Grande fidèle, je suis Niko Tackian depuis ses débuts, j’aime beaucoup son univers. Une seule déception au programme avec « Respire ». « Triangle Noir » vient de s’ajouter à la liste. Transparence oblige, je me dois de vous parler de ma déception, même si je déteste l’exercice.

Les gendarmes reçoivent un mail anonyme avec des coordonnées GPS qui les conduisent sur une macabre scène de crime en pleine forêt. Ils découvrent deux corps de jeunes garçons, un triangle noir marqué au fer rouge sur l’épaule, certains de leurs organes ont été prélevés.

L’affaire est confiée à Max Keller de la police criminelle de Strasbourg, les recherches sont complexes, d’autant plus quand d’autres jeunes hommes disparaissent dans la région et qu’un étrange livre est découvert. Toutes les pistes sont explorées : secte, rituels sataniques, sacrifices, trafic d’organes, serial killer…

Une autre enquête est menée en parallèle par Pierre Martignas, un célèbre criminologue, engagé par une richissime veuve qui tient à faire la lumière sur cette lugubre affaire à l’aide de l’intelligence artificielle.

Le début est fort accrocheur, on est vite happé par l’histoire. Mystère et suspense planent sur les premiers chapitres. Triangle Noir tire sa force de sa magnifique atmosphère glaciale. La forêt enneigée des Vosges fait frissonner, les descriptions et certaines scènes vous hérissent les poils. Les thématiques abordées sont sombres, oppressantes et extrêmement anxiogènes, la nature humaine dans ce qu’elle a de pire. C’est assurément le thriller le plus noir de l’auteur.

Hélas, au fil des chapitres, mon intérêt s’émousse jusqu’à frôler l’ennui. Les deux enquêtes me laissent perplexe et déroutée par la grande confusion qui y règne. On passe de l’une à l’autre en alternance, sans réel lien entre les deux. J’avoue que je n’ai ressenti aucun attachement aux personnages. Tension très en dent de scie et longueurs viennent casser le rythme, dommage !

Je retiendrai avant tout l’atmosphère noire de ce roman que je classe dans la catégorie « ça passe ou ça casse », pas de demi mesure possible. Ce n’est bien sûr que mon humble avis et je ne détiens aucune vérité.

Je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance.

Quatrième de couverture

PARFOIS, IL S’AGIT TOUT SIMPLEMENT DU BIEN CONTRE LE MAL.
Tout se noue dans la forêt des Vosges, froide et sombre.
Loin sous les arbres, deux adolescents sont retrouvés morts, le corps marqué au fer par un triangle noir. C’est un message anonyme qui a alerté les autorités. La police criminelle de Strasbourg dépêche le commandant Max Keller, un flic discret et silencieux. Enfant, il était l’ami sur qui on peut compter, adulte il est devenu un enquêteur remarquable, connu pour son intégrité et sa persévérance.
Au nord de la même forêt, Pierre Martignas vit dans un chalet perdu. Considéré comme l’un des plus brillants criminologues de sa génération, il s’est coupé du monde depuis que sa dernière expertise s’est terminée en tragédie.
Le sort effroyable de ces deux adolescents va pourtant le sortir de sa retraite.
Ces deux combattants du Bien, Max le flic hors pair et Pierre l’expert, plongent chacun de leur côté dans cette affaire ténébreuse, avec pour seules armes l’intelligence, l’instinct et la détermination. Face à eux, un tueur ou des tueurs indéchiffrables, incarnant le pire de la nature humaine…

Editeur : Calmann-Lévy, 314 pages, date de sortie : 6 mars 2024