J’avais déjà pris une grosse claque à la lecture de son précédent livre Les fauves , je sentais alors Ingrid Desjours au sommet de son art et je terminais ma chronique par ces mots « c’est assurément le meilleur Ingrid Desjours et une de mes trois claques de 2016 ».
Ce n’est plus d’actualité. Je viens de vivre un orgasme littéraire avec La prunelle de ses yeux !
J’ai pris une claque phénoménale, un uppercut à l’estomac, je suis K.O. sur le carreau. Comment sortir indemne d’une telle lecture ?
Ingrid Desjours a dépassé les sommets pour s’envoler, mais jusqu’où va t elle aller ? Une vraie virtuose au talent fou !
Vous dire que j’ai aimé son livre serait un gros mensonge, je l’ai adoré corps et âme. Ingrid Desjours m’a fait chialé (et oui, ça arrive une fois tous les 10 ans !), elle m’a retourné les tripes, m’a noué la gorge, a fait battre mon coeur très vite, très fort…
Un récit à la construction géniale, deux histoires se chevauchent, on alterne deux époques 2003 et 2016 et trois narrateurs Gabriel, Maya et Victor.
L’intrigue est parfaite et hors du commun, le rythme est excellent, la tension permanente et le final époustoufflant.
Les personnages sont tous très forts et analysés sous toutes les facettes jusqu’au tréfonds de leur âme.
Au delà de la noirceur, de la barbarie de notre société et de nos systèmes qu’elle décrit, au delà des questions percutantes qu’Ingrid nous pose, il y a beaucoup d’amour, de tendresse et de lumière dans son récit.
Petit conseil, n’ouvrez pas ce livre si vous avez quelque chose de prévu. Fermez les portes, éteignez le téléphone, enfermez vos enfants, envoyez votre moitié prendre l’air, pensez à respirer de temps en temps, à boire et à manger pendant votre lecture.
Un grand polar, un roman remarquable, une tuerie, une évidence, un incontournable, un MUST absolu…. Non non, non, je vous assure, je n’exagère pas !
Maintenant, allez y, courez, sautez, roulez, rampez chez votre libraire !
4ème couv.
Il est aveugle. Elle est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l’entraîner dans ses ténèbres.
Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie… Les années ont passé et l’aveugle n’a pas renoncé à recouvrer la vue. Encore moins à faire la lumière sur la mort de son enfant.
Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c’est une évidence : il fera justice lui-même. Mais pour entreprendre ce long et éprouvant voyage, Gabriel a besoin de trouver un guide. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions…
La cécité de conversion est une pathologie aussi méconnue qu’effrayante : suite à un profond traumatisme psychologique, vous êtes aveugle. C’est ce qui est arrivé au personnage principal de ce roman.
Editeur: Robert Laffont-collection La bête noire, sortie le 13 octobre 2016