Roches de sang – Olivier Bal

Roches de sang

Une fois de plus Olivier Bal se renouvelle et nous surprend avec ce roman très personnel. Une déclaration d’amour à la Corse, une île chère à son coeur, avec laquelle il entretient des liens très fort depuis l’enfance.

2019, Londres. Un milliardaire serbe, à la tête d’une mafia, est retrouvé égorgé dans son appartement sécurisé. Une phrase en lettres de sang près de son corps « Chè la mia ferita sia murtale… Que ma blessure soit mortelle ».  Marie Jansen, inspectrice à Europol surveillait le mafieux de près, elle était à deux doigts de le serrer. Ces mots résonnent en elle et font écho à un lointain passé qu’elle croyait oublié. Son enquête va la plonger 26 ans en arrière en Corse auprès du gang des Roches Rouges.

1993, Corse. Ange Biasini revient sur son île, il a cédé à la pression de son jeune frère Théo qui a besoin de lui pour mener à bien son nouveau plan. Avec Dumé et Fred, les deux amis de toujours. La bande organise des casses en pleine mer, ils dévalisent des yachts de milliardaires. Durant un des braquages, ils font une horrible découverte, ils ne s’y attendaient pas, la surprise les sidère et les bouleverse. Ils viennent de mettre la main dans un terrible engrenage, impossible de faire marche arrière, les quatre amis se retrouvent  propulsés dans une chasse à l’homme sans pitié.

Roches de sang… Une enquête sous haute tension qui nous embarque dès les premières pages et un voyage haletant de Londres en Corse, en passant par Belgrade, l’île de Lesbos et la Suisse. Une intrigue palpitante, complexe et pleine de rebondissements. Deux histoires et deux temporalités s’alternent, ce jeu passé-présent insuffle un rythme endiablé au récit. Un thriller tissé de main de maître, passionnant grâce aux thématiques qui s’entremêlent et lui apportent un supplément d’âme. Trafics humains, grand banditisme, vendetta, chasse à l’homme, secrets et non-dits, l’enfance, les liens d’amitié, l’amour, la fidélité, les trahisons, la famille, la fratrie. Et l’immersion en Corse, « cette montagne dans la mer », une île entre traditions et mafia, là où coule le sang, là où palpite le coeur et l’âme des habitants.

Une incroyable aventure pleine de souffle et de puissance. Une odyssée humaine laissant la part belle aux émotions et à la sensibilité. Un voyage aux côtés de beaux personnages à la psychologie si bien travaillée qu’on a l’impression de les sentir vibrer à nos côtés et d’entendre leur coeur battre. Peu importe de quel côté ils se trouvent, qu’ils soient en quête de rédemption ou non, ils sont tous si vivants et bouleversants. On craque pour la nouvelle héroïne hyper attachante, c’est Marie, l’inspectrice confrontée à son passé et à ses démons, on l’aime d’emblée pour son histoire personnelle, ses interrogations et sa ténacité.

On est tenu en haleine jusqu’au final… séquence émotions qui nous laisse sans voix, la larme à l’oeil.

Mettez vos pas dans ceux d’Ange, Théo, Fred et Dumé…
je vous garantis que vous ne regrettez pas le voyage entre intensité, émotions et suspense.

Je remercie chaleureusement les éditions XO pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Et si les victimes étaient en réalité les coupables ?

Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés.
Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…

Des hauts plateaux corses aux rues sombres de Belgrade, des montagnes suisses à l’île de Lesbos, l’histoire d’un face à face terrifiant à travers l’Europe. Et d’un incroyable chemin de rédemption.

Editeur : XO, 474 pages, date sortie : 20 avril 2023

9 commentaires sur « Roches de sang – Olivier Bal »

N'hésitez pas à commenter cette chronique

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.