
Maxime Chattam fait partie de ces auteurs que je suis depuis ses débuts, depuis la Trilogie du Mal. L’auteur m’a bien souvent plongée dans des nuits blanches et des sueurs froides. Le Chattam incisif, sombre, presque chirurgical dans sa manière de sonder la noirceur humaine, est celui que je préfère. Mon histoire avec l’auteur a connu des hauts et des bas, mais je continue à le suivre avec un réel plaisir.
La quatrième de couverture annonce « un suspense hitchcockien impossible à lâcher ». J’y suis allée les yeux fermés…
« 8,2 secondes : c’est le temps qu’il faut pour tomber amoureux. C’est le temps qu’il faut pour mourir. »
Ces mots résonnent dans ma tête quand je commence ma lecture. Très vite, j’ai compris que Maxime Chattam partait dans un registre radicalement différent : un mélange entre introspection, drame intime, enquête et romance à connotation psychologique. Un livre qui se veut thriller, mais qui, à mes yeux, n’en est pas vraiment un.
Deux femmes, deux trajectoires… et un secret
Constance part dans un chalet de famille perdu en plein cœur de la forêt. Elle a besoin de s’isoler pour faire le point sur sa vie. Frappée par la mort brutale de son mari et de son fils, elle ne sait plus où elle en est, ni même si elle a envie de continuer à vivre.
May, une policière new-yorkaise, enquête sur un tueur en série que l’on surnomme le Grand Méchant Loup.
L’idée d’un fil invisible entre les deux femmes titille ma curiosité. Je suis très intriguée de voir comment ces deux histoires vont converger et se relier. Les premiers chapitres fonctionnent bien : j’aime l’alternance, la tension qui s’en dégage, et je me laisse porter par les deux ambiances.
Chattam hors-piste : entre romance psychologique et thriller en sourdine
Mais au fil de ma lecture, les chapitres consacrés à Constance deviennent de plus en plus longs, lents, profondément introspectifs. Certaines réflexions philosophiques frôlent le développement personnel. L’ambiance feutrée lorgne légèrement vers la peur, avec les cauchemars et les bruits de la nuit.
Les chapitres consacrés à May sont plus rythmés, plus urbains, plus ancrés dans la réalité policière. Mais rapidement, l’enquête de May glisse en arrière-plan. Le Grand Méchant Loup semble s’éloigner quand l’amour frappe à la porte de May. Cette idylle naissante prend de plus en plus de place, et la vie personnelle de May s’empare du récit. J’ai alors eu l’impression de basculer dans une romance psychologique, pas dans un thriller. C’est là que mon enthousiasme s’est refroidi.
J’ai attendu le twist, le frisson, la claque. Rien ne venait. J’ai failli poser le roman, mais je me suis accrochée, curieuse de connaître le dénouement… et j’ai bien fait. Quand les dernières pages sont arrivées, la fin m’a cueillie. Je ne l’avais pas vue venir et elle apporte sa dose d’émotions en donnant un autre relief à tout le roman. C’est là que j’ai retrouvé la patte de l’auteur : ce moment où tout s’aligne d’un coup.
En résumé
En refermant 8,2 secondes, il me reste quelque chose d’insaisissable : une impression d’écart entre ce que j’attendais et ce que le roman choisit d’être. Une histoire sincère, intime, qui cherche davantage le murmure que le choc. Je n’ai pas trouvé ce que j’étais venue y chercher, mais j’ai aperçu autre chose : une volonté de raconter la vie là où il racontait la mort, de faire vibrer l’intime là où il secouait l’horreur.
Un livre qui ne m’a pas totalement emportée, mais qui laisse derrière lui un écho discret. Maxime Chattam continue de surprendre, même quand il me perd un peu en route. 8,2 secondes est un roman différent, un peu déroutant, qui divisera fortement les lecteurs, et c’est sans doute aussi ce qui fait sa singularité. Les amateurs du Chattam le plus sombre, dont je fais partie, resteront un peu sur leur faim.
Une lecture en demi-teinte, entre l’ombre et la lumière.
Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel pour leur confiance.
Quatrième de couverture
8,2 secondes :
C’est le temps qu’il faut pour tomber amoureux.
C’est le temps qu’il faut pour mourir.
May et Constance ne se connaissent pas. Mais un même secret les relie. Et les menace.
Un thriller psychologique envoûtant entre New York et les grands lacs de la frontière canadienne. Maxime Chattam nous entraîne dans un suspense Hitchcockien impossible à lâcher.
Editeur : Albin Michel, 391 pages, date de sortie : 5 novembre 2025
Ah cça pour diviser, il divise ce livre. Ça va se terminer en règlements de comptes comme dans OK Corral. Bon au moins, il ne t’a pas laissée insensible. Merci à toi pour la chronique ma Nadia 🙏 😘. Des bisitous 😘 🥰
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Je ne sais pas si tu vas le lire, ou peut être l’as tu déjà lu ? Tu es fan du Maxime Chattam de la trilogie du mal ? Des gros bisous 😘
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Oui ma Nadia. Je suis une fan avsilue de Jodhua Broslin.
Comme les avis sont mitigés, je vais attendre la sortie en poche, il me reste « prime time » à découvrir. Des bisitous 😘 🥰
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Comment j’ai écrit tout ça 😂😂 pardon, mon clavier se met à faire le psychopathe lui aussi. 🙃
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Merci pour cette chronique Nadia.
Pour le coup, ça me fait envie, justement parce que jusqu’à présent, Chattam, c’était pas vraiment ma tasse de thé 🤪🤪
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Avec le changement de cap pris par Chattam, il risque bien de te plaire alors. Tu me diras 😉
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coucou Nadia,
merci pour cette chronique. Ma PAL étant ce qu’elle est je ne me précipite pas sur celui-là tout Chattam soit-il.
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Tu verras bien s’il croise ta route un de ces jours…
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Voilà une chronique tout à fait raccord avec la mienne ! Même ressenti, mêmes observations ! On est en phase 😘
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Je vais aller voir ta chronique. Je ne lis jamais rien avant d’avoir écrit la mienne, trop peur d’être influencée. Mais j’imagine fort bien que nous soyons en phase 😉
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Chronique de la réalité , la nouvelle voie prise par Maxime Chattam est loin de m’emballer , faut peut être du temps.En plus le ne suis pas fan des romans à double temporalité .Donc rapidement décroché avec Constance et petit à petit avec May en terminant jusqu’au final plutôt réussi.En outre le ne suis pas fan des romans à double temporalité Une re lecture un peu plus tard ?
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En outre le ne suis pas fan des romans à double temporalité ( bis repetita désolé )
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mais ce fut long avant le truc final…
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Oui, je suis bien d’accord 😉
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Quand c’est trop long, c’est trop long 😆
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Surtout quand c’est long et un peu mou 😂
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Hum, on parle d’autre chose, là !! 😆
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Celui-ci je ne pense pas le lire, trop de retard
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Et ce n’est vraiment pas indispensable !
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voilà et puis il a son public !
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