L’ombre des innocents – René Manzor

Grande fan de René Manzor, je le suis depuis ses débuts, on peut dire que je fais partie des inconditionnels. Ses six premiers romans ont été des coups de coeur ou des très bonnes lectures. Une évidence saute aux yeux, l’auteur aime surprendre ses lecteurs, les plonger dans des univers différents, prendre des risques, sortir de sa zone de confort et il maîtrise tout comme un maestro. Que ce soit du thriller pur et dur, thriller psychologique, thriller biblique, thriller teinté de surnaturel-fantastique et thriller mêlé d’aventures avec son dernier… tout lui réussit.

Avec ce septième roman, il nous plonge dans un film d’action, une course contre la montre qui ne vous laisse pas un instant de répit.

Qui est ce tueur fou qui s’en prend à des gamins à travers l’Europe ? Le troisième enfant vient d’être découvert en France. Peu d’indices sur la scène de crime, sauf un ADN retrouvé, c’est la preuve suprême. Celui-ci appartient à Marion Scriba, mère de trois enfants et auteure de polar en manque d’inspiration qui peine à terminer son dernier roman. Arrêtée brutalement par la police, elle décide de s’évader prouver son innocence et tenter de comprendre comment son ADN a pu se retrouver sur cette sordide scène de crime. Est-elle vraiment innocente ? Est-ce une machination, si oui qui peut lui en vouloir à ce point ? Elle va être traquée par Wim Haag, un ancien d’Europol, un des meilleurs agents rappelé pour mener à bien cette enquête difficile. Parviendra-t-il parvenir à ses fins ?

Diablement efficace, l’histoire démarre sur des chapeaux de roue, on est sous tension dès les premières pages. Cette traque conduite pied au plancher soumettra vos nerfs à rude épreuve, bonne dose d’adrénaline garantie. Le rythme est soutenu, trépidant avec de terribles accélérations. Les scènes d’action s’enchaînent à une vitesse folle nous poussant à dévorer l’histoire sans pouvoir nous arrêter. Les multiples rebondissements entretiennent un suspense d’enfer.

La plume très visuelle de l’auteur-cinéaste crée des images en 3D qui nous en mettent plein la vue. Nous sommes complètement immergés dans cette traque infernale, la seule façon d’en sortir, c’est de tourner les pages de plus en plus vite pour connaître la fin.

Techniquement, c’est rondement mené et efficace d’un bout à l’autre, rien à dire de ce côté là.

MAIS j’avoue préférer René Manzor dans ses autres registres. Il m’a manqué le fond, la réflexion, certaines émotions et l’attachement profond aux personnages.

Un bon divertissement, totalement addictif.

Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.

Quatrième de couverture

C’EST DANS L’OMBRE DES INNOCENTS QUE SE CACHE LE MAL
Paris, bureau d’un éditeur bien connu. Alors que Marion Scriba, romancière, parle de son prochain polar, des policiers surgissent et l’interpellent, l’accusant du meurtre qui occupe la France entière depuis deux jours. Sur l’arme du crime, on a retrouvé l’ADN de Marion.
En garde à vue, la romancière clame son innocence. Mais l’ADN n’est-elle pas la reine des preuves ? Acculée, Marion ne voit qu’une solution, certes folle : s’évader pour trouver le vrai tueur et se disculper.
Wim Haag, un agent d’Europol qui a rendu son badge douze ans plus tôt, est rappelé pour cette enquête à haut risque. Très vite il comprend que quelque chose cloche : comment cette femme à la vie bien rangée, qui passe ses journées à écrire des histoires, peut-elle avoir un tel instinct dans sa cavale ?
Entre Wim, persuadé que la fugitive a un secret, et Marion, bien décidée à débusquer celui qui l’a piégée, commence une traque sans merci…

Editeur : Calmann-Lévy, 400 pages, date de sortie : 3 janvier 2024

11 commentaires sur « L’ombre des innocents – René Manzor »

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