Courtes chroniques… pas si courtes

Une bande dessinée sympa, deux romans en demi teinte et une ENORME déception, ouille la balance est complètement déséquilibrée en cette fin d’année et ça fait mal. D’autant plus frustrant car j’aime les trois auteurs et j’ai enchaîné ces trois romans à la suite. Vivement les lectures de 2024 !

Je vous partage l’essentiel de mon ressenti en quelques lignes, inutile de m’étendre longuement sur le sujet.

Allez, c’est parti ! Bonne lecture à tous.

J’ai découvert Nicolas Nutten avec son premier roman Disparition , une belle surprise pour moi. Une chose est sûre, l’auteur aime enfermer ses lecteurs dans des univers souterrains. Disparition nous a plongé dans les catacombes et les tunnels du métro parisien. Terra Mater nous immerge dans les entrailles de la terre, tout au fond dans le noir, où l’air se fait rare.

Au coeur des Causses de l’Hortus, Erwan et Anthony, deux amis d’enfance, participent à un nouveau jeu de géocaching. En bref cela consiste à utiliser un GPS pour retrouver des indices et explorer des lieux inconnus. Anthony disparaît, son corps est retrouvé au fond d’un gouffre. Son ami Erwan s’est évaporé. La lieutenant Romane Delmier est dépêchée sur l’affaire. Elle va essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé. Fragilisée par une précédente enquête, elle est heureuse de reprendre du service sur le terrain pour tenter de refaire ses preuves dans son équipe après avoir végété plus d’un an.

Les fans de spéléologie plongeront avec bonheur dans les entrailles de la terre. Les claustrophobes auront du mal à respirer dans ces grottes étouffantes. L’ambiance angoissante et oppressante est bien travaillée, on s’y croirait.

J’ai aimé l’enquêtrice Romane, c’est d’ailleurs pour elle que je suis allée jusqu’au bout de l’histoire. Une femme fragilisée, pleine de doutes et de fêlures, tiraillée entre sa fille et son métier passionnant mais fort prenant. Séparée de son compagnon, élevant seule a petite fille de six ans.

L’enquête bien plus complexe qu’il n’y parait, elle est liée à une affaire passée et jamais élucidée, les enquêteurs devront creuser dans le passé pour trouver la solution. Les nombreuses ramifications mettent le lecteur sous tension, les rebondissements s’enchaînent à la vitesse de l’éclair.

100% d’avis dithyrambiques sur ce roman, 100% de waou, génial, formidable ! J’ai envie de nuancer et d’émettre des réserves. L’effet « page turner » et rythme effréné recherché par l’auteur, avec les nombreux retournements et révélations nuisent à la profondeur du récit. Trop de twists, c’est vraiment trop !

Je remercie chaleureusement les éditions Nouveaux Auteurs pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Un jeu dangereux, des secrets bien enfouis : un thriller captivant où le passé risque de resurgir des entrailles de la Terre…
Erwan et Tony, deux amis passionnés de sports extrêmes, testent une nouvelle application de géocaching qui les amène à explorer une grotte inconnue. Là, une découverte tragique va marquer le point de départ d’une nouvelle partie de jeu terrifiante.
De son côté, la lieutenante Romane Delmiez, dont la carrière stagne, est affectée à une nouvelle enquête pour homicide. Si la jeune femme s’empresse d’accepter la mission, y voyant une opportunité de s’échapper de la routine quotidienne, elle était loin d’imaginer les sombres révélations de cette affaire qui l’amèneront à douter de tous… y compris d’elle-même.

Editeur : Les Nouveaux Auteurs, 473 pages, date de sortie : 5 octobre 2023

Quand la glace rencontre le feu…

Un corps est retrouvé nu et congelé dans le Cirque du Diable, un coin inaccessible et maudit des Hautes Alpes. Le capitaine Paul Cabrera vient prêter main forte à la gendarmerie du coin. L’enquête s’oriente vite vers un meurtre.

Au Sud, dans le Haut Var, trois corps carbonisés sont retrouvés dans une ferme incendiée. Ils ont été aspergés d’essence avant d’être brûlés, la thèse de l’assassinat ne fait aucun doute. Chloé Latour de la brigade criminelle de Marseille est dépêchée sur l’enquête.

Quelques centaines de kilomètres séparent les scènes de crime, les affaires ne semblent pas liées entre elles. Et pourtant, les deux enquêtes vont se rejoindre. Paul Cabrera et Chloé Latour, deux têtes fortes que tout oppose, vont être obligés de collaborer malgré leurs différents pour faire la lumière sur ces étranges meurtres. Deux personnages fort attachants, j’ai pris plaisir à retrouver Chloé Latour, rencontrée dans le précédent roman Peurs en eau profonde et à découvrir Paul Cabrera, le héros d’une précédente série.

Le début est assez spectaculaire, les multiples rebondissements et le suspense nous tiennent en haleine. Durant la première moitié, l’enquête est passionnante sur les traces d’un tueur acharné dans un univers extrême. Les amateurs de montagne se régaleront de l’ambiance et de l’immersion dans l’immensité de la nature sauvage et inhospitalière, entre les glaciers, la neige et le froid. Les survivalistes, le changement climatique et l’écologie sont au centre de la deuxième partie et j’ai très moyennement adhéré, l’histoire s’étire dans des longueurs (plus de 500 pages), le rythme s’en ressent et s’essouffle. Dommage !

Je remercie chaleureusement les éditions XO pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Massif de la Meije. Un corps congelé, entièrement nu, retrouvé par des surfeurs lors d’un ride dans le Cirque du Diable. Le lieu est inaccessible et connu pour les légendes funestes qui l’entourent. Au même moment dans le Haut-Var, trois cadavres calcinés sont découverts au fond d’une bergerie abandonnée, en pleine forêt.

La première affaire est confiée à Paul Cabrera, policier de la Crime qui a fait ses armes à la BAC Nord et se déplace uniquement en Harley ; la seconde à Chloé Latour, cheffe de groupe à la brigade criminelle de Marseille, dont la classe et la froideur suscitent défiance et jalousie.

La glace, le feu… Et si ces deux énigmes n’en faisaient qu’une ? Des sommets inviolés aux ZAD sauvages, des as de la glisse aux groupes survivalistes, Paul Cabrera et Chloé Latour réalisent d’étranges recoupements. Avec une certitude : le ou les assassins disposent de capacités physiques hors du commun.

Editeur : XO, 517 pages, date sortie : 2 novembre 2023

Une sublime couverture. Cet écrin d’or et de lumière qui attire le regard cache-t-il un joyau ?

« Maxime Chattam comme vous ne l’avez jamais lu », citation en fin de quatrième de couverture. J’adhère totalement ! J’ai connu des hauts et des bas avec l’auteur mais jamais je n’ai été aussi déçue par un de ses romans. Cela me coûte d’écrire ce genre de chronique, je déteste être aussi méchante, je crois que c’est la première fois en sept ans de blog… mais transparence oblige !

Je suis Maxime Chattam depuis ses débuts avec sa « Trilogie du mal », il excelle dans ses thrillers ultra efficaces qui nous donnent des sueurs froides. Il est percutant quand il explore la noirceur de l’âme humaine et il le fait si bien. Cette fois, il a essayé autre chose pour surprendre ses lecteurs (objectif atteint, la surprise est de taille !), il est sorti de sa zone de confort pour rendre hommage à Barjavel avec un roman mêlant anticipation et science fiction.

La quatrième est mystérieuse et fort intrigante, je ne vous dévoilerai rien de plus.

Ma déception est à la hauteur de mes attentes.

LUX… Trop, beaucoup trop politiquement correct. LUX… Trop, beaucoup trop lisse. LUX… Bourré de clichés et stéréotypes. LUX coche toutes les cases d’un cahier des charges à la mode : wokisme, mouvement LGBTQ, trans et cie, et j’en passe, rien ne nous est épargné. Les thématiques liées à l’écologie, au changement climatique, à la fin du monde sont abordées de façon caricaturale usant de facilités et de poncifs jusqu’à devenir lourd. LUX se veut divertissant mais il est ennuyeux et fort lent. LUX est superficiel, tout y est effleuré, alors qu’il touche de si belles idées à explorer en profondeur. LUX est limite moralisateur donneur de leçons. LUX n’a pas d’âme.

Bref, une déception totale pour moi !

J’espère que le Maxime Chattam que j’aime n’a pas été aspiré dans un trou noir de la galaxie.

Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Les scientifiques comme les religieux ne peuvent expliquer ce qu’elle est ni d’où elle vient.
Elle va transformer pour toujours le quotidien du monde entier, en particulier l’existence d’une mère et de sa fille.
Tout en posant la question qui nous obsède tous… Nos vies ont-elles un sens ?

Un roman au suspense saisissant, hommage lumineux à Barjavel et à la littérature qui divertit, qui interroge.
Maxime Chattam comme vous ne l’avez jamais lu.

Editeur : Albin Michel, 512 pages, date de sortie : 2 novembre 2023

J’ai lu cet album dans le cadre de la campagne « Lisez-vous le Belge ? »

Dessin : Tangi
Scénario : Christian Lallemand

La jeune Jodie perd la mémoire dans un accident de voiture. Son médecin lui conseille de rentrer dans son village natal auprès de sa grand-mère pour tenter de retrouver ses souvenirs. La vieille dame décède peu avant son arrivée. Jodie se retrouve donc seule dans son village, tout le monde la connaît, mais elle ne se souvient de personne. Un ami lui propose son aide, c’est Narcisse le facteur, il connaît tous les habitants. Sa quête de souvenirs va vite se transformer en enquête sur la mort de ses parents… Ses recherches ne plaisent pas à tout le monde. C’est dangereux de réveiller les souvenirs en soulevant de vieux secrets du passé enfouis bien profondément, les amitiés trahies et les jalousies laissent un goût amer en bouche.

J’ai aimé l’ambiance désuète et les décors, le choix des couleurs et le graphisme particulier avec les visages anguleux taillés au scalpel. Côté scénario, les thématiques sont abordées avec un côté un peu naïf et léger pour un public adultes. La fin surprend mais la chute est brutale, un peu trop. Un moment lecture sympa sans plus !

Je remercie chaleureusement les éditions du Tiroir pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Une jeune fille, Jodie, vient de perdre la mémoire lors d’un accident de voiture. Son médecin lui suggère de retourner dans son village natal auprès de sa grand-mère avec qui elle entretenait depuis 6 ans une correspondance régulière afin de retrouver ses souvenirs. Malgré la mort inopinée de sa grand-mère, Jodie retourne au village. Narcisse, le facteur du village, l’accueille dès son arrivée à la gare. Ils semblent être amis depuis toujours et il propose son aide pour lui servir de guide dans sa quête aux souvenirs. Son parcours l’amène à mener l’enquête sur la mort de ses parents…

Editeur : Tiroir, 56 pages, date sortie : septembre 2023 (Belgique) et 26 janvier 2024 (en France)