Le cri – Makyo-Laval Ng

d’après le roman de Nicolas Beuglet

Scénario : Makyo
Dessin : Laval Ng

Le cri est un formidable roman paru en 2016 aux éditions XO. Le premier d’une trilogie dont Sarah Geringën est l’héroïne, suivront l’excellent Complot (2018) et L’Ile du Diable (2019).

Il faut du cran et surtout beaucoup de talent pour oser adapter un roman d’une telle puissance.

Hôpital psychiatrique de Gaustrad en pleine forêt norvégienne. Le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule. Tout laisse penser à un suicide. L’inspectrice Sarah Geringën est dépêchée sur place pour enquêter. Son instinct lui dit que cette affaire est troublante. Trop de questions, trop de silences, trop de choses étranges. Elle se lance dans une enquête terrifiante pour déterrer la vérité.

Une histoire passionnante de bout en bout inspirée par des faits réels qui se sont déroulés dans les années 70. Des expériences scientifiques menées durant plus de vingt ans par les militaires, la CIA, le FBI explorant le conditionnement humain, la peur, le contrôle de l’esprit et l’utilisation de drogues hallucinogènes. Un projet ultra secret enfoui dans des laboratoires oubliés.

Un scénario vertigineux et très intelligent qui nous questionne sur l’origine de notre humanité, la science, ses limites et sa folie. Une aventure diabolique (le mot est faible). Un véritable puzzle qui prend vie sous nos yeux, page après page. La tension monte crescendo dans ce compte à rebours au rythme trépidant. On est complètement emporté par cette enquête pleine de rebondissements menée par un duo craquant qu’on aime d’emblée, l’inspectrice Sarah Geringën et le journaliste français Christopher.

Le scénariste Makyo a parfaitement respecté la fluidité du roman, malgré les nombreuses coupes nécessaires pour transposer 496 pages en 146 planches. Sacrée prouesse ! Aller à l’essentiel, ne pas perdre le lecteur, capter l’essence et l’âme de l’original. Son scénario est mené de main de maître et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Graphisme sublime

Mais ce qui force surtout l’admiration dans cet album, ce sont les dessins de Laval Ng . Envoûtants et d’une impressionnante beauté. Chaque page est un tableau qui nous laisse sans voix. Le jeu des couleurs fascine autant qu’il hypnotise. On est plongé tantôt dans une ambiance glauque et sombre, tantôt dans une atmosphère de feu aux couleurs qui explosent. Etre immergé dans un album de cette qualité, c’est une expérience indescriptible. Un bonheur absolu pour les yeux. Une fête de tous les sens. Un voyage émotionnel à nul autre pareil.

Une vraie claque !

Vous risquez de pousser un grand CRI à la toute fin.

Ceux qui ont lu le roman seront heureux de le découvrir sous un autre angle. Les autres prendront un plaisir fou à se plonger dans ce thriller éprouvant pour les nerfs.

Je remercie chaleureusement les éditions Philéas pour leur confiance. Et je me répète, mais les albums des éditions Philéas sont un gage de qualité à tous les niveaux.

Quatrième de couverture

L’inspectrice Sarah Geringën enquête sur la mort suspecte d’un patient d’un hôpital psychiatrique. La victime a gravé sur le front le chiffre 488 et les conclusions des légistes sont sans appel : l’homme est mort de peur !
Inspiré par des découvertes scientifiques et des faits réels, Le Cri est un thriller sur la folie des hommes et le danger d’une science dévoyée, transformée en arme fatale.

Editeur : Philéas, 146 pages, date sortie : 7 septembre 2023

8 commentaires sur « Le cri – Makyo-Laval Ng »

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