Ceux qu’on tue – Peter Swanson

Plaisir de lecture !

Ted Severson, un richissime homme d’affaires, croise Lily dans le bar d’un aéroport. Elle est entrain de lire Les deux visages de janvier de Patricia Highsmith. Ils entament la conversation et l’alcool aidant, il se confie à la belle inconnue et lui raconte sa longue histoire. Il est trompé par son épouse et au fond de lui, il meurt d’envie de la tuer. Grosse surprise quand Lily lui répond tranquillement « Je pense que vous avez raison ».

Ainsi débute ce thriller psychologique au scénario machiavélique.

Chaque chapitre donne la parole à un personnage différent. L’histoire est donc racontée sous de multiples angles (sans jamais perdre le lecteur). Ted le mari trompé, Miranda son épouse infidèle, Brad l’amant, Kimball le flic qui ronge son os jusqu’à la moelle et Lily Kintner le personnage principal. La belle Lily, intelligente, étrange, immorale au plus haut point, et pourtant on ne peut s’empêcher de s’y attacher. Ces différentes perspectives et éclairages aiguisent notre curiosité et notre intérêt, d’autant plus que les temporalités s’alternent, on voyage entre présent et passé.

Amour, argent, trahison, jalousie… quand la vengeance nous tient, le meurtre n’est jamais loin.

Le rythme est assez enlevé, sans temps mort ni ennui. Twists, rebondissements sont les maîtres mots de cet excellent thriller qui balade le lecteur en beauté. Nerveux et prenant d’un bout à l’autre. La plume aiguisée de Peter Swanson ne s’encombre pas de détails, elle va à l’essentiel sans fioritures inutiles, toute en efficacité. Le suspense va croissant au fil du récit, alors qu’on croit deviner la suite de l’histoire, la surprise vient nous cueillir.

J’ai beaucoup aimé la subtilité du final.

Peter Swanson s’est inspiré de deux immenses références pour son thriller. Hitchcock et L’inconnu du nord express (le début du moins, car la suite de la narration s’en écarte) et Patricia Highsmith, pour la finesse psychologique de ses personnages.

Un page-turner des plus divertissants !

Je remercie chaleureusement les éditions Gallmeister pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Londres-Boston, vol de nuit. Ted Severson rencontre la superbe et mystérieuse Lily Kintner. Ils bavardent, boivent des cocktails, et voilà que peu à peu se déclenche un jeu de la vérité au cours duquel, un détail après l’autre, Ted se dévoile à l’oreille bienveillante de Lily. Il lui avoue l’échec de son couple : sa femme, Miranda, le trompe. Il en vient même à confier qu’il la tuerait bien. Et que ce ne serait finalement que justice. Or Lily déclare le plus sérieusement du monde qu’elle est prête à l’aider. Après tout, des tas de gens méritent de mourir, pour toutes sortes de raisons. Mais Lily s’est bien gardée de révéler à Ted son passé de tueuse. Quand les choses dégénèrent, les chances de chacun de s’en tirer ne sont clairement pas les mêmes…

Editeur : Gallmeister, 432 pages, date de sortie : 2 mai 2024

11 commentaires sur « Ceux qu’on tue – Peter Swanson »

    1. Et je peux aussi ajouter une couche, j’en ai lu un autre de cet auteur Chaque serment que tu brises (chroniqué sur le blog) et j’ai lu plusieurs retours sur ses autres romans (Neuf vies…) et ils sont assez bons. Belle découverte à toi 😍

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    1. C’est le 2ème roman de Swanson que je lis, l’autre c’était Chaque serment que tu brises (chroniqué), et les retours sur ses autres romans (Neuf vies….) sont assez bons. Si tu le lis, tu verras que les inconnus réservent de belles surprises 😝

      Aimé par 1 personne

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