Akwaba – Jean-Louis Rouillan

Un roman en deux parties, j’ai lu la première « Comme l’arbre et l’écorce » il y a un an.  Je viens de lire la deuxième « Comme les voiles et le vent… ».

Je me suis écartée du chemin des polars et je suis très heureuse de cette belle découverte, un vrai cadeau du ciel !  Je craignais que le récit tombe dans la mièvrerie ou l’eau de rose, rassurez vous, il n’en est rien.

Akwaba signifie « Bienvenue » en dialecte Baoulé.

Nous sommes à la fin du 19è siècle, Jean quitte l’Indochine, il s’installe en Côte d’Ivoire pour se lancer dans une plantation d’ananas.  Dès son arrivée et au mépris des conventions sociales, il a une liaison avec Awa, une belle et mystérieuse ivoirienne.  Il rencontre ensuite Mely, une jeune bordelaise exilée par son père sur un navire à destination de l’Afrique, suite à l’échec d’un mariage arrangé.  Ils tomberont éperdument amoureux, alors que tout les oppose.  Nous allons suivre le couple pendant trente ans. Les hauts et les bas, les coups du sort, les joies, les peines, les infidélités, les secrets, les non-dits, la naissance d’un fils,  les révolutions technologiques, le succès de la plantation, la vie dans cette colonie, le monde qui continue de tourner, la guerre, la mort, les drames du quotidien.  Le récit d’une vie, et quelle vie !

A peine ai je mis le nez dedans, j’ai été transportée, immergée à 100%  dans cette  histoire épique teintée de passion. On découvre la vie sur cette terre d’Afrique, la colonisation, la modernité qui s’installe petit à petit opposée aux traditions. Les rites, la sorcellerie, les guérisseurs, les marabouts, le respect des Esprits et de la terre.
Jean-Louis Rouillan a effectué un énorme travail de documentation pour nous plonger un contexte historique très solide.

Une incroyable saga d’aventures proche de « Out of Africa », un voyage aux confins de la magie, un magnifique roman d’amour baigné du soleil africain, une ode à la liberté, à la sensualité.
Les personnages sont attachants et d’une force incroyable… Awa, Mely, Tara, Désirée, Jean, Diomandé et tous les autres… J’ai vibré, j’ai pleuré, j’ai souffert, j’ai espéré à leurs côtés.
L’écriture est fluide et très visuelle, elle nous fait ressentir les couleurs, les odeurs, les parfums sucrés, la chaleur… on s’y croirait.

Tout nous enivre dans ce roman envoûtant et passionnant.  J’ai l’ai lu quasi en apnée,  les sens en éveil, en traversant une riche palette d’émotions.

Je croise les doigts très fort pour que ce roman rencontre un éditeur, il le mérite amplement.

Un tout grand merci à Jean Louis Rouillan pour sa confiance.

 

4ème Couverture

Une histoire de vies entre Voie Lactée et Chemin des Drames, où lorsque l’on pense que tout est fini, on découvre que rien ne l’est jamais tout à fait. Que certaines destinées sont liées comme l’arbre et l’écorce ou portées comme les voiles par les vents. Akwaba, « Bienvenue » en dialecte de Côte d’Ivoire. Ce pays où, en cette fin de XIXème siècle, se déroule le récit. Mais c’est aussi le nom de cette plantation, que Jean, jeune officier de la Coloniale nouvellement débarqué en Afrique, veux ériger. Akwaba, c’est ce domaine… où tout va arriver. Face à l’Histoire du Monde qui ne les oubliera pas, des rencontres, des regards qui s’échangent, s’accrochent et se lient avec la force de ces instants qui bouleversent les existences. Alors que tout pourrait les opposer. Un récit qui repousse les limites de son environnement mais qui se déroule aussi dans un espace clos : dans ces joutes humaines à travers les regards, les non-dits, les secrets enfouis, le poids du passé . Avec ces souvenirs qui s’évaporent mais qui restent suffisamment pour entraver et gangréner les vivants. Par ces gestes qui en disent souvent plus long que la parole. Ici, la sécurité est toute relative, le danger est partout. Pas seulement à l’extérieur … Il y a dans les personnages, cette espérance qui fait étinceler encore les regards, ces yeux qui sont le reflet des âmes, perdues et surtout vivantes. Une ode à la liberté d’être, la liberté de choisir, la liberté de vivre.

Auto édité, 676 pages, date sortie: 13 avril 2018

3 commentaires sur « Akwaba – Jean-Louis Rouillan »

  1. Bonjour je vs demande de m’excuser pour ma question bête mais il faut d’abord lire l’arbre et l’écorce ????
    Je voudrais bien faire cette belle découverte.
    Merci pour ta réponse.
    Bonne après midi

    J’aime

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