Beaucoup de lectures….
Trop de boulot…
Manque de temps…
Et je sais que vous les aimez…
Allez, c’est parti pour quatre courtes chroniques…
deux lectures sympathiques et deux déceptions,
la balance est en équilibre !

Quatrième tome des enquêtes de Fabian Risk. J’ai découvert Stefan Ahnhem avec son troisième roman Moins 18°. Dans ma chronique, j’avais écrit « Alerte découverte talent ! Excellent et chaudement recommandé ». Excitation maximale en ouvrant X raisons de mourir ! Comment vous dire ma déception ? Une grosse douche froide et franchement, cela ne me réjouit pas de vous l’écrire mais je vous ai toujours promis la transparence.
Le tome précédent était fort dense et nous plongeait dans deux enquêtes passionnantes qu’on prenait plaisir à suivre. Cette fois, l’auteur nous propose un thriller très confus en mélangeant trop d’intrigues différentes. Un crime raciste avec le meurtre d’un jeune garçon syrien, des incendies criminels dans les locaux d’un parti d’extrême droite et dans un centre hébergement de migrants, le meurtre d’une jeune femme, d’autres meurtres atroces qui s’enchaînent et un tueur qui choisit ses victimes au hasard avec un dé, l’enquête off menée par Fabian Risk sur un de ses collègues, il le soupçonne de graves faits et veut le démasquer à out prix, c’est une véritable croisade.
A force, on s’y perd (autant que l’équipe d’enquête), on entre pas vraiment dans les intrigues et le rythme s’en ressent énormément. Chaque enquête abordant une thématique forte pourrait être approfondie et faire l’objet d’un roman. L’ensemble est fort complexe. Les personnages principaux et leur vie privée qu’on suit avec beaucoup d’intérêt viennent quelque peu sauver la lecture, mais je reste une note de déception !
Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Confronté à une série de meurtres atroces qui ensanglantent le Danemark et la Suède, Fabian Risk de la police d’Helsinborg quitte à regret le chevet de sa fille, dans le coma après avoir été blessée par balle, pour mener l’enquête.
Astrid Tuvesson, chef de la brigade criminelle, est elle aussi envoyée sur le terrain, obligée d’interrompre son traitement de sevrage à l’alcool.
Mais l’équipe autrefois soudée que formaient Fabian et Astrid se désagrège : Fabian est hanté par une enquête officieuse sur un collègue soupçonné de double jeu, et Astrid replonge dans la dépendance. Pendant ce temps, les assassinats se multiplient de part et d’autre de la frontière…
Editeur : Albin Michel, 566 pages, date sortie : 19 avril 2023

21ème tome des enquêtes de Tempe Brennan, l’anthropologue médico-légale.
Je me souviens avoir lu les premiers, dans un lointain passé et même avoir regardé quelques épisodes de la série Bones, inspirée des romans. Le mélange enquêtes, suspense, anthropologie et science médico-légale fonctionne plutôt bien. Bien sûr mes souvenirs sont un peu flous avec les années mais j’ai le sentiment que la série s’est un peu essoufflée au fil du temps. Peut être est-ce juste une impression ? Je fais le parallèle avec les romans de Patricia Cornwell et son héroïne Kay Scarpetta, fan assidue de la première heure, j’ai fini par m’en détourner. Les longues séries qui s’éternisent finissent souvent par lasser (le premier tome a été publié en 1997). Toutefois, les fidèles lecteurs qui suivent Tempe Brennan seront heureux de la retrouver dans ce nouvel opus, un peu comme de vieux amis qu’on prend plaisir à voir, même s’ils ne nous surprennent plus beaucoup.
Une enquête mêlant présent et passé. Un meurtrier copie d’anciennes affaires sur lesquelles Tempe a travaillé, il les reproduit dans les moindres détails. Quand sa fille disparaît, Tempe est persuadée d’être visée, dans le collimateur du tueur. Les meurtres s’enchaînent, elle entame une course contre la montre pour l’empêcher de continuer son macabre jeu. La vengeance est un plat qui se mange froid, Tempe va être obligée de replonger dans le passé pour comprendre les motifs du tueur.
L’histoire assez classique et palpitante -similaire et faisant écho aux autres de la série- apporte son lot de surprises et de rebondissements. Les chapitres courts se terminant par des cliffhanger créent du rythme. Pour l’ambiance, on oscille entre un mélange de sanglant avec les détails techniques médico-légaux, certains moments de tension, d’autres plus légers avec des pointes d’humour piquant dans les dialogues. On découvre une Tempe en proie aux émotions dans cet épisode, la disparition de sa fille la rend fort vulnérable.
Une mécanique bien huilée et maîtrisée.
Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Pour désamorcer la menace qui pèse, elle devra se replonger dans le passé.
L’hiver s’est installé en Caroline du Nord et, avec lui, une baisse de la criminalité. Tempe Brennan profite d’un emploi du temps moins chargé pour passer du temps avec sa fille, Katy, qui vient de quitter l’armée. Mais un soir qu’elles se retrouvent chez Tempe, les deux femmes découvrent une mystérieuse boîte, déposée sur le perron. À l’intérieur : un globe oculaire humain fraîchement prélevé.
Les coordonnées GPS gravées sur l’organe mènent à un monastère bénédictin où une découverte tout aussi macabre attend Tempe Brennan et l’inspecteur Slidell. Peu de temps après, Tempe est amenée à examiner un cadavre momifié dans un parc national ; son inquiétude augmente.
Aucun lien évident entre les meurtres, pourtant chacun d’entre eux imite à sa manière un homicide sur lequel Tempe, plus jeune, avait travaillé. À tort ou à raison, l’experte se sent prise pour cible. L’écheveau, minutieusement mis en scène, serait-il le prélude d’une menace plus directe ? Tempe peine à établir le motif de ces crimes… C’est alors que sa fille disparaît.
Editeur : Robert Laffont, 346 pages, date sortie : 13 avril 2023

Première fois que je lis un polar grec, j’ai aimé la découverte. Christos Markogiannakis, criminologue de formation, n’en est pas à son coup d’essai, c’est le septième polar qu’il publie.
Le capitaine Markou de la police criminelle d’Athènes est confronté à une série de meurtres qui défraient la chronique. Cinq meurtres très étranges, aucun lien apparent ne relie les victimes. Une vieille femme, une professeur d’anglais, une serveuse, un médecin… Ces assassinats déroutent la police, aucun mobile, aucun suspect et les meurtres continuent de s’enchaîner. L’idée du tueur en série ne tient pas la route. Quelle étrange affaire ! Leur seul point commun ? Ces crimes semblent tous mis en scène et s’inspirent de romans policiers, Agatha Christie, Edgar Allan Poe, Stephen King… Quand Markou comprend que le tueur s’inspire de sa propre bibliothèque pour commettre ses horreurs et qu’en plus il suit l’ordre de rangement de ses livres, il soupçonne ses proches et se torture les neurones pour mettre la main sur ce malade. On suit de près le cheminement du capitaine, ses déductions, ses interrogations et on reste captivé par son enquête.
J’ai beaucoup aimé le capitaine Markou, personnage attachant et atypique( qu’on retrouve dans d’autres enquêtes). Une sacrée personnalité, passionné de lecture et de polars, un taiseux qui consacre quasi tout son temps à son boulot. Solitaire, il a peu d’amis, juste Vera une ancienne copine d’école et sa vieille voisine de palier qui se soucie de lui.
Un roman dans la pure tradition du whodunnit, original et fort bien fait, avec son lot de suspects et de surprises. L »intrigue est entièrement maîtrisée et tient la route jusqu’au bout. Chapitres courts, construction dynamique, rythme enlevé, plume fluide et fort soignée. On est plongé dans une ambiance un peu old fashion tout à fait savoureuse.
Bref, j’ai passé un bon moment lecture.
Je remercie chaleureusement les éditions Plon pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Athènes est le théâtre de crimes sordides. Une vieille femme est défenestrée, et au milieu de son salon un singe en plastique est retrouvé ; une professeure d’anglais est égorgée en pleine rue avec de mystérieuses traces de craie bleue sous ses chaussures ; un médecin assassiné en raison de ses initiales ; une serveuse victime d’un rituel satanique, le chiffre 666 inscrit au mur avec son sang…
Quel lien entre ces crimes ? Aucun indice, aucun suspect. Étrangement, ces meurtres reproduisent les intrigues de célèbres romans policiers d’Edgar Poe, d’Agatha Christie, de Fred Vargas. Le capitaine Markou est pris au piège quand il s’aperçoit que la chronologie des scènes de crime correspond au classement des livres de sa bibliothèque.
Il soupçonne alors la présence d’une taupe dans son équipe et s’interroge à propos de la profileuse qui ne lui adresse soudain plus la parole après avoir partagé une certaine intimité…
Editeur : Plon, 304 pages, date sortie : 17 mai 2023

Un premier roman et une quatrième de couverture prometteuse. En deux mots : un coup de pelle assommant !
Suite à l’échec de sa précédente enquête, Charlie, une jeune capitaine se retrouve mutée loin de Paris, dans un petit village de montagne près de Briançon. Elle cherche à prendre ses marques dans son nouvel environnement fort ennuyeux, se demande comment elle va supporter son nouveau collègue qui l’agace au plus haut point, mollasson et brouillon, tout à l’opposé d’elle, maniaque de l’ordre et de l’hygiène, hypocondriaque… A peine le temps de s’installer qu’elle accepte bien malgré elle d’adopter un chiot tout fou qui met le bordel dans son existence. Elle découvre un voisin décédé accidentellement, puis se retrouve en charge d’une enquête sur la mort mystérieuse d’un adolescent.
Une enquête assez -trop- classique, lente sans beaucoup d’action mais qui a retenu mon attention durant sa première partie. Hélas, le style a eu raison de moi.
Je n’ai pas du tout accroché à la plume. Peu de dialogues, mais de longs monologues intérieurs, ceux de l’héroïne Charlie, un personnage « habité » qui nous livre ses états d’âmes, ses angoisses, ses réflexions, drôles par moment, sarcastiques à d’autres. Mais à force d’en rajouter et d’en faire des tonnes, le lecteur se retrouve noyé dans un bavardage incessant et agaçant, complètement perdu dans ce flot de mots, des adverbes encore et encore et des adjectifs jusqu’à la nausée, un style d’une lourdeur incroyable. Et c’est l’ennui qui prend le dessus !
Inutile d’en dire plus, sinon que cette histoire avait un potentiel, un petit quelque chose…
Je remercie chaleureusement les éditions Robert Laffont pour leur confiance.
Quatrième de couverture
» Quand elle passa à la caisse et demanda à la commerçante un porte-clés marmotte en authentiques faux poils, elle se demanda si c’était la fin, le renoncement, ou la vraie vie qui commençait. «
Un village de montagne isolé par la neige, un commissariat morne, de nouveaux collègues plus calmes qu’un pré suisse à l’heure de la sieste. Voilà ce que Charlie, jeune capitaine de police obsessionnelle et singulière, découvre après une enquête criminelle douloureuse qui lui a coûté son poste.
Tandis qu’elle tente, raquettes aux pieds, de s’accoutumer à son nouvel environnement sans sombrer dans un ennui abyssal, le corps d’un jeune homme est retrouvé devant le portail d’une ferme. Affublée d’un chiot dont elle ne voulait pas et de Marc, son binôme, d’une mollesse rare, Charlie se lance, ralentie par la neige résolue à ne pas fondre, dans cette nouvelle investigation qui pourrait la mener aux confins de la souffrance, de la vengeance et de la folie.
Editeur : Robert Laffont, 324 pages, date sortie : 11 mai 2023

Merci, je vais tenter les romans de Christos Markogiannakis, avec intérêt !
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Bonne lecture et belle découverte 😍
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Ben voilà. C’est pesé. Envoyé. Et noté un sur deux, donc deux sur quatre. C’est très bien les chroniques courtes ma Nadia. Merci à toi 🙏😘
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Et on me fait régulièrement remarquer qu’elles ne sont pas si courtes que ça 😉, il faudrait vraiment que je trouve un nouveau titre, je cherche sans succès. Beau dimanche à toi 😘
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Demande à Azelnut de choisir dans un chapeau. 🤗😘😻
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Je vais lui expliquer sa nouvelle mission 😂 😘
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Voilà. 😂😻
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