bouleversant qui restera longtemps dans mon coeur.

Ne passez pas à côté de ce grand talent !

Je n’ai qu’une envie, découvrir au plus vite les autres romans de Colin Niel.

Un tout grand merci aux éditions du Rouergue !

4ème Couv.

Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade. Avec ce roman choral, Colin Niel orchestre un récit saisissant dans une campagne où le monde n’arrive que par rêves interposés. Sur le causse, cette immense ile plate où tiennent quelques naufragés, il y a bien des endroits où dissimuler une femme, vivante ou morte, et plus d’une misère dans le coeur des hommes.

Editeur: Rouergue (coll. Rouergue Noir), 211 pages, date sortie: 4 janvier 2017

3 commentaires sur « Seules les bêtes – Colin Niel »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.