Les rites de l’eau poursuit la trilogie commencée avec Le silence de la ville blanche, véritable phénomène en Espagne et gros coup de coeur pour moi ! La deuxième partie débute là où la première s’arrête. Et bien qu’elle puisse être lue indépendamment, il y a tant de liens et de références au premier tome, je vous conseille vivement de les lire dans l’ordre. On retrouve les mêmes personnages. Kraken, le célèbre profiler de tueurs en série, sa partenaire Estibaliz et Alba, la commissaire adjointe avec qui il entretient une relation commencée dans le premier tome. German, le frère et le grand-père, le fameux grand-père.
Une jeune femme enceinte est retrouvée assassinée en haut d’une montagne, pendue à un arbre par les pieds, brûlée et la tête plongée dans un chaudron de l’âge du bronze. La mise en scène ressemble à un rituel celtique vieux de 2600 ans, appelé « la triple mort ». Quand Kraken découvre que la victime est son premier amour de jeunesse, Ana Belen Liano, ses souvenirs remontent à la surface, ainsi qu’un sombre et douloureux secret enfoui depuis longtemps. Il va devoir se confronter à son passé pour démasquer le monstre. La course contre la montre est lancée. Le tueur frappera plusieurs fois, exécutant toujours le même rituel. Cette série de meurtres s’inspirant de la mythologie celtique touche de très près Kraken et Alba.
L’auteure exploite la même recette que dans Le silence de la ville blanche. Les deux romans sont assez similaires dans la construction et la structure. Un jeu temporel avec deux histoires parallèles, une enquête au présent se mêlant à une histoire du passé et incluant des éléments historiques et légendes du nord de l’Espagne. Cette fois, ce sont les mythes et rituels celtiques qui donnent une ambiance mystérieuse, étrange et envoûtante au récit.
Deux histoires séparées de vingt cinq ans semblent être liées, le passé influence le présent et le va et vient entre 1992 et 2016 est constant. L’enquête au présent occupe la place centrale, le passé est raconté tour à tour par plusieurs voix, le présent se concentre sur celle de Kraken.
Le décor de Cantabrie dans le pays Basque espagnol est un des points forts de ce récit. L’autre ce sont les personnages qu’on est heureux de retrouver et auxquels on s’attache de plus en plus. L’auteure approfondit le portrait de Kraken et met l’accent sur sa relation de couple avec Alba, des pans de leur vie sont révélés et nous entrons dans leur intimité.
L’intrigue assez noire se penche sur les traumatismes psychologiques de l’enfance et le poids des conflits familiaux. La famille comme cellule de base de tous les problèmes, la paternité, la maternité, parents absents ou dominants, les manques affectifs et les abus sont le fil conducteur de l’histoire.
L’équilibre est parfait entre les descriptions, les réflexions des protagonistes et l’enquête qui nous tient en haleine avec sa dose d’action et de rebondissements.
Bien sûr, j’ai aimé ce deuxième tome mais je vous avoue qu’il m’a un peu moins surpris. Une intrigue moins passionnante par moment, lente au démarrage et qui manque de tension dans la première partie. Un final un peu plus prévisible. En résumé, un très bon roman mais il n’atteint pas le niveau d’excellence du premier tome.
Comment Eva Garcia Saenz de Urturi va-t-elle clôturer sa trilogie ? J’ai hâte de voir ça et je serai bien sûr présente pour le volet final.
Je remercie chaleureusement les éditions Fleuve pour leur confiance.
Quatrième de couverture
Le deuxième volet de la trilogie de la ville blanche !
Pays basque espagnol, 2016. Un tueur en série s’attaque aux femmes enceintes. Comble de l’horreur, l’individu semble s’inspirer d’un rite ancestral consistant à brûler les victimes avant de les pendre par les pieds pour les immerger dans un chaudron datant de l’âge de bronze.
L’affaire est aussitôt confiée à l’inspecteur et profiler Unai López de Ayala, dit Kraken. Appelé sur la première scène de crime, ce dernier découvre, horrifié, que la victime n’est autre qu’Ana Belén Liaño, son amour de jeunesse.
Une révélation qui va replonger l’inspecteur vingt-cinq ans en arrière, dans un passé qu’il croyait profondément enfoui…
Editeur : Fleuve, 544 pages, date sortie : 7 avril 2022
On devrait m’empêcher de lire tes chroniques :-))! Une fois sur deux, si pas chaque fois ces derniers temps, je suis tentée! En parlant de chroniques, mon prochain livre sera obligatoirement « Les filles qui mentent » d’Eva Björg Ægisdóttir. Je l’ai reçu lundi et j’ai un mois pour écrire un billet. Je ne connais absolument pas l’auteure mais en lisant les première pages, le style me plait: direct, simple mais bon, je pense que je vais passer un bon moment de lecture et qui sait, je lirai peut-être le premier volet plus tard! Merci pour cette chronique qui donne encore envie de découvrir un nouveau roman!
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Je n’ai pas encore lu Eva Bjorg, impossible de tout suivre ! Pour le Eva Garcia Saenz, je te conseille vivement de lire son premier d’abord, il est excellent ♥️
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Je suis en plein dedans…..
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Bonne lecture chère Geneviève 😍
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merci Nadia 🙂
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