Quand le chat n’est pas là… – M. J. Arlidge

Je suis cette série depuis le 7ème tome et je l’aime beaucoup. J’ai immédiatement craqué pour la commandant Helen Grace, jusqu’à devenir une inconditionnelle. Quand elle est sur une affaire, elle ne lâche jamais rien, le mot peur ne fait pas partie du vocabulaire de cette héroïne hors norme.

Quand le chat n’est pas là… c’est 11è opus et on dirait bien que le chat est entrain de s’essouffler, les souris peuvent danser…

Jusqu’ici la série a tenu ses promesses avec un franc succès bien mérité. Chaque tome mettant en scène la charismatique Helen Grace était réussi et nous a réservé des sensations fortes, beaucoup d’adrénaline et de tension, un rythme d’enfer avec des chapitres courts, des enquêtes tordues et machiavéliques explorant le mal et la noirceur.

Mais à force, cela devient difficile de surprendre les lecteurs et de maintenir l’intérêt à son plus haut niveau. Le schéma narratif se répète un peu trop, c’est le drame de toutes les longues séries…. On continue à suivre, la force de l’habitude ? Ou on commence à s’ennuyer ?

Du côté des personnages, on est si attaché à Helen, Charlie et Emilia… qu’on est heureux de les retrouver. Même si elles nous réservent beaucoup moins de surprises. Elles ont déjà été tellement creusées dans les précédents tomes, on les a vus évoluer, toutes confrontées à leurs problèmes personnels, on les connaît si bien qu’on finit par ronronner à leurs côtés. Dans cette 11ème enquête, Helen est plus jamais en proie à ses démons intérieurs, la peur et la parano s’insinuent en elle avec la terrible menace qui pèse sur sa tête (voir le tome précédent Action ou vérité).

Du côté de l’enquête, ça démarre fort, accrochez-vous !
Un tueur fou et sans pitié rôde la nuit dans les rues de Southampton. Il s’introduit la nuit dans les maisons pour commettre ses meurtres sauvages. Il abat ses victimes à la hache, leur fendant le crâne en deux. Aucun lien apparent entre elles. La panique s’empare de la ville. Helen et son équipe se lance aux trousses de ce tueur en série.

Au fil des chapitres, l’intrigue use de facilités et grosses ficelles, jusqu’à devenir trop prévisible. Le rythme ralentit pour laisser la place à des longueurs, ça cafouille un peu. Ce n’est que dans les derniers chapitres que les rebondissements se multiplient pour nous amener à un final assez spectaculaire mais peu crédible.

En bref, un bon divertissement, à la mécanique huilée, digne d’une bonne série TV. Mais il manque le piquant et l’originalité des épisodes précédents. Je me pose des questions : M.J. Arlidge a-t-il abattu toutes ses cartes ? Le prochain épisode relèvera-t-il la série à son meilleur niveau ? Ou est-ce le moment de dire au revoir à Helen Grace ?

Je remercie chaleureusement les éditions Les Escales pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Un tueur fou et sans pitié. Des victimes que rien ne semble relier. Un psychopathe prêt à tout pour se venger. Un thriller glaçant qui hantera longtemps ses lecteurs.
Un meurtre brutal commis, de nuit, à la hache. Le premier d’une série perpétrée par un tueur silencieux et acharné qui traque ses victimes lorsqu’elles sont seules chez elles. Helen Grace et son équipe sont chargées de l’enquête. La panique gagne peu à peu les habitants de Southampton. L’inspectrice se trouve, elle, menacée par une vieille connaissance surgie du passé et qui ne reculera devant rien pour assouvir sa vengeance.
Un jeu du chat et de la souris terrifiant. Un suspense à couper le souffle.

Editeur : Les Escales, 480 pages, date sortie : 1er février 2024

6 commentaires sur « Quand le chat n’est pas là… – M. J. Arlidge »

  1. Tant que ca détend, c’est déjà ça. Peut être effectivement qu’Helen et sa bécane sont en panne d’essence.

    Merci pour la chronique ma Nadia 🙏 😘. Des bisitous 😘 🥰

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    1. Fan de la première heure, j’ai abandonné Kay Scarpetta et Harry Bosch et Alex Cross… trop longues séries qui ne se renouvellent pas. Les auteurs devraient sentir quand c’est le moment de lâcher leurs héros. Regarde Lisa Gardner qui a été super inspirée de nous proposer une nouvelle série avec son héroïne très attachante… elle a bien négocié le virage !

      Aimé par 1 personne

      1. C’est ça, une bécane en panne qui reste au bord de la route, pour rien finalement, puisqu’il n’y a plus d’essence. Peut être que la prochaine fois, il y aura une autre héroïne ? C’est dommage quand on a du talent de négliger son lectorat comme ça.
        Des bisitous ma Nadia 😘 🥰

        Aimé par 1 personne

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