La maison sur la rive – William Älgebrink

Après toutes ces années à lire du noir, vous savez que j’aime toujours autant découvrir de nouveaux auteurs. Chaque premier roman est une promesse, une porte qui s’ouvre sur un nouvel univers. Alors quand La Maison sur la Rive de William Älgebrink est arrivé dans ma PAL, j’étais curieuse et très intriguée.

Tous les ingrédients promettaient de sacrés frissons : un décor nordique glacé, un tueur dérangé, le sang, la folie, une maison isolée perdue dans la forêt… le genre d’ambiance que j’adore. Et pourtant, La Maison sur la Rive m’a complètement perdue.

Dylan, un chauffeur de bus solitaire obsédé par le sang et hanté par une voix, aurait pu être un personnage fascinant. Mais entre les allers-retours incessants entre passé et présent, la voix dans sa tête (et dans la mienne à force), et un récit qui se brouille sans cesse, j’ai fini par décrocher. On ne sait plus qui parle, ni quand, ni pourquoi et l’effet « confusion psychologique » recherché tourne vite à la simple confusion tout court. La folie de Dylan ne suffit pas à porter une intrigue qui peine à trouver son rythme.

Le roman regorge pourtant d’idées intéressantes : une ambiance glaciale réussie, une tension étrange qui s’installe, une écriture parfois poétique quand elle décrit l’immensité enneigée et hostile… Mais tout cela se noie dans un récit trop invraisemblable par moments, qui manque d’ancrage émotionnel. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages et à croire vraiment à ce qui leur arrivait.

Le dénouement rattrape un peu l’ensemble, mais trop tard : j’étais déjà sortie de la route.

C’est un premier roman audacieux, du genre « ça passe ou ça casse ». William Älgebrink a du potentiel et de l’imagination, mais pour moi, cette fois, ça n’a pas pris. Une virée en bus qui finit malheureusement en tête-à-queue.

Ce n’est que mon très humble ressenti, je ne détiens aucune vérité. Tout est question de sensibilité, ce qui ne fonctionne pas pour moi peut totalement vous emballer.

Je remercie chaleureusement les éditions HarperCollins pour leur confiance.

Quatrième de couverture

« Ce n’est pas moi qui dirige. Je ne suis qu’une voix. Ici, à l’intérieur de sa tête. Je n’ai aucun pouvoir. Vous non plus. »

Dans la forêt enneigée de Norrbotten, une maison isolée borde la rivière Perle. C’est là que vit Dylan, chauffeur de bus solitaire, hanté par une voix qu’il est le seul à entendre. Une voix qui murmure que son coeur rétrécit, que son sang s’épuise. Une voix qui réclame un remède.
Un soir d’hiver, un enfant s’endort sur la banquette arrière d’une voiture. Lorsqu’il se réveille, il est dans la cuisine de Dylan. D’abord rassuré – après tout, il le connaît, il lui sourit chaque matin dans le bus –, il ne sait pas encore qu’il vient de croiser un homme au bord du gouffre.
Dans l’immensité glacée du Norrbotten, un combat silencieux commence. Dylan veut sauver son coeur. L’enfant, lui, doit sauver sa vie.
« Imaginez le noir. Puis plongez plus profondément dans une obscurité si vaste qu’il n’y a pas de mots pour la décrire. » Kapprakt

Editeur : HarperCollins, 250 pages, date de sortie : 15 octobre 2025

9 commentaires sur « La maison sur la rive – William Älgebrink »

      1. J’ai fait ce choix douloureux parfois, mais j’ai tellement de respect pour mes abonnés, je ne peux pas leur raconter des bobards. Après, je ne détiens aucune vérité, je ne suis pas parole d’évangile… je partage juste mes ressentis !

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