Quatrième tome de la série danoise Jeppe et Werner, je suis leurs aventures depuis le début et le plaisir est toujours au rendez-vous. Une fois de plus tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un bon moment lecture. On change complètement de décor, les trois premiers opus se déroulaient à Copenhague, celui-ci nous emmène sur une petite île isolée au coeur de l’automne glacial.

Une découverte macabre au milieu d’un parc à Copenhague. Un cadavre dans une valise, la victime a été sciée en deux dans le sens de la longueur, ce qu’il reste du corps est dans un sale état, impossible de l’identifier. Anette Werner se retrouve plongée dans une affaire très complexe, d’autant plus que c’est sa première enquête en solo. Son partenaire Jeppe Korner a pris ses distances avec le boulot, il est parti s’isoler sur l’île de Bornholm pour oublier le passé et se vider la tête en travaillant comme bûcheron. Quand Anette découvre un indice qui relie son cadavre à Bornholm, elle sollicite l’aide de Jeppe et les deux partenaires vont collaborer pour faire la lumière sur ce meurtre sordide.

On retrouve également l’excentrique et très attachante Esther de Laurenti. Elle débarque sur l’île pour écrire la biographie de Margrethe Dybris, une célèbre anthropologue récemment décédée et ayant habité Bornholm.

Les chapitres courts alternent deux temporalités. Le passé se dévoilera par petites touches, à travers les lettres de Margrethe.

L’histoire prend son temps pour avancer, sans aucune longueur ni ennui. L’intrigue assez classique nous accroche dès les premières pages et nous réserve son lot de surprises et de fausses pistes. Quelques rebondissements émaillent le récit et entretiennent le suspense, on reste captivé jusqu’au bout.

En marge de l’enquête, Katrine Engberg nous offre quelques séquences émotion : les scènes entre Jeppe et son vieux voisin Orla sont tendres et touchantes, petits moments suspendus du quotidien. Et une autre scène en début d’histoire est fort chargée d’émotions mais je n’en dirai rien sous peine de spoiler.

Les enquêteurs creusent les anciens secrets, ils tentent de faire parler les habitants de cette petite communauté repliée sur elle même… là tout au fond se cache la vérité. Parviendront-ils à percer les silences, à dénouer les noeuds du passé pour résoudre cette affaire ?

En quelques mots : une enquête classique, pas trop gore, une ambiance nordique assez soignée, des personnages très attachants, un duo d’enquêteurs fort sympathiques. Un bon moment d’évasion sans prise de tête !

Et pour ceux qui me poseront la question. Je vous conseille vivement de découvrir la série depuis le début. Si les enquêtes sont indépendantes, les personnages occupent la place centrale des intrigues et il serait fort dommage de ne pas les suivre dans leur évolution.

Je remercie chaleureusement les éditions Fleuve pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Sur cette île, la tranquillité a un prix…
Dans un parc de Copenhague, un cadavre est découvert dans une valise, scié en deux dans le sens de la longueur. L’affaire est confiée à Anette Werner et, pour sa première enquête solo, la jeune femme se sent perdre pied face à la violence du meurtre. Jusqu’à ce qu’un indice la mène du côté de Bornholm.
Bornholm, c’est précisément l’île sur laquelle s’est réfugié son ancien co-équipier, Jeppe Kørner, après s’être mis en congé de la police. Son objectif : s’isoler de son passé, s’oublier dans le travail physique en devenant bûcheron. Une solitude à laquelle il ne tarde pas à être arraché.
De nouveau réunis, les deux policiers se retrouveront sans le savoir au cœur d’une enquête tortueuse, qui les obligera à exhumer les secrets les plus sombres de cette petite île.

Editeur : Fleuve, 384 pages, date de sortie : 4 juillet 2024