Ce que cachent les jupes des filles – Cécile Astachenko

1975. La jeune Hélène, 12 ans, disparaît sans laisser de traces durant une soirée de bal. La police ne la retrouvera jamais et l’enquête sera vite clôturée. Sa meilleure amie Hortense est la dernière personne à l’avoir vue mais elle ne garde aucun souvenir de ce triste soir.

1992. Dix-sept ans plus tard, Hortense est devenue institutrice et vit seule avec son chien. Hantée par le passé, rongée par la culpabilité. Fragile, instable et très mal dans sa peau, elle carbure aux anxiolytiques. Depuis quelque temps, elle reçoit des bouquets de marguerites, identiques à ceux que confectionnaient Hélène. Le passé est entrain de remonter à la surface. Si Hélène est morte en 1975, qui lui dépose ces fleurs ? Et pourquoi ? Quel message cherche-t-on à lui faire passer ? Hortense accepte de participer à la soirée retrouvailles des anciens copains, espérant y trouver quelques réponses aux questions qui l’obsèdent.

Ce premier roman d’une jeune auteure belge vient d’obtenir le Prix Suspense.

Troublant

On oscille entre deux temporalités dans ce roman noir très psychologique. Les courts chapitres alternent entre 1992 durant la soirée des retrouvailles copains et 1975 avec la disparition d’Hélène.

Un court récit que j’ai lu d’une traite. Je me suis laissée emporter, complètement immergée dans cet univers assez particulier. Un huis-clos troublant et envoûtant par moment, avec une certaine dose d’étrange. Cécile Astachenko a apporté un grand soin à l’atmosphère, elle a créé une véritable ambiance oppressante. Très peu d’action, du suspense, un grand mystère qui plane sur cette disparition et une belle dose de tension en filigranes.

Durant la soirée des retrouvailles, on plonge au coeur de l’intimité des protagonistes, présent et passé se mélangent, la mémoire d’Hortense se libère peu à peu, on navigue dans ses souvenirs flous en ressentant le malaise. Les secrets remontent lentement à la surface, les non-dits se libèrent, chacun a son point de vue sur cette fameuse soirée de bal, les révélations intrigantes de la part des copains multiplient les questions sur le passé.

Les émotions à fleur de peau et la grande sensibilité sont le fil conducteur de ce récit d’une grande finesse, cela m’a permis d’oublier certaines maladresses et incohérences. Quand on tourne les dernières pages, le final bluffant vient nous cueillir. La surprise est totale !

Un début prometteur pour un premier roman.

Je remercie chaleureusement les éditions Prisma pour leur confiance.

Quatrième de couverture

Si Hélène, 12 ans, est morte le soir du bal de l’hiver 1975, alors qui, vingt ans plus tard, dépose des marguerites pour son amie Hortense ? C’est ce qu’elle veut comprendre lorsqu’elle accepte de se joindre à ses anciens camarades pour une nouvelle soirée au sein du château qui a vu se produire le drame. Pourquoi l’enquête a-t-elle été refermée ? Et surtout : quelqu’un aurait-il pu connaître leur secret ? Entre événements étranges, souvenirs obsédants et huis clos forcé, Hortense comprendra-t-elle enfin ce qui s’est passé ?

Editeur : Prisma, 293 pages, date de sortie : 7 mai 2024

20 commentaires sur « Ce que cachent les jupes des filles – Cécile Astachenko »

    1. Je retiens avant tout la sensibilité de ce premier roman. A voir s’il croise ta route ! Et le 2ème roman primé du même concours (Prix Coup de coeur) sortira le 4 juillet « La porte oubliée » de Liv Bonnelli. Il me tente beaucoup, à suivre !

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